VII- Une larme flamboyante.

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Esmeralda.

Après avoir discuté avec Ayden au bar, il m'a accompagné jusqu'à ma chambre comme un gentleman. Je savais qu'un jour je l'aurai revu, c'était une évidence, mais ce que je ne savais pas c'était que ça serait ici, dans cet hôtel. Je l'ai laissé entrer, puis je lui ai proposé une tasse de thé. Une fois dans ses mains, il a attendu sagement que je revienne près de lui à mon tour avec mon thé. Son regard était très intense, je devine alors très vite que ses yeux couleur émeraude fixent mes lèvres. D'un mouvement gracieux, enlevant mon rouge à lèvre posé sur ma peau, il installe son autre main sur mon haut, et m'attire à lui.

Nos lèvres sont à quelques centimètres, je sens son souffle se faufiler dans ma bouche, je n'arrive pas à me calmer, mon rythme cardiaque est en train d'exploser, il me fait tant d'effet alors que c'est censé être un étranger ? J'écrase ma bouche contre la sienne, notre baisé est intense, mon cœur ne cesse de tambouriner encore plus fort, il monte lentement sa main sur ma nuque, et me rend mon baisé sauvagement, nos souffles se croisant, je sens le plaisir monter en moi, embrasse moi pour toujours Ayden. Ce n'était plus le garçon froid de la salle de sport qui m'avait sauvé, c'était un homme serein, dangereusement sauvage, et excitant. Je glisse alors sous lui, coincé entre ses jambes, comme un poisson dans la gueule d'un requin, un requin.

- ARRÊTE ! J'hurle alors que mes souvenirs surgissent dans ma tête, encore sous lui, mon pouls est encore plus puissant, je n'arrive pas à me calmer, j'ai l'impression que je suis de retour dans cette chambre, attaché, pleurant à flot.

- Esmeralda ça va ? Parle moi s'il te plaît.

- Pitié...

Je ne me rends pas compte de ce que je dis, et de qui est avec moi, je suis comme bloqué dans mes pensées, ses mains effleurant mon corps... Je suis tétanisé et n'ose plus bouger, l'anxiété me gagne, des larmes commencent à couler et j'ai du mal à respirer, la honte. Quelques secondes plus tard, je sens mon visage coincé entre deux membres chaud, les battements des segments de mon cœur encore en train de faire un fracas assourdissant, ralentir alors de peu. Ma vision devient plus nette, l'eau salée était éparpillée sur mon visage, c'est alors que je le vois, penché sur moi, les yeux remplis de terreur, je peux même apercevoir une goutte de sueur sur son front, ses veines ressortantes de ses bras, et sa bouche entrouverte.

- Putain, c'est quoi ton problème ? Tu m'as fait peur Esmeralda, je vais devoir veiller sur toi tout le temps ?

Sa main avait refroidit une fois retiré de ma mâchoire, il n'hésite donc pas à la poser sur mon front pour, d'après lui, me remettre les idées en tête.

- Désolé, dis moi ce qu'il c'est passé, je t'en supplie, je ne comptais en aucun cas faire quelque chose qui allait à votre encontre.

- Ayden... c'est juste douloureux.

- Tu peux me parler, ma dame.

Si seulement il pouvait savoir, ce que cet homme m'avait fait, la manière dont il s'est servi de moi pour ses fins, ma virginité détruite, comme le dirais ceux qui ne voient pas le viol comme une chose obscène et non plaisante, qui détruit la vie d'une femme comme peut détruire la vie d'un homme le subissant. Il m'a appelé ma dame, il est tellement étrange cet Ayden...

- Je m'excuse, c'était une crise de panique ça m'arrive souvent.

- Et pourquoi s'est-elle déclenché ?

Comment dois-je faire pour contourner cette question ? Qu'elle excuse bidon je peux lui cracher en pleine figure ? Il faut bien que je trouve, bon sang, TROUVE !

- J'ai cru que le gars du bar avait sonné à la porte, je l'avais invité ce soir.

Il ne dit rien, et me regarde avec une certaine incompréhension, ses cheveux obscur survolant mon front, il soupire en se retirant de sa position où il avait clairement l'avantage.

- Je ne peux donc pas vous soutirer une réponse honnête, ma dame.

- Si c'est ce que vous croyez, que ce soit ainsi, monsieur.

Balayant très vite fait son épaule, il se penche ramassant sa tasse de thé désormais refroidi, avant de la boire cul sec, repositionne son jogging, puis, il est parti. Il a hésité quelque secondes au seuil de ma porte, mais il est parti, ils partent tous.

L'Adrénaline de nos combats.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant