III- Un mal pour un bien.

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Esmeralda

Oui, c'est de retour, le départ d'une continuel blessure, ils essayent d'arracher mes vêtements en me plaquant durement contre le mur de brique, au départ j'ai essayé de toute force de me débattre, je vous le jure. Il tranche au couteau mon débardeur noir en prenant soin de découper mon soutien-gorge couleur chair, laissant à leurs vues dégueulasse mon sein se dévoiler, j'ai honte. L'un des hommes caresse mes jambes couvertes de mes cuissardes et remonte ses doigts lentement vers ma jupe en cuire noire, l'autre se met alors à me frapper pour que je cesse toute résistance. C'est alors que je l'aperçois, vêtu d'un survêtement gris, il s'élance avant de mettre au sol l'un de ces deux crétins mais l'autre me place aussitôt sous son bras, un couteau bandit sous ma gorge. Lorsque que l'individu remarque que c'est Ayden, le champion en catégorie professionnel qui a combattu 20 minutes auparavant, il me laisse tomber moi et son couteau, complètement sonnée par ce qui était en train de se produire, ma vision s'assombrit, il n'y a que ces bruits assourdissants de coups.

Puis, plus rien, comme le son agréable des vagues frottant le sable chaud, comme le sel submergé d'eau qui se dépose sur une harmonie de points beige et de coquillages, aucun bruit, seulement ce silence doux et agréable. Mes paupières sont aussi lourde que mon corps, alors que je sens une force s'exercer sur moi, je m'assoupis, je n'ai plus rien à perdre.

Je me réveille une heure après, sous un drap, avec un sweat gris, dans une pièce éclairée par une faible lumière sur un bureau avec un semblable de clarté qui provient d'une longue fenêtre, un homme est assis sur un tabouret qui se joint au bois de ce meuble, c'est Ayden. j'observe une grande salle de sport par la grande vitre dans la pièce, sûrement celle où le combat avait eu lieu.

Pourquoi suis-je revenue au point de départ ? Ce n'était qu'un mauvais rêve ?

En repensant à tout ça, ce n'est que réel puisqu'il est présent, avec moi, dans cette pièce, je me redresse alors. J'ai besoin que l'on affirme mes propos.

- Tout ça est vraiment réel ? Je ne suis pas folle rassure moi.

- Tiens tu es réveillée, j'ai bien cru que tu avais fini par crever à force.

- Toujours vivante, du coup ?

Il ne parlait pas avec ce ton sur le ring, pourquoi est-il aussi distant et froid tout à coup, je ne comprends pas.

-Oui, ça l'était.

Il se lève et je n'ai pas le temps de parler qu'il prend un tissus imbibé d'alcool qu'il préparait en me parlant avec un mouchoir, et se penche pour le coller sur mes lèvres, la substance me pique la bouche mais je n'ose pas parler, je me concentre sur son visage, il a le regard fixé sur mes lèvres et tapote le chiffon sur mon liquide écarlate séché.

Ensuite, d'une façon un peu brusque il me prend la main pour vérifier que je n'ai pas de plaie à désinfecter, le tissus posé sur le canapé en cuir brun avec l'autre morceau de mouchoir. Sans réfléchir et à cause de cette proximité je prends le sorte de mouchoir et le pose à l'entrée de son nez pour enlever les résidus séchés, il frotte son arc de cupidon. Son regard se lève vers moi, il doit être surpris, ses yeux vert sont d'une profondeur si pure, soudain, son bras flanche, et il tombe sur moi, c'est sa main, celle qui a été coupé par le couteau qui à cédé.

Je me retrouve complètement adossée contre le canapé, Ayden presque affalé sur moi, ses yeux plongés dans les miens, sa respiration entrant en contact avec la mienne.

- Tu dois porter plainte en sortant d'ici.

- Je le ferai.

Il ne recule toujours pas, il y a cette tension entre nous, je dois le remercier tout de même.

- Merci Ayden, pour ton aide.

- Tu t'appelles ?

- Esmeralda.

- Avec plaisir Esmeralda, tu dois à présent partir, il se fait tard, tes blessures ne sont pas si grave tu auras quelques marques, porte plainte, promet le moi.

- Je te le promet, je vais y aller, merci pour tout.

Il recule alors, son parfum sucré ne quitte pas mon odorat malgré tout, je me lève et me dirige vers la sortie, arrivée cette fois saine et sauve à ma voiture, je me rends compte que j'ai son pull, il m'a couvert de son sweat et m'a soigné, je n'en reviens pas. Je conduis et me gare enfin à mon hôtel, en prenant mon téléphone, je vois sur l'application de ma banque que j'ai gagné le double de la somme que j'ai parié, je m'égare en allant regarder son compte instagram. Je ne le reverrai jamais de cette façon, je t'attend, à ton prochain combat.

L'Adrénaline de nos combats.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant