Chapitre 3

599 40 122
                                    

Juillet:

(Pov d'Aslan)

Tout le monde était parti depuis maintenant 1h20. J'avais préféré rester ici car je commençai à avoir mal à la tête. La douleur s'était intensifiée avec le temps donc j'essayai de me lever vers la salle de bain près de ma chambre, mais mission impossible. Je ne tenais même plus debout. Je sentis vite la fièvre me gagner après cet effort monstrueux. Je ne pouvais même plus ouvrir la bouche pour parler ; je m'étais vidé de toute ma force. Je sentis mes yeux se fermer, puis je pris une grande inspiration avec le peu d'air qui me resta dans mes poumons. Je me concentrai et essayai de ramper jusqu'à la chambre la plus proche que je remarquai être celle d'Orion. Il n'était bien évidemment pas présent en vue de la soirée de ce soir avec les autres. Je continue alors mes efforts pour arriver à une autre porte. Je vis juste de la lumière par le petit passage sous la porte. J'avais donc la certitude qu'elle était occupée actuellement. Je tentai de me relever avec de grandes difficultés malgré ma maladie. Je toquai ensuite mon poing sur le bois. J'entendis soudainement un soupir, puis des pas s'avancer. La porte s'ouvrit sur Dante.

(Pov de Dante)

Mon regard descendit jusqu'à Aslan, qui était par terre, à mes pieds. Il n'avait pas l'air d'aller bien. Je ne savais pas si c'était une bague pour m'embêter. Je ne l'espérais pas, du moins... Je vis la pâleur de son teint et sa respiration saccadée. Je me précipitai pour le relever et l'épauler pour l'allonger sur mon lit. On aurait dit un cadavre à l'heure actuelle. Je m'empressai d'aller chercher un thermomètre et des médicaments. Il s'avérait qu'il avait plus de 40 °C de fièvre.

Je lui tendis un doliprane et un verre d'eau, puis il l'avala avec difficulté. Son regard fuyait le mien. Avait-il honte d'être aussi vulnérable face à moi?

Après me mettre occupé de lui, je m'installai sur le bord de mon lit pour réfléchir à la situation qui venait de se produire. Trop de questions tourbillonnaient dans ma tête. Pourquoi était-il resté ici ? Pourquoi moi et pas Nathanaël ou Sasha ? Allait-il vraiment bien ? Devrais-je appeler les autres ?

Mes pensées furent interrompues par une main qui tira sur la manche de mon tee-shirt. Je me retournai alors et vis Aslan me regarder d'une mine pitoyable.

-Ch...cha...ud... , arriva-t-il à articuler en papillonnant des yeux.

Je compris par la suite qu'il avait trop chaud, dû à la fièvre, par évidence. Je me voyais mal le déshabiller comme ça, mais en vue de la situation, je devais laisser ma haine de côté.

Je me rapprochai de lui et commençai par lui enlever son pull. Je le vis essayer d'enlever son tee-shirt, mais ce fut un échec. Il manquait de force pour le faire. Je soupirais et m'avançais vers lui pour lui donner un coup de main.

Son haut était maintenant enlevé et il était là, torse nue, dans mon lit. Je ne manquai pas de rougir face à la situation actuelle. Mes yeux dérivèrent malheureusement sur son torse. Il fallait se l'avouer qu'il était bien foutu... Il devait allé à la salle au moins une fois par semaine.

Je remarquai que je pensées avaient dérivées et j'essayai de les enlever. Ce n'était pas le moment, ni la personne pour baver sur son corps. Il fallait que je me ressaisisse, et vite...

Une fois ses habits déposés dans sa chambre, je remarquai un petit cadre sur sa table de chevet. Il y avait une photo de lui et de ce que j'en déduis être une amie proche, peut-être sa meilleure amie. Ils avaient l'air heureux ensembles.

Quand je revins dans ma chambre, je vis qu'il s'était endormi dans mon lit. Il n'y a vraiment qu'à moi à qui ça arrivait ce genre de choses, ce n'est pas possible...

Je m'assis sur mon lit et regardai le vide. Je perçus par la suite des bras s'enlaçant autour de la taille. Mes yeux s'écarquillèrent en premier temps, puis je me tournai et vis qu'il dormait profondément. J'essayai de me défaire de sa prise, mais en vain. Je fus condamné à passer la nuit à ses côtés, dans mon lit.

Quand j'eus presque rejoint les bras de Morphée, je sentis son corps se rapprocher du mien et il se blotti contre mon torse. Ma respiration était devenue rapide et mes joues rosées. Que fallait-il que je fasse? Je ne pouvais pas rester comme ça, sans rien faire...

Pris de panique, je m'extirpai du lit et parti rejoindre la cuisine. Pour me libérer l'esprit, je me servi un grand verre d'eau et vis l'heure sur le four, qui indiqua 2h30. Les autres n'étaient toujours pas rentrés. J'en profitai pour m'installer tranquillement sur le canapé pour souffler un coup.

Ce qui s'était passé ce soir était surréaliste pour moi... Aslan agir de cette sorte était inimaginable, voire malade. Il me malmenait depuis mon arrivée ; pourquoi m'avait-il enlacé ?

Tout d'un coup, j'entendis le bruit de la serrure dans l'entrée. Je compris alors que toute la bande venait de rentrer. Ils rentrèrent en essayant de ne pas faire de bruit, mais c'était cause perdue vu le boucan qu'Ezekiel faisait.

-Dante ? Qu'est-ce que tu fais à cette heure ici ? , me demanda Livio, qui essayait difficilement de ne pas faire tomber Elyne, qui trônait sur son dos.

-Insomnie... , répondis-je simplement.

-Les autres dorment ?

-Oui, mais j'ai eu un petit problème avec Aslan.

-Il t'a fait quoi encore ? , répliqua Manaé, paniquée.

-Rien ne t'inquiète pas, il est juste tombé malade. Il avait de la fièvre, donc je me suis occupé de lui. Mais il s'est endormi dans mon lit...

-Effectivement, c'est une situation délicate... Tu peux aller dormir dans sa chambre si ça ne te dérange pas... Ce sera déjà mieux que le canapé, me dit Livio d'un ton gêné.

Je finis donc ma nuit à dormir dans le lit d'Aslan...

Sa chambre était plutôt bien décorée avec des photos prises par lui, j'imagine. Cela me faisait étrange de dormir dans le lit du garçon que je détestais... Sentir son odeur partout me rendait fou.

Quand enfin, j'ai trouvé le sommeil, après des multiples fois à me retourner pour trouver la bonne position pour dormir, j'entendis des bruits derrière la porte. Pris de peur, j'enfouis ma tête sous la couverture. Je sais que j'ai 18 ans, mais j'ai toujours peur des monstres ou des cambrioleurs. On n'est jamais trop prudent.

La poignée de la porte avait été actionnée. Ma respiration était à son maximum. Les pas se rapprochèrent de plus en plus, puis la personne souleva la couverture.

..................................................

Heyyy ! C'est la fin de ce troisième chapitre.
J'espère qu'il vous aura plus! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser.

J'essaie de faire durer le suspense avec la fin de ce chapitre.

On se retrouve bientôt pour la suite de mon histoire !

Bonne journée, soirée :)

The other side of the storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant