I- On peut combattre de plusieurs manières.

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Esmeralda

Le son du sifflet retentit, cinq minutes dans ce premier round qui oppose Ayden Steve à Robert Chris. J'ai parié sur Ayden, à son actif aucune défaite, c'est l'un des hommes le plus fort dans ce sport. Payer une place aussi chère qu'une nuit dans un hôtel prestigieux de Paris ne me fait rien, je suis particulièrement aisée grâce aux sommes qui sont parfois doublées lors des paris sportifs que, le plus souvent, je remporte. Aujourd'hui c'est bien le smic que j'ai misé sur Ayden, s'il remporte ce combat, le double me sera versé directement sur mon compte bancaire. 

Je concentre mon attention sur ce premier round, Robert Chris a un physique pour la lutte et il tente de mettre Ayden à terre, seulement, sa défense est impénétrable et il place une droite dans la mâchoire de son adversaire qui le sonna légèrement. Les mouvements de Ayden sont d'une fluidité à couper le souffle, ses coups sont rapides et bien placés. Le premier round se finit, j'observe de mes yeux corbeau Ayden, qui s'assoit sur une chaise avant de prendre une gorgée d'eau dans sa gourde éclatante, assortit à son short blanc. C'est la deuxième fois que je suis à un de ses matchs, son dos à prit en largeur, les muscles de ses jambes restent moins définit que son dorsaux, il est tellement imposant que mon corps en tremblerai presque, son cou à toujours ce doux tatouage qui lui donne ce fameux charme.

Le second round commence, il se lève de sa chaise et s'avance face a son adversaire, le regard plongé dans les yeux de l'autre homme, il se met en garde, et leur conflit reprend, des droites s'échangent ainsi que des crochets, et en une fraction de seconde, Robert Chris finit maîtrisé au sol.

Cela m'impressionne, lui qui ne cherche habituellement pas la lutte je n'aurai jamais imaginé qu'il pouvait alors avoir de telles compétences à terre. Il lui fait alors une prise de soumission, son adversaire tape le sol de façon paniqué pour mettre un terme au combat. 

Au fond de la salle, une personne étant prise d'un excès de colère, lance une bouteille remplie de soda, étant donné que je suis au premier rang, proche du ring, il fallait qu'elle tombe sur moi pour déverser son contenu sur mes longs cheveux brun et raide. Pendant ce temps, Ayden contemple la pièce, le bras levé comme signe de sa victoire, soudainement ses yeux émeraude s'arrêtent sur moi, le liquide se répand encore très lentement sur mon visage tristement maquillé. Je détourne le regard après l'avoir fixé une dizaine de secondes, honteuse. Il prend alors le micro pour faire son discours.

- Tout d'abord, un grand merci à tout le monde que vous soyez chez vous à nous regarder ou dans cette salle même, cette victoire je l'ai grâce à mon acharnement chaque jours à l'entraînement et grâce à votre soutient, ce combat a était tout simplement fou, merci pour ça Robert. Et pour finir, quelqu'un pourrait donner quelque chose à la jeune femme brune au premier rang pour qu'elle puisse essuyer la boisson qui coule sur son visage ?

Un léger sourire m'échappe et aussitôt, quelqu'un me tend un bout de tissus que je prend volontiers, je ne pensais pas que dans cette si grande salle on me remarquerai. Je positionne alors le large tissus verdâtre sur mes cheveux, passant de mes racines à mes longueurs, puis, faisant remonter ce qui me sert désormais de chiffon, j'essuie le sucre qui parcourt encore mes lèvres, certaines gouttes ont réussi à se faufiler entre ma poitrine ce qui me met dans un inconfort total. J'essore le morceau verdâtre avant de le mettre dans ma poche sachant que je serais de retour à l'hôtel dans plus ou moins une trentaine de minutes. 

Le public se met à s'empresser pour sortir, je reste quelques minutes pour pouvoir sortir sans bousculade. Une fois la salle presque vide, je sors enfin avec mon sac à main, je le colle contre moi, le soir à New York il y a des tendances dangereuse, les femmes sont victime d'agression et de vol, cela arrive des fois à des hommes mais assez rarement. Les rues étaient tellement bondées que je me suis garée à un parking assez égaré ou deux, trois voitures étaient installées. Je marche avec une allure débordante d'énergie, j'ai peur que quelqu'un m'intercepte en me prenant mon sac, mon poignet, ma veste blazer justement taillée. Vous voyez comme le monde aujourd'hui craint ? Il craint tellement que au bruit d'une seule branche d'arbre sèche qui se brise, derrière moi, me fait accélérer le rythme de mon pas qui était déjà pourtant si rapide. Et si c'était quelqu'un prêt à me bondir dessus ? Je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule, c'est bien ça, pas un mais deux hommes avec une grande carrure, ils portent tout deux une cagoule noire recouverte par un pull sombre.

- Esmeralda, ce n'est pas le moment de paniquer.

Je cours. Mes pensées m'harcèlent, ils vont abuser de moi comme ce putain de Calvin quand j'étais en première, ou bien te dépouiller de ce que tu porte jusqu'à te laisser nue dans cette rue ou la seule lumière qui me rassure légèrement provient de ces poteaux électrique de merde.

Je vois à leurs ombres qu'ils se rapprochent, mes talons ne cessent de caresser le sol salement goudronné, pitié pas une seconde fois...

Cette fête d'anniversaire je m'en souviens comme si c'était hier, il était mon meilleur ami mais il n'a pas réfléchit une seconde à me prendre la main pour m'emmener dans sa chambre peinte de bleu que j'avais déjà vue une dizaine de fois, je devais l'aider pour les préparatifs soit disant. Mais à peine entrée dans sa pièce préférée, il ferme la porte à clé, ses parents devaient arriver dans une trentaine de minutes et les invités dans une quarantaine de minutes, il m'a caressé la main avant de me frapper le ventre, je me suis effondrée face à ce choc si intense dans mes intestins, mes larmes sont alors montées, j'ai supplié l'univers de me laisser en vie, je ne comprenais pas ce qu'il allait me faire jusqu'à ce qu'il m'attache les mains. Je me suis mise à pleurer de douleur, il arrache mon chemisier, plante ses doigts horrible dans ma peau froide de désespoir, les dialogues suivant m'ont tellement paralysés que j'en ai vomis, ma voix tremblait tellement, ma gorge était pleine de larmes.

- Calvin qu'est ce que tu fais ? Tu rigole ? C'est une mauvaise blague hein ?

- Si tu savais Esmeralda, à quel point j'ai envie de te dévorer depuis la première fois ou tu es rentré dans ma chambre, je savais que un jour je le pourrai.

- Je n'en ai pas envie, pitié ! Je te donnerai de l'argent...

Et vous n'imaginez même pas la force qu'il a mit dans le coup de poing qui a suivit dans mon torse, je me suis effondrée sur son parquet bois, l'eau qui coule de mes yeux n'a pu se stopper malgré moi, mon corps inconscient et sans force, il n'a pas hésité à abuser de moi, il n'avait pas mon consentement et ne l'a jamais eu, et si les amis nous trompent autant, quand est-il des amours ? Ma vision s'est troublé, et mes larmes avaient alors, à ce moment qui hante mes pensées, le goût salé de la mer, j'étais un poisson et il était le requin de mon histoire.

Mon souffle est court, les hommes derrière moi ne cessent d'accroître leurs progression dans mon sens, c'est ici que je vais laisser mes derniers segments de fierté et d'âme ?

L'Adrénaline de nos combats.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant