The other side of the story

Chapitre 30

Décembre:

(Pov de Dante)

Le bruit des railles se mêlait avec la secousse du transport et Aslan sommeillait à côté de moi. J'étais perdu dans mes pensées avec mon casque sur la tête et j'observais le paysage qui défilait sous mes yeux. Mon regard divagua ensuite sur le brun à lunettes, il semblait paisible et sa respiration était lente.

On était en route pour aller voir la pièce de théâtre que je lui avais offerte lors de son anniversaire.

Le dernier mois de l'année débutait à peine mais les températures froides s'étaient déjà installées dans la région.

D'un coup, je sentis la tête d'Aslan se poser sur mon épaule droite. Ce geste me laissa échapper un sourire avant de me reconcentrer sur la vue extérieure. Des grands bâtiments se dessinaient à l'horizon, on était bientôt arrivés à destination.

Mon téléphone vibra alors dans ma poche. Je m'empressai de le sortir pour y voir un message de ma mère affiché.

Maman
Salut mon chéri, comment vas-tu ?
J'espère que la sortie avec ton ami se passe bien, tu me raconteras comment était la pièce !
Je voulais savoir si un ou plusieurs de tes colocataires étaient seuls pour Noël. Je serai ravie de les inviter !
Profite bien de la journée, bisous.

Dante
Coucou, ça va et toi ?
J'ai hâte, ça va être super !
Tout le monde le fête avec sa famille à part Aslan je crois, tu veux que je lui demande ?
Merci bonne journée à vous deux !

Maman
Oui si tu arrives, je serai contente de le rencontrer enfin !

Lorsque le train allait entrer en gare, je réveillai le brun et on partit en direction de la salle de spectacles. Une fois arrivés devant le lieu, Aslan sortit son appareil photo et prit l'édifice. Il m'avait parlé de son amour pour l'architecture des bâtiments et celui-là en faisait partie.

L'intérieur était tout aussi impressionnant que l'extérieur. Des lustres trônaient au plafond et des dorures sur les murs. Les escaliers étaient faits de marbre avec un tapis rouge comme couverture au-dessus. Des tableaux décoraient les allées de cette grande construction.

-J'ai toujours rêvé d'aller dans ce genre d'endroit, me confia-t-il.

-C'est vrai que c'est magnifique.

On s'avança vers un comptoir où on présenta nos billets puis on se dirigea ensuite dans la salle pour nous installer. Devant nous trônait la scène cachée par de grands rideaux rougeâtres.

-J'ai trop hâte !, s'exclama-t-il avec des étoiles dans les yeux.

Je lui souris face à sa remarque. Le voir dans cet état, avec cette étincelle dans les yeux me réchauffait automatiquement le cœur. Le fait qu'il souriait ou qu'il envoyait une dose de joie montrait qu'il allait mieux, du moins un peu plus qu'avant.

Une fois que la salle fut remplie, les lumières s'éteignirent et les tissus rouges laissèrent apparaître le parquet de la scène, où un décor de salle de classe y était installé. Les acteurs firent leur entrée et les lumières se focalisèrent sur eux, le spectacle pouvait commencer.

Les actes se jouaient, et ainsi l'histoire avançait au fil du temps. La pièce était très réaliste et reflétait très bien l'œuvre, on était totalement plongés dedans. L'adaptation nous offrait une immersion fantastique à travers le monde inventé.

Cette dernière se termina avec la célèbre citation "Ô Captain ! My Captain !" puis les rideaux se refermèrent. La tragédie était très émouvante et les émotions se partageaient. Les applaudissements parsemaient la salle à présent.