.Chapitre 4.

33 7 12
                                    

Minori

Être stupide c'est mon deuxième prénom. Enfin, ça se pourrait bien. Parce que OH MON DIEU HANASATO, COMMENT TU FAIS
POUR TE PAUMER UN JOUR PAREIL ?!

Même mon ego n'en peut plus de moi.

Je marche, bien qu'errer serait un peu plus approprié, dans l'espoir de trouver la salle où j'ai été assignée. Je me suis dis que prendre une filière où je pourrais exercer mon rêve ne serait pas si mal mais encore faut-il que je reste assidue !

Pas de panique, on m'a déjà montré le chemin alors je peux m'en sortir. Elle disait quoi déjà la fille à qui je l'ait demandé dans l'autre couloir ?

Quatre mois.

Quatre mois à parcourir ces lieux et même pas fichue de savoir où je me trouve !

Je suis décevante.

Je m'appuie contre un mur et me laisse glisser sur le dos. Je laisse échapper un soupir, mêlant détresse et agonie. Si ça continue comme ça je finirai par me faire écraser dans cette école. Comme une vulgaire goutte de pluie dont le tragique parcours s'achève sur un trottoir à son tour piétiner par d'innombrables passants se moquant bien de ce que le sol grisé puisse ressentir.

Oui c'est ça. Je ne suis qu'une pauvre goutte de pluie qui cherche à se faire respecter par sa propre personne !

– Eh bien, qu'est-ce que tu fais à chouiner ici ?

Je lâche un hoquet, surprise. Craintivement je relève les yeux vers la provenance de cette forte voix. Et si c'était un agresseur en quête de sa prochaine proie ?! Est-ce que mes jours sont comptés ?!

– Hep ! T'as perdue ta voix ? Personne ne devrait être là à cette heure-ci.

Ah ce n'est qu'une fille. Mon pauvre cœur s'est emballé pour rien.

– Je te parle, articule t-elle.

– Désolé, j'implore en me redressant, c'est juste que c'est compliqué !

– T'es nouvelle ? Ton visage ne me dit rien, demande t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.

– Pas totalement, c'est juste que je ne sais pas où je me trouve.

– Sérieusement ?! T'es en première année ? Si c'est le cas t'as rien à faire dans ce couloir.

– Hein ?! Où dois-je me diriger alors ?! je m'écris interloquée.

– Ça ne sert à rien la sonnerie à déjà retentit. Si tu t'y rends à l'heure qu'il est tu risques de ne pas te faire accepter.

Je tombe à genoux. Bien que ma situation semble exagérée je ne sais plus quoi faire !

Mais quel boulet.

– Dis, c'est quoi ton nom ?

– Minori. Hanasato Minori, pourquoi ?

– Hmm, pour rien. T'en qu'a faire viens avec moi je ne vais pas te laisser seule.

Elle m'invite à la suivre en m'emboîtant le pas. Sa voix mûre trahi une sorte d'empathie en elle malgré son air dure. Tout de même son allure me dit vaguement quelque chose.

La cohérence de nos sonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant