I love You

1 1 0
                                    

Maël...

Je pourrais t'écrire des pages et des pages pour essayer de décrire ce que je ressens pour toi mais ça ne serait jamais assez, aucune lettre ne serait assez longue, alors je vais faire court car plus le temps passe, plus j'ai envie de tout arrêter et venir pleurer dans tes bras, mais je ne veux pas que tu penses que ça arrive sans raison, ce qui au final n'est pas totalement faux. Tu veux bien m'excuser ? J'aurais dû te parler de ma douleur et de ma souffrance, j'en suis consciente, je tenais trop à toi pour te montrer ma facette qui se brisais au fur et à mesure du temps. Je t'aime, trouve-toi une nouvelle petite-amie et tourne la page, ne t'arrête pas à moi. N'en veut pas à Noah, il n'en savait rien... mais je t'aime. J'aime repenser à tous nos bons moments tous les deux.

Maël Marshall, le garçon de mes journées, de mes nuits, de mes rêves et de mes pensées. La même carrure que mon frère avec des yeux d'un bleu ciel glacial, mais extrêmement beau. Une petite barbe d'adolescent de dix-sept ans recouvrait ses joues rosies par les baisers que je déposais dessus, ses lèvres mates avaient un gout de menthe, j'étais addicte à sa bouche. Et mon dieu ce qu'il embrassait bien. Quand ses mains se posait sur ma taille, je perdais pied et je devenais suspendu à lui et plus rien de pouvait me détourner de mon seul et unique objectif : l'embrasser jusqu'à manquer d'air. J'adorais glisser mes mains dans ses longs cheveux blonds qui descendaient jusqu'à ses larges épaules robustes. Ces cheveux étaient atrocement doux, surtout quand je m'amusais à leur faire un soin à la pêche. Son parfum à l'odeur indescriptible me donnait des papillons dans le ventre dès que je le sentais de près ou de loin, il pouvait à être à plusieurs dizaines de mètres je reconnaissais son parfum entre milles.

Je me souviens de mes dimanches après-midi. La chaleur de la poêle réchauffait la cuisine, et le volume de la musique me donnais toujours envie de danser, je bougeais mon corps au rythme de la chanson. L'odeur qui émanait de la crêpière et du plat où s'additionnent les crêpes se répandait dans toute la maison et attirait tous les gourmands de la famille. Voilà l'habitude que j'affectionne depuis l'âge de sept ans. Je n'ai jamais arrêté de cuisiner malgré mes problèmes et mes études, c'était une sorte d'échappatoire qui me permettait de décompresser et de me ressourcer. Cela m'a aussi permis de réfléchir à mes problèmes. Il n'y a que moi, ma musique et ma cuisine. Un grognement résonnait derrière moi certains dimanches lorsque j'arrêtais de danser au moment où la chanson changeais. Je me retournais en sursaut au début mais avec le temps je finissais par avoir l'habitude que Maël se cache au fond de la cuisine pour m'observer me déhancher. Je dois avouer que j'aimais bien ça. Il me rejoignait jusqu'à la plaque de cuisson, passait ses grandes mains froides autour de ma taille, dégageait les cheveux de mon cou et m'embrassais pendant que je continuais de faire cuire les crêpes en dansant comme je pouvais malgré le garçon au sourire ravageur qui s'accrochait à moi.

Notre histoire restera ancrée en moi pour l'éternité. Mon frère avait décidé d'inviter son meilleur ami à venir passer le week-end à la maison. Quand je l'ai vu ce fut le coup de foudre, mon frère nous parlait souvent de son meilleur ami, nous ne l'avions jamais réellement vu. Il est arrivé le 6 mars, nos parents tenaient à le rencontrer. Le moteur a ronronné dans la cour de la maison et mon frère est allé l'accueillir. J'avais un petit effort vestimentaire. Je portais un jean blanc et un petit gilet de maille violet pastel. Il est entré avec son casque à la main droite et il tenait sa veste en cuir noir sur son épaule gauche. Il s'est présenté à tout le monde et, est arrivé jusqu'à moi. J'ai croisé ses spectaculaires yeux bleu ciel qui m'ont glacé le sang. J'avais quatorze ans à l'époque, et lui en avait seize. En quelques semaines l'ambigüité de notre relation me rendais folle. Au début c'était quelques eyes contacts échangés au détour d'une pièce de la maison, puis on se faisait du pied sous la table de la salle à manger pendant les repas. Un jeu de drague s'était installé entre nous, en l'espace d'un mois. Je faisais exprès de le croiser dans le couloir en sortant de la douche seulement vêtue d'un peignoir, lui faisait exprès de trouver un moyen pour que je rentre dans la salle de bain lorsqu'il était en train de s'habiller soit à moitié nu, des gouttelettes d'eau qui dégoulinaient le long de sa musculature impressionnante, et tout pleins d'autres situations dans ce style. Le but était de se faire envie l'un à l'autre et je dois avouer que de mon côté ça marchait, je mourrais d'envie de lui. Je mourrais d'envie de le voir dans mes bras, je mourrais d'envie de lui sauter au visage de l'embrasser à pleine bouche, de l'emmener dans ma chambre, et de le garder pour moi, rien que pour moi. Un soir, LE soir qui a changé notre relation pour toujours encore jusqu'à aujourd'hui :

Une insomnie comme j'avais « l'habitude » d'en faire. Je suis descendue à la cuisine boire un verre d'eau lorsque des bruits de pas ont résonnés dans les escaliers et la porte coulissante du couloir s'est ouverte laissant apparaitre dans la cadre de la porte ; un beau blond aux yeux bleus qui contrastaient avec l'ambiance sombre de la pièce. Il n'était vêtu seulement de son jean gris anthracite. Ses muscles reflétaient la faible lumière qui émanait des appliques accrochées en dessous des placards muraux. Il s'est approché de moi d'un pas léger, surement pour ne pas réveiller l'entièreté de la maison. Pour la première fois, je sentais son parfum d'aussi près, à ce moment précis, je suis devenue accro à son odeur, aussi indescriptible soit elle. Il a posé une main de chaque côté du plan de travail encerclant ma taille et m'empêchant de bouger.

-Tu ne dors pas mademoiselle, m'a-t-il demandé d'une voix grave et rocailleuse, signe qu'il avait déjà dormi un certain temps, non étonnant vu l'heure affichée sur l'horloge de la cuisine.

-Euh... nan, je... faisait une insomnie- je bafouillais tellement sa présence si proche et son odeur me déstabilisais.

Il n'a rien ajouté et a déplacé ses mains du plan de travail à ma taille et ma serré contre lui. J'ai senti son souffle chaud sur mon visage. Il a approché ses lèvres des miennes et les a délicatement déposées sur les miennes, son contact était doux et affreusement addictif, il a décollé sa bouche de la mienne et est reparti à grande enjambées, limite en courant, j'ai fini mon verre d'eau et aie réfléchie à une manière de me venger, tout en remontant tranquillement et silencieusement dans ma chambre. Il ne pouvait m'embrasser après des semaines d'intense jeu du chat et de la souris et s'enfuir en courant juste après. Une idée de génie m'a traversé l'esprit. J'ai pris mon téléphone posé sur mon bureau, ouvert Instagram puis mes messages privés.

@_Lucie_Lee

[J'ai un problème, faut que tu viennes ! Vite !]

Je savais très bien que j'avais très exactement trente-neuf secondes. C'était le temps qu'il fallait à Noah ou Maël pour faire la distance entre ma chambre et celle de Noah, au milieu de la nuit, qui plus est, en silence. Je n'ai pas perdu de temps pour me mettre à l'endroit où je voulais et enlever mon t-shirt large. Il est entré dans la chambre, exactement comme je l'avais prévu et à fermer la porte, vêtu de la même tenue que tout à l'heure avec en plus un sweat à capuche noir qui faisait ressortir le bleu de ses iris et le blond de ses cheveux, exactement comme je le voulais et a fermé la porte... Le garçon qui hantait mes rêves s'est dirigé vers mon lit où il s'attendait surement à me trouver je suis sortie de ma planque vêtu d'une brassière noir, qui recouvrait ma légère poitrine d'adolescente de quatorze ans, et d'un mini-short moulant noir qui recouvrais mes fesses et une très courte partie de mes cuisses épaisses. Il m'a scruté de haut en bas et s'est approché de moi d'un pas lent et calculé pour m'attraper pas ma taille dénudée et il m'a chuchoté dans l'oreille.

-Ce n'est pas malin de faire peur au garçon qui fantasme sur toi la nuit. Ça mériterait une punition.

-Si la punition c'est-

Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase qu'il a écrasé ses lèvreschaudes sur les miennes. Le temps c'était comme arrêté. Le gout mentholé de seslèvres me faisait chavirer, j'aurais pu rester comme ça pour toujours et àjamais. Il a rompu notre doux et délicieux baiser, s'est décroché de moi avantd'enlever son sweat et de me l'enfiler, j'ai posé mes mains froides sur sanuque et me suis hissée sur la pointe de pieds pour atteindre sa bouche maisétant trop petite, je me suis contentée de déposer de langoureux baisers surson torse. Il m'a soulevée du sol et m'a déposée sur le lit avant d'enlever sonjean et de m'y rejoindre. Il s'est glissé sous les draps et m'a attirée contrelui. Je me suis allongée et nous nous sommes endormis tous les deux, moi lovéedans ses bras et lui me protégeant. C'était une nuit magique qui a signé ledébut de notre histoire. Nos téléphones affichaient le 5 avril.

Notre "new life" à nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant