En grandissant, j'ai compris que le café refroidissait.
Et que les adultes malgré les apparences, n'ont pas toujours raison, et ne savent pas plus de choses que les enfants. Quelquefois, ils en viennent même à s'aimer trop longtemps. Et que leur amour n'est pas comme dans les films. Mais c'est beau. Ainsi qu'avoir peur ne veut pas dire fuir. Et que tout n'est jamais tout noir et tout blanc.
Parfois je me dis que j'ai grandi trop vite.
Pour la moi d'autrefois, la réussite voulais dire être aimée. Je pensai n'avoir besoin de personne bien que chaque jour je craignais qu'on m'abandonne. J'étais la fille qui dès son plus jeune âge a appris à enfouir en moi ses sentiments, d'avoir été attribué un rôle de grande personne lorsque je n'étais encore qu'une enfant. Je pensais pouvoir tout contrôler, prisée pour ma maturité, jamais soulagée de toutes mes responsabilités. J'étais la fille émotionnellement négligée, mon cœur était rempli de tristesse amère de n'avoir pu me reposer dans des bras réconfortants. J'étais l'exemple à suivre, la thérapeute contre mon gré, la fille qui rêvai de se libérer et découvrir sa réelle identité.
Bref, j'ai grandi trop vite. Et maintenant que j'en ai conscience, j'ai l'impression d'avoir gâcher mon enfance. J'aimerai la revivre.
Mais le café reffroidit toujours.
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Gribouillage
PoesieRecueil de poèmes et autres textes. En espérant que ça fasse rêver les lecteurs.