la cadette des Duval

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Après dix-huit mois à Paris, quel bonheur de retrouver sa région, au volant de sa petite Citroën. Juliette Duval avait le vent en poupe.

Elle avait quitté Paris à cinq heures du matin, rendu les clés de sa petite colocation pour rentrer chez elle, à Angers. Dire qu'elle était impatiente de retrouver sa famille serait un euphémisme.

En tant que cadette de la famille Duval, elle était toujours considérée comme "le bébé" de ses parents et de ses frères et sœurs, bien qu'elle ait déjà vingt ans ! pensa-t-elle en souriant.

La petite dernière, l'enfant terrible, comme disait son père en souriant.

« Terrible », elle ne l'était pas tant que cela ! Juste un peu turbulente, intrépide et pleine d'idées farfelues. Sa mère aimait dire qu'elle était responsable de ses premiers cheveux blancs et de la calvitie de son père.

En réalité, elle était juste une idéaliste pleine de fougue, qui n'avait jamais su rester en place.

Elle s'était toujours dit qu'elle aurait dû être le deuxième garçon de la famille, mais « dame Nature » en avait décidé autrement.

Néanmoins, elle était très différente de ses sœurs aînées. Marie-Elisabeth était la grâce et la féminité personnifiée, Madeleine une belle jeune femme de vingt-huit ans, qui venait de débuter sa carrière d'avocate suivant les traces de leur père.

Mais elle, elle était le « petit phénomène ! ». Elle ressemblait davantage à Jérôme qu'à ses sœurs, et cela ne s'arrêtait pas à sa tignasse blond foncé, et ses yeux chocolat.

C'était aussi sa personnalité moqueuse, son énergie inépuisable et son intrépidité.

Elle n'avait jamais su se faire d'amies filles dans les pensionnats qu'elle avait fréquentés ; elle y était le "mouton noir". Ces plus belles amitiés elle les avaient trouvés parmi les garçons. Quant à son modèle et héros personnel, c'était son grand frère Jérôme, qui avait treize ans de plus qu'elle.

Elle avait toujours admiré sa bravoure, son âme de sauveteur et son métier de pompier. À l'adolescence, son côté garçon manqué l'avait poussé à suivre ses traces, à la grande exaspération de ses parents.

Vers l'âge de treize ans, l'âge où l'on commence à se projeter dans le futur, elle avait balayé les rêves de médecine que sa mère lui proposait, ainsi que les idéaux de son père avocat, et avait annoncé à ses chers parents, qu'elle voulait devenir sapeur-pompier !

C'est ainsi qu'avec le soutien de Jérôme, elle s'était inscrite au programme des Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP) à l'âge de quatorze ans, dans le but de se former au plus tôt pour devenir un jour pompier professionnel.

Sa formation avait débuté par une série de cours théoriques, qui lui avait appris les bases de la sécurité incendie, les gestes de premiers secours et la manipulation du matériel de sauvetage. Les instructeurs, des sapeurs-pompiers chevronnés, dont son frère était l'un des formateurs, avaient partagé généreusement leur expérience et leur expertise avec Juliette et ses camarades JSP.

Au fil du temps, Juliette avait participé à des exercices pratiques palpitants. Elle avait appris à manier les lances à incendie, à éteindre les feux contrôlés et à effectuer des opérations de sauvetage simulées. Les simulations de scénarios d'incendie et de secours lui avaient permis de mettre en pratique les connaissances acquises et de développer ses compétences sous la supervision attentive de ses instructeurs.

Au fil des années, elle avait développé non seulement des compétences techniques, mais aussi un sens profond du devoir et de l'effort envers la sécurité de la communauté. Sa formation chez les JSP lui avait fourni une base solide pour poursuivre son rêve de devenir pompier professionnel.

Tout feu tout flamme, une romance à la caserne.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant