ta main dans la mienne (tome 1 )

◌ 4 ◌

POV Harry

Alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps, une voix douce et familière brisa le silence. C'était une voix que je reconnaîtrais entre mille.

— Harry...

Je m'essuyai immédiatement les larmes, comme si cela pouvait effacer ma douleur. L'air frais du jardin me frappa, mais je me sentais engourdi, comme si j'étais coincé dans un cauchemar dont je ne pouvais pas me réveiller.

— Oh ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Elle s'approcha, son regard empli d'inquiétude. Je pouvais voir dans ses yeux qu'elle ne se contenterait pas d'un simple sourire. Je voulais qu'elle s'éloigne, que je puisse cacher ma souffrance.

— Ça va ?

Je me forçai à sourire, mais c'était un sourire qui coûtait cher. Mon cœur battait la chamade, et je savais que je ne pouvais pas lui révéler la vérité.

— Hum... Oui, oui, super... dis-je en feignant la nonchalance.

Elle plissa les sourcils, perplexe.

— Harry, parle-moi. J'ai entendu Ron hurler, et il est parti en trombe. Il avait vraiment l'air secoué !

Sa voix était douce, mais elle me transperçait comme une flèche. Chaque mot creusait un peu plus ma douleur. Je ne veux pas lui faire subir ça.

Comment lui dire sans lui révéler la raison de notre dispute ?

Je pris une profonde inspiration, tentant de faire disparaître le poids de mes émotions.

— Tout va bien, vraiment. Je vais sortir un peu...

Je me dirigeai vers le jardin, essayant de fuir ses yeux inquisiteurs, mais je pouvais sentir son regard me suivre. Franchement, t'es pas crédible, mon gars...

POV Ginny

Il s'éloigna, et une vague d'inquiétude m'envahit. Je savais qu'il mentait, mais je ne pouvais pas le forcer à me parler. La tension entre lui et Ron était palpable, et je sentais que quelque chose de plus profond le tourmentait.

Trois semaines passèrent, et l'atmosphère devint de plus en plus lourde. Les garçons ne se parlaient plus, et Hermione refusait de m'en dire davantage. Aujourd'hui, Harry semblait l'ombre de lui-même.

En sortant pour prendre l'air, je l'aperçus adossé à un grand cerisier, les bras croisés, l'air pensif. Ses yeux fixaient quelque chose au loin, mais son esprit semblait perdu dans un océan de pensées.

— Ça va ? Que fais-tu ici ?

Alors que je m'approchais, je remarquai des larmes sur une feuille où il écrivait. Mon cœur se serra à la vue de son chagrin. Pourquoi est-ce qu'il ne se confie pas ?

— Oh oui, oui, ça va. Ne t'inquiète pas pour moi...

Il referma brusquement son carnet, comme si cela pouvait cacher ses émotions. S'il te plaît, Harry, ouvre-toi...

— Tu sais, je m'inquiète pour toi... D'abord, tu ne parles plus à Ron, et maintenant tu ne parles plus à personne...

Je posai ma main sur son épaule, cherchant à lui transmettre un peu de chaleur et de réconfort. Je pouvais sentir la tension dans ses muscles, une résistance qui me brisait le cœur.

Au contact de ma main, je ressentis un frisson d'espoir. Peut-être qu'il pourrait enfin s'ouvrir à moi.

— Harry, tu sais que tu peux me parler, n'est-ce pas ?