V- Un passé rageant

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Ayden

- 12 août 2005 -

Aujourd'hui j'ai 6 ans ! Mon petit frère Diego à toujours 8 mois mais comme toujours ma mère et mon père ne cessent de s'engueuler devant moi et mon petit frère. Des fois papa se met à lever la main sur maman et je ne comprend pas vraiment pourquoi, j'imagine que c'est comme si c'était « les garçons attrapent les filles » . Les mains de mon père ont souvent de faibles égratignures et le visage de ma mère des bleues. Quand ils haussent le ton, il dit souvent de « méchants mots » comme me répète ma mère et c'est pourquoi elle me prend l'avant bras et me chuchote très doucement à chaque fois : Ayden, chéri, monte avec ton petit frère en haut et garde le près de toi. 

Quand je suis dans ma chambre, je prend Diego sur mes genoux écorchés et j'essaye de le bercer pour que ses pleurs s'arrête, je ne veux pas que papa hurle d'avantage même si c'est drôle... Mes genoux ? C'est parce que je me bagarre souvent à l'école, mes camarades ne font que de dire que ma maman est moche avec toutes ces choses bleuâtre sur les joues, le front et je la défend, c'est la plus belle femme que je n'ai jamais vu et la plus forte au monde. Dès que les pleurs de mon frangin se sont atténués, on peut entendre des choses se briser, des bruits sourds, et ma mère qui s'écrie : Tu vas me tuer ! 

Je pense qu'ils s'amusent ! Elle vient me chercher dans ma chambre juste après, me fait un bisous sur le front avant de prendre Diego et de me souhaiter une bonne nuit. Je vois souvent du sang, mais à mon avis c'est pour rendre le jeu encore plus réaliste ! J'aime ma maman, elle joue l'héroïne et ça lui va bien.

- 18 novembre 2024 (maintenant) -

En marchant jusqu'à ma voiture, je ne peux que m'empêcher de penser à cette fille et à ses yeux si sensuel, d'un brun semblable à celui du pelage magnifique d'un ours. Ses lèvres étaient très rosées et cela accentuait l'envie que j'avais de les embrasser, j'aimerai la revoir. J'atteins enfin ma voiture et je me met aussitôt en route, Diego n'est plus un petit garçon comme à l'époque, je ne voyais pas toutes les horreurs que ma mère encaissait plus jeune, lorsque maman est morte, mon frangin avait 9 ans. Vous vous doutez bien qu'elle est morte violemment sous l'une des pluies de coups qu'il lui infligeait. Mon frère à désormais 19 ans, c'est vrai il n'est plus vraiment ce petit garçon, celui que je devais protéger, et à cause de mes combats dans différentes villes, on doit bouger dans plusieurs hôtel, il nous faut bien de l'argent pour les payer après tout puisque Diego à refusé de continuer les études à ses 16 ans.

Mais en ce moment, il part tard le soir et revient le matin défoncé, depuis que maman est parti, il boit et fume comme un porc. Des fois j'ai honte de lui et honte de ce qu'il est devenu, il ne m'écoute que rarement mais c'est toujours mieux d'être loin de notre père tout les deux que d'être avec. On est parti à l'instant ou j'ai eu 18 ans et je l'ai prit sous mon aile, je pense qu'il doit dealer de la drogue avec son copain Miller qui se ramène des fois avec des « cachets », je suis pas con je vois bien que c'est de la substance illégal et ce petit bouffon est tellement pas discret que son sachet de cocaïne dépasse parfois des poches de son bermuda.

Bref, je gare ma voiture dans le parking sous-terrain du bâtiment, et pénètre à l'intérieur, les femmes de l'accueil me font un grand sourire mais je m'en fou, je suis crevé j'ai juste besoin de dormir. Arrivé au sixième étage, une odeur de marijuana se fait sentir, je suis prêt à parier mes couilles que cet enfoiré de Miller et mon frère sont en train de se défoncer en fumant.

Je passe le seuil de la porte qui donne sur ma suite et les aperçois défoncé sur le canapé du salon. 

- Putain... dis-je en soufflant.

- Coucou frérot !

Le pauvre est complètement en train de planer et franchement j'en ai rien à foutre, je vais dormir.

Je me laisse tomber sur mon lit, les mains derrière la tête et je ressasse les scènes en tête à tête avec cette femme, pourquoi je l'ai pas embrassé déjà ? Sûrement que dans cette soirée remplie de terreur elle n'en avait pas besoin. Esmeralda... c'est un si beau nom, il colle parfaitement avec son physique entier, son regard me donnait l'impression qu'elle me voulait en elle, et au fond je partageais cette pensée. C'est ainsi que le sommeil me gagna.

L'Adrénaline de nos combats.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant