Baby Mama - Jude Bellingham

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"I forgive you, you know not what you have done"
- Gims FT Sia- Je te pardonne

OMNISCIENT

Dans le silence oppressant de l'appartement, les pompiers découvrirent la scène d'une tranquillité trompeuse : une jeune femme gisait sur le sol, son souffle à peine perceptible, la main serrée dans celle de son enfant.

Ayden, les yeux grands ouverts et l'innocence bousculée, ne comprenait pas la gravité de la situation, mais il sentait que quelque chose avait irrémédiablement changé.

Les secouristes agirent avec une efficacité froide et calculée, enveloppant Ava dans un cocon de soins urgents.

Ils l'embarquèrent rapidement, la sirène de l'ambulance chantant l'urgence de leur mission.

La voisine d'Ava, Marguerite, prit Ayden dans ses bras. Celle-ci était sortie de son appartement en entendant tout ce vacarme.

Elle dissimula son inquiétude derrière un masque de sérénité, offrant au garçon un havre de calme dans la tempête qui s'annonçait.

Marguerite, tout en berçant Ayden, lui murmura des assurances qu'elle espérait vraies.

— Tout ira bien, mon petit, disait-elle, alors que son propre cœur craignait pour Ava.

Dans cet instant suspendu, le destin de deux âmes se trouvait entre les mains de ceux qui luttaient contre le temps pour sauver une vie, tandis qu'une autre cherchait du réconfort dans l'étreinte d'une voisine devenue, pour un instant, une figure maternelle.

AVA

BIRMINGHAM'S HOSPITAL - 26 octobre

Je me réveillais, ma conscience émergeant lentement des profondeurs d'un sommeil abyssal. Ma tête pesait une tonne, chaque pulsation se faisant l'écho d'une douleur aiguë. Mes côtes protestaient à chaque inspiration, et mes jambes, engourdies, refusaient de me porter. Alors que je luttais pour me redresser, une infirmière s'approcha rapidement.

— Ne bougez pas, dit-elle avec douceur, posant une main apaisante sur mon épaule avant de disparaître à la recherche d'un médecin.

Peu de temps après, une femme en blouse blanche entra précipitamment dans la pièce. Elle m'examina avec une efficacité calme, ses mains expertes évaluant mon état.

— Où sont les douleurs les plus intenses ? demanda-t-elle.

Je voulais répondre, mais une question bien plus pressante brûlait mes lèvres.

— Mon fils... où est-il ?

— Ne vous inquiétez pas, il est en sécurité chez votre voisine, répondit-elle avec un sourire rassurant.

— Maintenant, dites-moi où sont vos douleurs les plus intenses ?

— Mes jambes et mes hanches me font horriblement mal. Lui répondis-je

Un soupir de soulagement m'échappa, mais elle continua.

— Vous aurez besoin d'un fauteuil roulant pour les trois prochaines semaines, et vous ne pourrez pas travailler pendant cette période.