Jude est un grand espoir du football mondial, il est donc logique que quand le Borussia Dortmund lui propose un contrat, il accepte.
Mais en partant, il a brisé plus d'une vie. En particulier celle d'Ava, qui se retrouve enceinte de lui, sans qu'il...
"Some mistakes get made, that's alright, that's okay" -Ashe
JUDE BIRMINGHAM - 14 octobre ___
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Je ferme la porte derrière moi, le son résonnant dans le silence de la nuit. Le chemin du retour est un brouillard, chaque pensée me ramenant à Ava et à la nouvelle qui a chamboulé mon monde. Ava était enceinte de notre enfant, et moi, comme l'idiot que je suis, je l'ai quittée.
Arrivé chez moi, je compose le numéro de la boutique de fleurs d'une main tremblante.
— Bonjour, c'est Jude. Je suis désolé de vous déranger à cette heure, mais c'est important. Une de vos fleuristes, Ava, est venue chez hier et je pense qu'elle a oublié quelque chose. Pourriez-vous me donner son adresse, s'il vous plaît ? Dis-je
— Bien sûr, attendez que je regarde... elle habite au 24 rue des Lilas. Mais tout va bien ? Me demanda la gérante
— Oui, oui, tout va bien. Merci beaucoup.
Je raccroche, l'adresse en tête. Il est temps de faire face à la réalité, de parler à Ava, je suis prêt à assumer ce qu'il s'est passé entre nous. Je prends mes clés, mon cœur battant à tout rompre, et je quitte le magasin.
AVA BIRMINGHAM - 14 octobre
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Je m'étais perdue dans la monotonie du ménage, le ronronnement de la machine à laver en fond sonore, quand soudain, un coup sec à la porte me fit sursauter.
Ayden dormait paisiblement dans sa chambre. Je déposai le linge plié sur le canapé et me dirigeai vers la porte, essuyant mes mains sur mon tablier.
Lorsque j'ouvris la porte, le temps sembla s'arrêter.
Jude, mon passé que je croyais oublié, se tenait là, devant moi. Son regard était empreint d'une gravité que je ne lui connaissais pas. Je restai figée, incapable de réagir, jusqu'à ce que l'instinct de protection maternelle me pousse à vouloir fermer la porte.
Mais Jude fut plus rapide, bloquant l'ouverture avec son pied.
— Je suis désolé, je suis au courant de tout,dit-il d'une voix qui se voulait rassurante.
Je ne voulais rien entendre. Mes mains se posèrent sur son torse, le repoussant de toutes mes forces, mais il ne bougeait pas. Il insista pour entrer, pour parler, mais je ne pouvais pas, pas maintenant.
— Pourquoi tu ne m'as pas dit pour Ayden ?demanda-t-il en s'installant dans le salon, comme s'il était chez lui.
La colère monta en moi comme une vague déferlante.
— Pardon ? Tu te fiches de moi ? Je t'ai écrit, envoyé des messages, des photos... Tu n'as jamais répondu ! criai-je, les larmes aux yeux.
Il tenta de s'expliquer, mais je ne voulais pas écouter. J'avais trop souffert de son absence, de son silence. Alors que je lui déversais mon chagrin et ma colère, une petite voix nous interrompit.
— Maman, qu'est-ce qui se passe ? Ayden, les yeux encore embués de sommeil, se tenait à l'entrée de sa chambre.
Je séchai rapidement mes larmes et le pris dans mes bras.
— Rien, mon ange, maman regardait juste un film un peu effrayant, lui dis-je avec un sourire forcé.
Il me regarda, ses grands yeux confiants, et acquiesça avant de retourner dans sa chambre.
Ayden avait à peine franchi le seuil de sa chambre que je me tournai vers Jude, le cœur lourd.
— Tu devrais partir, et ne jamais revenir, dis-je d'une voix calme mais ferme.
Il hocha la tête, un semblant de regret dans le regard, et promit de revenir. Mais je n'étais pas prête à rouvrir cette porte, ni celle de mon cœur.
Dès que la porte se referma derrière lui, un torrent de larmes menaça de s'échapper. Je les refoulais, me mordant la lèvre pour ne pas céder à la tentation de pleurer bruyamment. Ayden n'avait pas besoin de voir sa mère dans cet état.
Comment Jude osait-il revenir après tout ce temps, feignant l'ignorance de l'existence même de son fils ?
C'était insupportable, une trahison qui ravivait des plaies que je pensais cicatrisées.
Je me laissai glisser contre la porte, le front appuyé contre le bois froid, me permettant quelques sanglots silencieux. La douleur était là, vive, comme au premier jour. Mais je savais que je devais être forte, pour Ayden, pour moi. Jude avait peut-être réapparu dans nos vies, mais je ne le laisserais pas tout chambouler à nouveau.
JUDE BIRMINGHAM - 14 octobre
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En descendant les marches de l'immeuble d'Ava, mon esprit était en ébullition. La confrontation avec elle avait été intense, et la vision d'Ayden, mon fils, m'avait frappé de plein fouet. Il était mon portrait craché, et cela me bouleversait.
Je me suis engouffré dans ma voiture, le cœur lourd, et j'ai pris la direction de chez moi. En rentrant, l'absence de Carla était presque un soulagement. Devais-je lui avouer que j'étais père ? Non, je ne pouvais pas risquer de la perdre aussi. J'ai secoué la tête, chassant ces pensées.
Il était temps d'assumer mes responsabilités. Maintenant que je savais pour Ayden, je devais endosser mon rôle de père, peu importe les obstacles. Mais comment faire face à la haine d'Ava ? Ses yeux trahissaient la douleur de notre séparation, une douleur que j'avais ignorée jusqu'à présent.
Et puis, il y avait cette révélation troublante. Ava prétendait m'avoir envoyé des lettres, des photos d'Ayden, mais je n'avais rien reçu. Était-ce possible que ces messages se soient perdus ? Ou bien y avait-il autre chose que je ne comprenais pas ?
