Août:
(Pov de Dante)
-Dante ! Dante ! Dante !, cria ma sœur de vive voix en sautant partout dans la pièce.
Je décidai de relever la tête pour la faire taire et je la regardai l'air amusé. Ce qui était sûr, c'est que ses réveils ne m'avaient pas trop manqué, eux.
-Maman est partie au travail, on peut faire ce qu'on veut !
-Tu veux faire quoi aujourd'hui ?
-Aller à la piscine, au parc, à la cabane, faire des cookies, regarder Raiponce...
-Ça va être compliqué de tout faire en un jour, mais je veux bien essayer. Laisse-moi juste le temps de m'habiller et je suis tout à toi, Juju.
Cette dernière voulait rester pour me choisir une tenue. Elle avait opté pour un short en jean bleu simple et un tee-shirt blanc rayé orange. J'enfilai vite les vêtements et je me regardai dans le miroir en me disant que la journée allait être longue, mais bien remplie. C'était vrai qu'on allait moins se voir qu'avant, donc il fallait en profiter au maximum !
Une fois préparé, on se posa devant la télévision et je mis son film préféré, Raiponce. On l'avait regardé des centaines de fois, mais elle ne s'en laçait jamais ! Juliette chanta tout le long du film, car elle connaissait par cœur les musiques.
Après presque 2h de comédie musicale menée par la brune, on passa à la confection des cookies. Ces derniers me rappelèrent le date que j'avais eue avec Cillian au parc et j'eus un pincement au cœur. J'essayai de le cacher pour ne pas alerter ma sœur. Par la suite, on se mit à la préparation de la pâte. Juliette se débrouillait très bien, j'étais là juste pour l'aider si besoin.
-Ne mange pas toutes les pépites, il faut en garder pour les cookies..., lui dis-je désespérément en rigolant.
-Ce n'est pas de ma faute si c'est trop bon !
Suite à ça, je me chargeai de mettre des bouts de chocolat sur les biscuits avant que la petite ne mange tout. J'enfournai ensuite la plaque et je mis un minuteur. L'horloge de la cuisine indiquait 11h30 et il fallait qu'on se dépêche pour aller au parc.
Une fois la cuisson des cookies terminée, on mit nos chaussures. L'air de jeux n'était pas si loin de chez nous, même pas 10 minutes à pied. En arrivant, Juliette se précipita dans les jeux. Elle voulait que je vienne, mais j'avais un peu passé l'âge de pouvoir rentrer dedans... Elle m'entraîna sur une balançoire et voulut qu'on le fasse en même temps. C'est alors que je me retrouvai assis, sur ce siège suspendu, à faire une compétition avec ma sœur pour savoir qui ira le plus haut.
-Tu as faim ?, lui demandais-je après qu'elle se soit bien défoulée.
-Trop, répondit-elle en se tenant le ventre pour signifier qu'elle avait une faim de loup.
-J'ai vu à l'entrée du parc tout à l'heure un stand de hot-dog, ça te tente ?
-Oh oui !
On partit en direction du food truck pour commander. Elle prit un hot-dog saucé au ketchup et moi à la mayonnaise. On le mangea sur le chemin pour retourner à la maison. Il fallait qu'on se change pour aller à la piscine. Dès qu'on fut rentré, on se rua dans nos chambres respectives pour se vêtir de nos maillots de bain. Je trouvai le mien au fond d'un tiroir et je me dévêtai devant le miroir.
Mes yeux étaient bloqués sur les hématomes et les cicatrices présentes sur mon torse. J'eus un flashback de cette fameuse nuit du 1er août... Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues. J'étais tout simplement affreux avec et je me dégoûtais. Les blessures n'avaient pas encore terminé leur cicatrisation, ce qui les rendait encore bien rouges et les hématomes étaient encore bien bleuâtres. Je ne pouvais définitivement pas sortir torse nu, ma sœur ne devait rien voir.
Je pris la décision de mettre un tee-shirt, puis je rejoignis ma sœur qui était déjà prête. Ensuite, on alla en direction de la piscine municipale et je posai nos serviettes sur des chaises longues placées autour du bassin. Juliette enleva ses habits et se retrouva en maillot de bain une pièce. Elle me regarda pour m'inciter à faire de même, mais je bloquai un peu. Je cherchai ensuite la crème solaire dans mon sac pour l'appliquer sur ma sœur et moi.
Je gardai mon tee-shirt avec mon short de bain et on s'introduit dans l'eau. Elle était chauffée naturellement grâce à la chaleur que dégageait le soleil et c'était une sensation agréable. Ma sœur ne me posa aucune question pour mon haut et continua de s'amuser à me gicler de l'eau à la figure. Je m'avançai vers elle pour la porter sur mes épaules, pour ensuite la jeter à l'eau comme signe de vengeance. Elle voulait après qu'on fasse une course pour savoir qui nageait le plus rapidement en longueur. Je lui laissai un peu d'avance pour lui laisser une chance de réussir. Elle n'avait appris à nager correctement que depuis l'année dernière, donc elle n'était pas une professionnelle dans le domaine.
-J'ai gagné !, s'exclama-t-elle une fois au point d'arriver.
Je l'avais évidemment laissé gagner, mais elle ne le savait pas. Je nageai jusqu'à elle pour la rejoindre. J'observai ma montre et je vis qu'il était déjà 16 h.
-Tu veux une glace ?
Elle ne me répondit pas et sortit immédiatement de l'eau pour signifier une réponse positive. Je sortis à mon tour pour la rejoindre sur la chaise à côté d'elle. Je m'enveloppai d'une serviette et me séchai les cheveux rapidement. Je donnai une casquette à ma sœur pour qu'elle se protège. Une fois nos affaires remballées, on se dirigea vers une petite boutique qui vendait des glaces, elle était située dans une ruelle du village.
-Quel parfum tu veux ?
-Pistache et chocolat, s'il te plaît, me répondit-elle avec un sourire d'ange encré sur son visage.
J'exécutai sa demande et j'en pris une à la framboise pour moi. Je lui tendis son cornet et elle me remercie de suite. Elle voulait qu'on aille à la cabane que j'avais construite durant mon enfance. Elle était positionnée dans une petite forêt derrière chez nous. On rentra changer de vêtements d'abord, car ce n'était pas une bonne idée d'y aller en maillot de bain.
On a dû marcher un peu avant de trouver notre cachette. Elle était toujours comme dans mes souvenirs, personne ne l'avait dégradée, heureusement. La porte de la cabane était faite d'un drap et au-dessus, il y avait une planche en bois où il y était inscrit «La cabane secrète des Casey», d'une peinture rouge. Je m'introduis dans la hutte et les souvenirs revinrent à moi.
Flashback Dante 8 ans :
Je vis ma mère soulever le drap qui servait d'entrée à mon repère secret. Elle observa la décoration que j'avais faite avec l'aide de mon père.
-Elle est magnifique, cette cabane, mes chéris, vous avez fait du bon boulot !
Je la remerciai par un sourire à pleine dent, enfin avec celles qui me restaient.
-Tu as vu la planche que papa a faite, devant l'entrée ?, lui demandai-je.
-Oui, j'ai vu, c'est une superbe idée, bravo.
Je sentis la main de mon père m'ébouriffer ma tignasse brune, puis je le vis se lever et se diriger vers la sortie.
-Je vais devoir retourner travailler, je te laisse continuer sans moi, petit aventurier.
C'était le surnom que mon père m'avait donné quand mes dons d'explorateur avaient commencé à se manifester. Je lui rendis un sourire et je le vis s'éloigner.
Je restai donc là, seul dans ma cabane. Je rêvai d'avoir un petit frère pour lui montrer ma création et pouvoir jouer avec lui. Je jouais presque tout le temps seul, car mon père travaillait beaucoup et que ma mère n'aimait pas forcément mes jeux.
Fin du Flashback.
-Dante, à quoi tu pensais ?, m'interrogea ma sœur.
-Des souvenirs qui reviennent, c'est tout, lui répondis-je simplement.
Des souvenirs où mon père était encore fier de moi et où je n'avais aucun problème dans ma vie...
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HEYYYYY !! C'est la fin de ce chapitre 12 :))
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ?
Bonne journée, soirée, nuit <3
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The other side of the story
Roman d'amourÀ 18 ans, Dante décide de commencer une nouvelle vie en rejoignant une colocation pour sa première année universitaire. Enthousiaste à l'idée de faire de nouvelles rencontres et de vivre de nouvelles expériences, il emménage dans un grand appartemen...