African Law

Chapitre 9 : Ebadeli (Part_1)

[Quelques jours avant les événements du Royaume Kongo]

Au premier regard, le royaume du Mali, l'un des pays les plus puissants du monde, apparaît comme un joyau éclatant sur le continent africain. En cette année 1899, le Mali s'étend majestueusement, offrant un spectacle grandiose de paysages variés et enchanteurs. Sous les rayons d'un soleil généreux, les vastes savanes se déploient comme une mer d'herbes dorées, parsemées de baobabs majestueux et de palmiers élancés.

Les montagnes, fièrement dressées à l'horizon, ajoutent une touche de grandeur à ce tableau. Les fleuves serpentinant à travers le territoire, notamment le Niger, apportent la vie et la prospérité aux terres fertiles qu'ils traversent. En suivant ces cours d'eau, on découvre des villes animées et des villages pittoresques, chacun vibrant d'une énergie et d'une beauté propres.

Les maisons, construites avec soin et ingéniosité, témoignent de l'habileté des artisans maliens. En terre cuite, avec des toits de chaume ou de tuiles, elles s'intègrent harmonieusement dans le paysage. Les rues des villes et villages sont bordées de marchés colorés où les épices exotiques, les fruits tropicaux, et les tissus somptueux se mêlent en un spectacle olfactif et visuel.

Les habitants, fiers et chaleureux, vaquent à leurs occupations quotidiennes. Les femmes, vêtues de boubous aux motifs éclatants, échangent des nouvelles et des rires en préparant les repas traditionnels. Les hommes, drapés dans leurs grandes tuniques, travaillent dans les champs, les ateliers de forgerons ou sur les bateaux qui sillonnent les rivières. Les enfants, insouciants et joyeux, jouent dans les ruelles, leurs rires résonnant comme une mélodie de bonheur.

En s'approchant de Bamako, la capitale du royaume, la grandeur du Mali devient encore plus évidente. Bamako est une ville resplendissante, où la modernité se mêle harmonieusement à la tradition. Les grandes avenues, bordées de palmiers et de jardins luxuriants, sont animées par le va-et-vient constant des habitants et des visiteurs. Le fleuve Niger, qui traverse la ville, ajoute une note de sérénité et de majesté.

Le Palais Royal de Bamako se dresse au centre de la capitale, imposant et magnifique. Ses murs ornés de fresques détaillées et ses tours élancées témoignent de l'architecture sophistiquée et de l'opulence du royaume. À l'intérieur, les couloirs résonnent des préparatifs intenses pour un événement d'importance capitale : le départ du Mansa et de ses dignitaires au sommet des 7 puissances, qui se tiendra dans le royaume Kongo.

Les écuries royales sont en effervescence, les chevaux majestueux sont préparés avec soin, harnachés de parures d'or et de pierres précieuses. Les trésors du royaume sont rassemblés pour être offerts en signe d'amitié et de respect. Les conseillers du Mansa, vêtus de leurs plus beaux atours, discutent des dernières stratégies et des alliances à renforcer, conscients de l'importance de cette rencontre.

Dans son palais, le Mansa discute avec son conseiller principal, Toure. La salle est ornée de tapisseries illustrant les grandes batailles et les moments de paix du royaume. L'air est imprégné de l'encens qui brûle doucement dans les coins, créant une atmosphère de sérénité et de gravité.

"Assure-toi que tout est prêt pour notre départ," ordonne le Mansa, sa voix grave résonnant dans la grande salle. "Nous devons impressionner nos hôtes et renforcer nos liens avec le Royaume Kongo."

"Oui, Mansa," répond Toure avec assurance. "Les préparatifs avancent bien. Nos ambassadeurs sont impatients de partir, et nos cadeaux sont prêts à être offerts."

Le Mansa hoche la tête, satisfait. "Bien. Chaque détail compte. Nous devons montrer la grandeur et la richesse de notre royaume."

Le Mansa rejoint ensuite ses épouses et enfants pour un moment plus personnel. La reine mère, assise sur une chaise en bois sculpté, le regarde avec tendresse mêlée de souci.