Attirance interdite

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Juliette repris sa voiture laissant derrière elle le bourdonnement des conversations et la musique qui, désormais, sonnait fausse à ses oreilles.

L'air de la nuit l'enveloppa, frais contre sa peau échauffée par les événements de la soirée. Elle n'avait même pas pris le temps de prévenir sa famille qu'elle quittait la soirée. Ils allaient la chercher partout...

Une fois dans l'habitacle de sa voiture, elle se saisit tremblante de son smartphone et envoya un message de groupe

« Fatiguée ! je rentre... Je suis de garde demain. Bisous « la famili », amusez-vous bien ! »

Elle démarra son véhicule, et se rendit à la villa des Duval, retrouver sa chambre d'adolescente. Ce weekend elle emménagerait avec sa sœur Madeleine.

Une fois à l'intérieur, elle ferma la porte derrière elle avec un soupir, appuyant son front contre le bois frais.

Les images de sa danse avec Roméo, de son sourire, de la saveur de ses lèvres, tout tournait en boucle dans son esprit.

Elle se sentait enivrée par les souvenirs, par sa fougue, par leurs cœurs qui s'étaient emballer à l'unisson...

Mais aussi par le souvenir de ses mains audacieuses qui avaient caresser ses fesses entrainant une vague de panique intérieure, qui avait débouchée sur l'acte impulsif qui avait suivi.

La gifle avait résonné comme un écho de son propre conflit intérieur, et maintenant, la honte lui nouait l'estomac.

Avec des mouvements mécaniques, elle se prépara pour se mettre au lit, ses pensées était un brouillard de regrets et de désirs contradictoires.

Elle s'allongea, la fatigue tirant sur ses membres, mais le sommeil restait hors de portée, une chimère narguant son besoin de repos.

Elle s'endormit finalement, mais c'était un sommeil agité, peuplé de rêves où la passion se mélangeait à la peur.

Le réveil sonna trop tôt, un cri strident dans le calme de l'aube. Juliette se leva, ses membres lourds et son esprit engourdi par une nuit sans vrai repos.

Elle rassembla ses affaires pour le tour de garde à la caserne, chaque objet qu'elle touchait lui rappelant la soirée passée, chaque vêtement un souvenir de ce qu'elle avait ressenti dans les bras de Roméo.

Arrivée à la caserne, elle enfila son uniforme avec une précision robotique, ses gestes familiers lui procurant un semblant de normalité.

Mais la confusion régnait toujours en elle, et elle savait qu'elle devait faire face à Roméo, à leurs actions, à leurs attirance inavouée.

Elle pouvait lutter contre lui, mais contre elle-même cela serait tout autre chose... Mais il était son chef d'équipe, son supérieur et s'était une barrière invisible à ne pas franchir

Le moment de vérité arriva plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité. Roméo entra, son allure assurée masquant, le trouble dans ses yeux.

Ils se retrouvèrent dans le calme du matin, leurs collègues s'affairant déjà à leurs tâches quotidiennes, créant autour d'eux une bulle de silence.

Ils se saluèrent d'un simple signe de tête mais les yeux du jeune homme la couvait du même regard brillant, presque fiévreux qu'elle lui avait vu la veille. Allumant cette même fièvre dans son cœur son corps...

Les entrainements commencèrent et elle se donna encore plus qu'à l'habitude déterminer à dompter les battements de son cœur, les nœuds qui se formaient à ses entrailles quand elle croisait les yeux verts de son caporal. A ignorer le trouble de cette attirance non résolue et qui semblait de plus en plus forte.

Tout feu tout flamme, une romance à la caserne.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant