VI- Et si c'était elle ma commande ?

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Ayden

Après une longue nuit de sommeil, mon frère me réveille en mettant de la musique assez forte pour qu'elle résonne dans tout l'immeuble, il chantait Good Girl de Thomas Larosa et pour une fois je dois bien admettre que c'était passable.

Good girl...

En me rendant compte que je porte les habits de la veille, je décide de me rendre à la salle de bain pour bénéficier d'une bonne douche tiède. Mon débardeur a quelques tâches de sang mais Diego était trop défoncé avec son pote pour s'en rendre compte, ça m'arrange car il aurait fait un constat en répétant que c'est moi et pas lui qui se met en danger. Il est bien 16h, et j'ai vraiment la dalle, je pense me rendre au restaurant de l'hôtel pour manger, j'ai un peu la flemme de me préparer moi même un repas à cette heure-ci. Il faut croire que après plusieurs jours à faire des insomnies j'ai réussi à atteindre le sommeil pour une fois.

Je descends les étages à l'aide de l'ascenseur qui est au service des clients, il y a un étage réservé pour le restaurant et les suites privées, celles qui coûtent des blindes niveau fric environ 650$ la nuit je dirai. L'étage dont je vous parle se situe au 16 ème, c'est donc là où je me rends pour bouffer une assiette de pâtes carbonara.

Enfin en haut, une femme qui était montée avec moi dans l'ascenseur me prend le bras avant que je puisses sortir entièrement, elle me dit :

- Vous avez fait tomber ça, monsieur.

- Je ne suis pas sûr que ce soit à moi mais merci.

J'ai prit l'espèce de carte qu'elle me tendait et me suis assis à une table proche de l'immense vitre, je vois les gens passer, les voitures de taxi jaunâtre, les personnes sans abri, les gens comme moi. Je me décide à sortir la carte de ma poche ou je l'avais rangé plus tôt, celle que la femme m'avait tendu, et sans surprise, ce papier contient ses coordonnées, une certaine « Becky Jones », franchement rien à foutre. Je déchire alors ce qui semble être une carte de visite et la laisse en petit tas sur la table. Peu à près, une demoiselle avec des cheveux brun long s'approche du bar et je l'entends dire à voix haute qu'elle souhaite boire un mojito, c'est étonnant qu'elle demande ça à 16h passé. Quelques secondes plus tard, on me sert mon plat et je m'empresse de le dévorer mais je ne lâche pas du regard sa silhouette de dos, elle m'est tellement familière c'est dingue, comme si je la connaissais.

Après avoir dégusté mon repas, je me dirige au bar pour régler ma commande, intrigué par cette femme, je me tourne vers elle en attendant qu'on me fasse payer, et c'est à ce moment que je la reconnue, ses yeux bruns étincelants et ses douces lèvres roses, c'est bien elle, Esmeralda.
Comme paralysé, nos yeux ne se lâchent pas, son regard perce le miens, elle semble me dire quelque chose mais rien ne sort pendant plusieurs secondes, enfin elle s'élance :

- Salut, Ayden.

- Salut Esmeralda.

- Je t'ai écouté. dit-elle d'une douce voix.

- C'est à dire ? Mon regard est comme fixé à son visage si harmonieux.

- J'ai porté plainte, le policier n'a pas prit ma plainte, "manque d'information".

- Non mais je rêve putain... quel connard.

Après ces paroles, elle se leva de manière brusque, comme si elle attendait que je lui rende service. Comme la dernière fois au finale.

- C'est où la chambre 310 ? me demande t-elle.

À ces mots je n'ai pas réfléchi plus longtemps, je suis attiré à elle, c'est un vrai appât, un appât à connards aussi. Je l'ai donc accompagné à sa chambre, c'est l'une des suites de riches du 16 ème étage, je m'y attendais pas.

- Tu veux entrer ? Je peux te faire un thé.

- Avec plaisir.

Putain j'ai même pas réfléchi, j'ai accepté direct, elle va croire que je veux juste la baiser.
Elle m'a donc apporté une tasse de thé verveine et un carré de sucre en me faisant un large sourire, ses dents sont alignés et particulièrement rayonnantes... Je me suis assis sur le canapé luxueux du salon avec sa tasse bouillante entre les mains. Elle me rejoint 5 minutes après lorsque la sienne fut prête. J'observe ses lèvres se poser contre la paroi blanche de la tasse, laissant une légère trace de rouge à lèvre. Le sien à donc bavé légèrement sur son menton, et d'un geste, je me rapproche légèrement d'elle afin de glisser mon pouce sur cette tâche pour le lui retirer. J'ai l'impression de la connaître plus que les autres, j'ai l'impression d'entretenir depuis bien longtemps une relation avec elle et sentir mon doigt glisser sur son visage irrésistible me donne envie de l'embrasser, de lui voler un baisé.

Je la tire à moi en attrapant son haut avant de positionner ma main sur sa nuque, puis, une seconde plus tard, elle pressa ses lèvres contre les miennes, c'est tout ce que je voulais. J'appuie dangereusement ma bouche contre la sienne en pressant son cou avant de me balancer à l'avant.
Je la retrouve sous moi, ses iris sombres et brillants dans les miens, s'embrassant à l'unisson.

Esmeralda, tu es bloqué désormais, tu es mienne.

L'Adrénaline de nos combats.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant