PDV Izuku :
Je marche lentement, me remémorant les années de collège plus qu'insupportables. Je me demande encore quelles atrocités mes camarades de classe me feront subir aujourd'hui. Longeant les parcs et le canal qui bordent mon quartier, j'observe un petit groupe d'enfants courant joyeusement ensemble, suivis de près par leurs mères. Plus loin, un père porte sa petite fille sur ses épaules, celle-ci tenant un ballon à la main. Ils rient ensemble, le père promettant de venir la chercher à vélo après l'école. Je m'arrête devant ce spectacle, me sentant exclu de cette scène si chaleureuse.
Je n'ai pas d'amis avec qui courir en riant. Je n'ai pas de père avec qui partager des moments de complicité, ni même de père tout court.
Pour moi, toute cette réalité semble si lointaine... Je reprends le contrôle de mon propre théâtre en arrivant devant le portail de mon école.
Alors que je viens d'arriver à l'école, je décide de passer par la porte arrière du bâtiment pour éviter de croiser Kacchan et ses amis. Mais ce choix se révèle être une erreur. À peine ai-je monté les escaliers que je me retrouve nez à nez avec Kacchan, Daiichi et Ichikaku. Leurs sourires malfaisants me font comprendre que mon espoir d'avoir une journée relativement calme est vain.
- Alors Deku ? On va quelque part ? Me demandent-ils
J'essaie de reculer, mais je me retrouve coincé au bord de l'escalier. Si je recule davantage, je chuterai. Je reste donc là, debout, à fixer les deux personnes en face de moi, chaque pas qu'ils font mettant un peu plus en évidence leurs alters. À chaque pas, mes jambes tremblent un peu plus, mes mains s'agitent, mon cœur bat la chamade. La peur m'envahit, m'immobilisant.
Je ferme les yeux, contracte le ventre, et je compte.
1, 2, 3, 4... Les coups pleuvent. La douleur me submerge, la peur me paralyse. Je supplie qu'ils arrêtent, mais mes supplications semblent les encourager davantage, comme s'ils trouvaient du plaisir dans ma souffrance.
Je supporte les coups jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent enfin, mais ce n'est que pour permettre à Kacchan de prendre encore plus d'élan. Je tente de me protéger, mais mon geste m'entraine directement par-dessus la rempare de l'escalier. Tout ce que je vois, c'est la main tendue de Kacchan, que j'essaie d'agripper désespérément, mais qu'il retire brusquement, me laissant basculer dans le néant.
Je ne sens que le vide autour de moi, une sensation à la fois terrifiante et libératrice. Je regrette seulement de ne pas avoir dit bonjour à ma mère ce matin-là.
BOUM. Plus rien.
Il fait noir. J'ai froid. Je n'entends rien. Je ne ressens rien.
Soudain, un rayon de lumière m'aveugle.
"- ... toi."
J'ai chaud.
"... t'inquiète pas ?"
J'entends une voix.
"Tu m'entends ?"
J'ai mal. J'ouvre les yeux dans une salle d'hôpital, une douleur atroce me déchirant la jambe.
Face à cette douleur, je laisse échapper un gémissement, attirant l'attention du médecin qui examine ce qui ressemble à une radio de ma jambe.
- Enfin réveillé ? me demande-t-il avec un sourire.
Je veux répondre, mais ma gorge est trop sèche pour parler. Le médecin revient avec un verre d'eau et des comprimés pour apaiser la brûlure dans mes jambes.
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Mais Bakugo... tout ça c'est de ta faute.
FanfictionIzuku Midoriya, disparu depuis des mois, est retrouvé... mais il n'est plus le même. Son esprit est un brouillard, son passé une énigme. Qui est-il vraiment ? Que lui est-il arrivé ? Alors que des fragments de souvenirs refont surface, la vérité men...