Alors que les dirigeants étaient confortablement installés dans leurs cortèges royaux, les véhicules commencèrent leur procession à travers les avenues majestueuses de Mbanza Kongo. La capitale kongolaise, connue pour ses boulevards larges et ses structures grandioses, se parait ce jour-là d'une splendeur exceptionnelle, réfléchissant la fierté et l'hospitalité de tout un peuple.
Les rues étaient bordées par une foule immense, où chaque citoyen brandissait des drapeaux multicolores, représentant non seulement le Kongo mais aussi les nations des dirigeants invités, créant une mosaïque vibrante de couleurs et de symboles. Les enfants, perchés sur les épaules de leurs parents, agitaient des fanions et lançaient des pétales de fleurs devant les cortèges, tandis que des groupes de musique locaux, répartis le long du parcours, jouaient des mélodies enjouées.
Chaque cortège royal reflétait le raffinement et l'élégance de son occupant. Celui de Mansa Kourouma était somptueusement décoré avec des motifs en or et azur, rappelant les célèbres manuscrits et textiles de l'empire malien. Le cortège de l'Empereur Xianfeng Ming était orné de représentations de dragons et de nuages auspicieux, peints en teintes vibrantes qui capturaient l'essence de la culture impériale chinoise. Les véhicules du Askia Moussa Touré et de Murad Selimoglu arboraient des éléments distinctifs de Songhaï et de l'Empire ottoman, mêlant luxe et tradition dans chaque détail. Le cortège du Pharaon Seti Merenptah était orné de motifs dorés égyptiens anciens et de symboles kongolais, escorté par des gardes en tenues traditionnelles, reflétant la splendeur et l'histoire de l'Égypte. Pour le roi éthiopien Zera Yacob Tesfaye, son véhicule était drapé de velours pourpre et orné d'or, avec des broderies représentant des croix éthiopiennes et des motifs tribaux kongolais, symbolisant l'union culturelle et la dignité royale.
La route que les cortèges empruntaient était elle-même un spectacle à part entière, avec ses bâtiments historiques et ses monuments décorés pour l'occasion.Au fur et à mesure que les cortèges avançaient, la foule se faisait plus dense et plus bruyante, la joie et l'excitation montant en crescendo. Les chants et les clameurs s'élevaient, enveloppant la ville d'une atmosphère de fête. Des danseurs en costumes traditionnels exécutaient des chorégraphies complexes, captant l'attention des visiteurs et leur offrant un aperçu inoubliable de la diversité culturelle kongolaise.
Cette parade royale n'était pas seulement un hommage aux dignitaires étrangers ; c'était une démonstration de l'unité et de la force de Mbanza Kongo, un message clair que la ville et ses habitants étaient fiers de leur héritage et ouverts au monde. La procession finissait par atteindre le Ndako Ya Mokonzi, se passera la rencontre entre tout les grands dirigeants.
Alors que le crépuscule drapait Mbanza Kongo de ses teintes orangées, le Ndako Ya Mokonzi s'illumina sous les feux de la rampe, devenant le théâtre d'une réception digne des grands moments de l'histoire. Les cortèges royaux, après avoir traversé la ville dans un cortège vibrant de couleurs et de musique, s'arrêtaient un à un devant les marches du palais, où chaque dirigeant était accueilli avec pompe.
Le premier à descendre de son véhicule somptueusement décoré fut le Roi du Mali, Mansa Kourouma. Alors qu'il foulait le tapis rouge, un tonnerre d'applaudissements et de cris de joie s'élevait de la foule. Il avançait avec une assurance royale, saluant la foule avec des gestes magnanimes, tandis que les flashs des journalistes crépitaient comme des étoiles scintillantes dans le ciel crépusculaire. Son approche vers le Roi Ibara était un mélange de gravité et de fraternité évidente, les deux monarques échangeant une étreinte chaleureuse sous les yeux du monde.
Autour d'eux, le palais bourdonnait d'anticipation. Les dignitaires kongolais, vêtus de leurs habits les plus somptueux, formaient une haie d'honneur. Les anciens, les chefs de tribus et les conseillers du roi Ibara attendaient leur tour pour saluer le roi Malien, chaque introduction étant un spectacle en soi, riche de protocole et de respect mutuel. La marche vers le bureau Oval, lieu de la première réunion historique des 7 en deux siècles, était parsemée de conversations empreintes de politesse et de curiosité discrète.
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African Law
Science FictionDescription: "Et si, au 15ème siècle, l'Afrique était devenue le continent le plus puissant du monde, redéfinissant les rapports de force globaux grâce à sa supériorité technologique, sa richesse culturelle et son hégémonie politique ? Des génératio...