.Chapitre 11.

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An

Lundi paisible d'un jour férié. Quoi de mieux que de bosser au lieu de se prélasser à ne rien faire ? On croirait entendre Akito, il ne faut pas que je me relâche. Je m'étire sur ma chaise et inspire longuement. Le local que nous utilisons pour entretenir les réunions du conseil d'élèves à presque été déserté. Il ne reste que moi et l'une de mes collègues, Mari. Cette dernière range ses affaires et s'apprête à sortir à son tour.

– Je te laisse te charger du reste An, ça ne te dérange pas ?

– Aucun problème ! Tu peux compter sur moi.

Je lève mon pouce et sourie pour appuyer mes propos. Elle ne fait qu'hocher la tête, elle me fait confiance. Comme tout le monde au conseil. Ça fout un peu la pression d'un côté. Je m'affale un peu plus sur mon siège lorsque Mari prends la porte pour de bon. J'étudie d'un œil attentif le reste des papiers que je dois traiter. Gestion, budget, personnel, le 23e festival de l'académie Hoshi approche à grands pas et il ne va pas se préparer tout seul.

Il va falloir qu'on reçoit plusieurs comités pour discuter des prochains événements qui s'y dérouleront. Une certaine Emu a plusieurs fois insisté pour obtenir notre aide afin d'organiser une pièce de théâtre dans l'ancienne scène de l'école. Ce lieu a l'air insalubre, c'est dommage que Mafuyu n'ait jamais pris au sérieux ce projet. Emu a l'air d'avoir bon cœur, c'est juste qu'on dirait que mon amie aux cheveux violets semble subir une sorte de pression de la part de sa mère.

Vu ma position, je ne peux rien faire pour elle. Je ne suis qu'une humble membre qui ignore encore comment a t-elle fait pour jouir d'une telle place malgré ses notes désastreuses aux derniers examens.

La dernière remarque m'arrache un petit rire. L'an dernier, c'est grâce à mon amie de longue date, Mizuki que j'ai pu avoir la moyenne. Akito me charries dessus mais j'attends de voir sa tête aux prochains partiels. Je me demande ce que lui et Toya font en ce moment...

Alors que mon esprit était sur le point de s'évader, on toqua à la porte du local.
Je bredouille que j'arrive maladroitement, en oubliant presque que la pièce n'est pas totalement fermée. La porte s'ouvre sur la secrétaire de Mme Asashina, Mlle Louan, qui entre avec une grâce que personne ne pourra jamais égaler.

Elle me regarde et me sourit d'une manière soigneuse. J'aime sa façon d'apporter son aide et son soutien aux élèves les plus démunis. Mme Asashina, elle, ne valorise et ne prend en compte que ceux qui réussissent et qu'elle juge "digne" de fréquenter sa fille. Je trouve ça un peu triste mais je ne peux de nouveau rien dire, vu son statut d'intendante.

– Bonjour Mlle Louan, je m'empresse de déclarer, qu'est-ce qui vous amène ?

– An, ma petite, tu es occupée ? J'aimerai te demander un service.

Je pense avoir trier assez de documents pour aujourd'hui, je peux m'occuper du reste dans mon dortoir. Il n'y a pas de mal à ce que j'accepte maintenant.

– Bien sûr ! En quoi ça consiste ?

– Ça me soulage, il n'y a qu'à toi que je peux demander ça. Je veux que tu fasses la visite de l'établissement à une nouvelle arrivante, tu n'en vois pas d'inconvénients ?

Mlle Louan fait signe à une jeune fille que je n'avais pas remarqué d'avancer vers nous. Elle triture les manches de son uniforme, différent du notre, timidement. Ses cheveux blonds mi-longs retenues en deux couettes retombent sur ses frêles épaules.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 27 ⏰

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