Minuit douze

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23h36

Je suis seule.

Comme je l'ai toujours été aujourd'hui. Je n'ai vu personne. Je fais les cent pas dans le noir et les larmes aux yeux. Je tourne en rond sur le parquet. Je tourne en rond dans mon esprit.

J'en veux au monde. Pour ne plus savoir écrire, pour aspirer les émotions des autres et pour ressentir trop pour rien.

Cette pièce que je m'efforce à rendre vivante avec de la couleur, de la chaleur, de la musique, de la joie et du soleil n'est désormais que désolation. Du vide, du silence, du cauchemar.

Il pleut sur mes carnets.

Et quand je ferme les yeux, je nous vois ensemble, le vent dans les cheveux.

Je ne trouve plus les mots, la beauté, la joie. Il n'y a que la solitude que je comble par la moindre préoccupation.

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis juste en bordel de la tête au pied. Je sais qu'après la pluie vient le beau temps, alors putain que le soleil ne tarde pas a se montrer sinon je vais finir par me noyer dans une goutte d'eau.

Je ne sais plus où je vais, j'ai commencé à écrire, je ne peux plus m'arrêter.

23h44

Je ne veux plus m'arrêter d'écrire. Quitte à sombrer, je préfère sombrer dans tes bras. Mais sombrer en pensant à toi me suffit. S'il te plait, j'espère que tu penses à moi, car moi je ne fais que ça, pour toi.

Je m'essouffle toujours, on ne peut rien faire, j'ai beau essayer, je reste inutile.

J'en ai assez de me sentir comme ça.

23H47

Je veux juste être heureuse.

00h12

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