L'invitation.

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Le mois de juillet s'écoulait doucement, Juliette s'épanouissait au sein de la caserne et son dynamisme et son dévouement de nouvelle recrue était plutôt bien vus par ses collègues masculins. Rien ne semblait la découragée, ni la rebutée. Août arriva et il y eut des départs en vacances parmi les pompiers de leur casernes et également des retours.

Son frère et son beau-frère prirent leurs congés annuels en même temps avec leurs familles respectives. Quand à elle en tant que nouvelle recrue, elle ne pouvait bien sûr pas prétendre à en prendre. De plus elle avait des projets de s'installer seule et pour cela il lui fallait travailler dur si elle ne voulait pas demander de l'argent à son Père.

En attendant elle vivait chez madeleine, et elles s'entendaient plutôt bien. Madeleine était une travailleuse. En temps que jeune avocate, elle marchait sur les traces de son père qui ne tarissait pas d'éloges ni de fierté. Néanmoins, elle aussi prenait des vacances en août et partait avec leur parents en corse.

Quand le 1er Aout arriva, Juliette se retrouva seule à Angers, sous la chaleur caniculaire de l'été sa grande et envahissante famille s'étant éparpiller au quatre coins de la France pour des congés bien mérité.

En revanche elle vit revenir des collègues qui avaient pris leurs congés en juillet et qui reprenaient du service. Parmi eux John, un pompier guère plus âgé qu'elle et qu'elle comptait parmi ses vieilles connaissances et ses amis. Il remplaça Léandre dans leur unité d'intervention.

Rom sentit, rapidement que le fameux John avait pour la demoiselle Duval, bien plus qu'un intérêt amicale. Chose à laquelle, la charmante demoiselle semblait étonnamment imperméable.

L'agacement de Rom pour l'intérêt romantique que John avait pour Juliette n'avait d'égal que les propres sentiments fiévreux qu'il vouait à la pétillante jeune femme.

Une semaine après la reprise de ce dernier, il l'avait déjà mis en garde, de se tenir à sa place et de garder avec Juliette une attitude professionnel au sein de la caserne. Avertissement dont John ne semblait pas tenir réellement compte.

Ce soir-là, il faisait une chaleur étouffante, ils revenaient des urgences de l'hôpital d'Angers où ils avaient déposé un vieil sdf qui s'était battu contre un autre qui voulait lui voler son maigre pécule.

Résultat : une arcade sourcilière ouverte, et une entaille au bras suffisamment profonde pour nécessité des points de suture. Juliette avait traité le vieil homme avec beaucoup d'égards et de respect et Rom l'avait vu glisser un billet dans la poche de se dernier avant de le laisser aux soins des infirmières urgentiste.

Le pauvre Sdf l'avait regardé avec des larmes dans les yeux, et l'avait remercié, et elle l'avait encouragé d'un sourire.

-Courage, mon brave !

Le caporal Rossini esquissa un sourire, attendrit par le cœur tendre de la jeune sapeur.

Néanmoins une fois au camion, il lui dit qu'il n'était pas autorisé de s'investir autant personnellement !

-Tu aurais dû l'embrasser aussi... pour le consoler de sa blessure, pendant que tu y étais ! se moqua John.

-Le pauvre homme, il m'a fait de la peine... se faire dépouiller du peu qu'il lui restait et se retrouver dans cet état...

John l'attrapa par le cou et posa un baiser sur sa joue.

-Tu es trop gentille, on est Pompier par travailleurs sociaux !

-Et on est au boulot, pas dans un bar à drague ! lança Rossini en foudroyant John du regard.

Ce dernier se mit à rire vaguement surpris, tandis que Juliette jetait un long regard à Rossini.

Tout feu tout flamme, une romance à la caserne.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant