Chapitre 2 - Le Déclic

4 0 0
                                    


La lune illuminait les jardins du palais royal d'Atreval de sa lumière argentée, transformant les gouttelettes de rosées en une myriade de petits diamants scintillants. Au milieu de cette splendeur nocturne, la Reine Lunara marchait lentement, perdue dans ses pensées, son cœur était lourd de soucis.

Ces pensées furent interrompues par un murmure presque imperceptible. C'était Maëlys, la vieille bibliothécaire du château, qui s'approchait discrètement, une pile de parchemins sous le bras.

— « Votre Majesté », commença-t-elle avec une révérence respectueuse. « J'ai trouvé des écrits qui pourraient vous intéresser. »

Intriguée, Lunara invita Maëlys à la suivre jusqu'à la bibliothèque, où elles pourraient parler plus confortablement. Là, entourées de milliers de livres témoignant des richesses du savoir elfique, Maëlys déroula un des parchemins. C'était une carte ancienne, ornée de symboles mystérieux et de territoires inconnus.

— « Ce sont les notes d'un explorateur qui prétendait avoir entendu parler de l'immortalité, » expliqua Maëlys. «

— « Selon ses écrits, il existe des lieux et des êtres capables de dévoiler les secrets de la vie éternelle », ajouta-t-elle.

Le cœur de Son Altesse Royale se mit à battre plus fort. Une lueur d'espoir s'alluma dans ses yeux.

— « Pensez-vous que cela puisse être vrai ? » demanda la reine, sa voix teintée d'un mélange de scepticisme et d'espoir.

— « Je ne sais pas, Majesté », répondit Maëlys prudemment. « Mais si une telle chose existe, les réponses pourraient se trouver au-delà de nos frontières », répondit-elle.

Lunara passa la nuit entière à lire les écrits de l'explorateur. Chaque mot renforçait sa résolution. Elle devait trouver ce secret. Si une telle quête pouvait garantir la sécurité de son peuple pour toujours, ne devait-elle pas tenter sa chance ?

Au petit matin, la décision était prise. Lunara convoqua son Conseil pour leur annoncer son intention de partir en quête de l'immortalité. Les visages de ses conseillers affichaient diverses émotions : surprise, inquiétude, et pour certains, une admiration silencieuse.

— « Je confierai le royaume à Lord Varyan durant mon absence », déclara-t-elle. « Il est sage et juste, et je lui fais entièrement confiance pour gouverner en mon nom », s'exclama la reine.

Lord Varyan, un homme d'âge mûr aux yeux bienveillants, s'inclina profondément.

— « Votre confiance m'honore, ma Reine. Je garderai Atreval en sécurité jusqu'à votre retour. »

Les préparatifs pour le voyage commencèrent immédiatement. Lunara savait que la route serait longue et peut-être sans retour, mais le poids de la couronne nécessitait parfois de tels sacrifices. Pour son peuple, pour Atreval, elle était prête à affronter l'inconnu.

« Cher confident, par ces quelques mots, je m'apprête à partir pour un long voyage en quête de cette 'bague de l'immortalité'. J'ignore dans quel état je trouverai mon royaume et mon peuple à mon retour, mais j'ai foi qu'il s'en trouve en de bonne main en la personne de Lord Varyan. »

« Ma reine, quelle tenue, allez-vous mettre pour ce long voyage vers Arcanéa » interrompu Kael d'un air inquiet.

« Tu verras ce que tu verras, mon grand » répliqua la reine.

Il y avait dans le palais de la reine de nombreuses chambres et de nombreuses pièces. Jadis, les recoins les plus reculées servaient de grenier pour le peuple en cas de pénurie alimentaire et pour la famille royal.

La famille de Sa Majesté était très attachée au peuple qu'elle gouvernait contrairement à d'autres tyrannies voisines. Elle avait pour devise depuis plusieurs générations de ne pas se fier aux apparences, car, disaient-ils,

— « Un grand elfe montre sa grandeur dans la manière dont il traite les petites gens ». Telle était la devise de la famille royale. Et le temps a eu raison de cette devise parce que celle-ci fit ses preuves par le passé.

— « Me voici, Kael » répondit la reine, habillée d'une robe spéciale. 

Son but étant de rester dans la sobriété et la décence royale pour l'aventure. La robe était une œuvre d'art vivante, une symphonie de tissus somptueux et de détails exquis. 

Conçue dans un satin d'un bleu profond rappelant les eaux tranquilles d'un lac nocturne, elle semblait capturer la lumière et la refléter sous forme de douces nuances chatoyantes. La coupe était à la fois élégante et audacieuse, avec un corsage ajusté orné de broderies délicates en fil d'argent qui épousait gracieusement les courbes féminines balafrées par le temps.

Les manches, longues et évasées, étaient bordées de dentelle délicate, ajoutant une touche de royale à l'ensemble. 

Le dos de la robe était une véritable œuvre d'art, avec un décolleté accentué par des rubans croisés en satin argenté, révélant juste assez de peau pour captiver l'imagination sans jamais être vulgaire. La traine de la robe était majestueuse, flottant derrière la silhouette avec grâce et grandeur. Porter une telle robe était plus qu'un simple vêtement, c'était revêtir sur ses épaules frêles, le poids des jours qu'elle lui restait pour son ultimatum, c'était se transformer en hirondelle enchanteresse venue tout droit des contes de fées.


— "Levons le camp ! " s'enthousiasma Madame

Rêves d'ÉternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant