Chapitre 3 - EJ

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À écouter, Ducan Laurence Arcade


Arrivés dans la bibliothèque sans manquer les regards curieux de certains élèves, nous nous assoyons sur ma place habituelle loin des regards indiscrets. Je sors mes affaires  et mon portable avec pour envoyer un message à  Patrick que je ne serais pas à l'heure aujourd'hui. Après avoir envoyé mon message, je remarque que durant le laps de temps que j'ai envoyé un message à mon patron, le brun avait les yeux noisettes posés sur moi, me regardant sur toutes les coutures. Nos yeux s'accrochent un instant mais je dérive mon regard et commence à écrire sur mon cahier quelques petites idées sur le sujet que nous allons traiter. Je relève mon regard et il n'a pas encore commencer à sortir ses affaires et me toise encore comme la chose la plus fascinante qu'il n'a jamais vu. Je soupire et pose mon stylo sur la table pour le dévisager à mon tour.

- Comptes-tu me regarder comme ça encore longtemps? Lui demandais-je ce qui lui fait papilloner les yeux.

Je lui ai coupé dans ses songes. Je n'ai jamais apprécié qu'on pose sur moi un regard trop longtemps, certes, je suis belle mais des yeux trop curieux m'agacent au plus haut point. Il m'analyse encore en ignorant ma remarque et incline sa tête sur le côté, ses yeux qui regardent le contours de mon visage, mon nez, ma joue, mes lèvres et mes yeux. C'est asssez déstabilisant, j'avoue et je n'aime pas ça.

- Je n'ai jamais vu des yeux comme les tiens, me déclare-t-il soudain intérompant le silence qu'il avait engagé, ils sont magnifiques.

Je m'appuie sur la table et le toise d'un air impassible. J'ai souvent entendu cette phrase. Il me le disait souvent, il me le chantait aussi avec sa guitare et sa voix d'ange. Pourtant, il n'en était pas un, il était un démon qui manipulait les gens, qui jouait avec le coeur des gens et ensuite les briser. Un manipulateur hors pair qui a su faire tourner tout le monde de son côté. Un connard de première.

- Je sais, lui dis-je sans grande joie, on me le dit souvent. Maintenant s'il te plait, essayons de nous concentrer sur notre devoir, lui dis-je agacé par la tournure que prend notre discussion.

- Comme tu veux, me dit-il en sortant ses affaires pour ensuite prendre son stylo et écrit quelque chose sur son cahier. La solitude est-elle un choix? Demanda-t-il soudain en disant le sujet.

- Oui, lui répondis-je sûr de moi, être seul est un choix pas une destinée.

- Moi, je crois que non, me contredit-il, ils y a des gens qui sont seuls et pourtant ne l'ont pas voulu. La solitude n'est pas un choix mais une destinée.

Son idée me perturbe mais pourtant il a raison. Certaines personnes n'ont pas voulu être seul mais ils le sont. C'est une chose assez courante mais la solitude peut être chassé.

- On peut chasser la solitude en devenant sociale, c'est comme une banane, pour pouvoir manger le fruit, il faut enlever la peau extérieur.

Il réfléchit et finit par capituler.

- Qu'est-ce que tu proposes d'écrire alors, me dit-il enfin en prenant son stylo prêt à écrire avec sa tête sérieux.

Il a l'air d'une personne studieux.

Je commence à énumérer les mots pour qu'il écrit tout en prenant en compte ses avis qui sont en passant plus probables et claire qu'il n'y paraît. Nous avions passé la plus claire de notre temps à nous mettre au clair à cause de nos idées qui sont opposés mais au final, ça été plus intéréssant que ça ne paraît. J'ai apprécié partager mes idées avec lui même si sa mine sérieuse n'accepte aucune oppositon et finalement, on réussi notre sujet à mélanger l'idée de chacun. Et pour en arriver à un résultat satisfaisant, il nous a fallu deux heures donc pour moi, deux heures de moins au travail.

~

Quand le train s'arrête sur la garre, je sors avec hâte du train, préssé d'arriver au resto. Éssoufflé, j'arrive dans le resto qui est déjà plein de clients. J'y pénètre et salue, mes collègues d'un sourire formel puis va vers les vestiaires pour mettre ma tenue. Sur mon chemin pour le comptoir où Patrick attend que je prenne les commandes que les clients ont commandés. Il me sourit en me voyant arriver vers lui et je réponds à son sourire.

- Tu es tout de même venu, fit-il remarquer et je ris.

- Elsa Jessi n'est jamais abscente patron, lui dis-je tout sourire. Où sont les commandes pour que je puisse les livrer.

Il me tend les plats à emporter et les adresses que je prends avec enthousiasme et les mets dans la coffre sur le derrière de la petite moto. Au moins, j'ai déjà passé mon permis mais pas encore de voiture en vu. Je fait ronroner le moteur, elle démarre et je roule en passant tous les voitures de la circulations qui est dans une emboutaillage encombrant. Quelques minutes de route et je me trouve devant une énorme portail noir avec un caméra sur le mûr du côté droit. Je sonne la sonnerie juste en bas de celui-ci et une voix masculine déformé par le magnétophone collé sur le mûr en bas de la sonnette.

- C'est qui? Demande la voix.

- Je suis venu livrer le plat que vous avez commandé chez snacks and others, lui répondis-je et le magnétophone cesse enfin de clignoter témoignant qu'il a racroché puis le portail, s'ouvre et le magnétophone recommance à clignoter en rouge.

- Entrez, dit-il en racrochant.

Je pénètre dans la grande portail et je fus subjugué. Pleine de verdures, et une fontaine d'eau au milieu et éclairé par plusieurs lampadaires, le dehors est beau et sophistiqué. Je marche jusqu'à la porte de la grande maison de couleur blanche et sonne sur la sonette quand la porte s'ouvre soudain laissant une bruit de musique lancée à fond. Encore une fête d'adolescents en manque d'amusement. Celui qui m'ouvre la porte est Alex qui a sur sa main un verre à jetter. Tout d'abord surpris de me voir, il me toise assez longtemps pour enfin remarquer ma tenue.

- Tu es livreuse, constata-t-il et je hoche la tête en lui tendant les paquets qu'il prend de ses larges mains.

Je lui montre une feuille à signer et lui donne un stylo pour qu'il y mette sa signature. Il signe dessus.

- Merci, lui dis-je et il hoche à son tour la tête acceptant mon remerciement. Alors, c'est ici que tu habites.

- À vrai dire non, dit-il en buvant d'un trait son verre et le met sur la barquette dans laquelle se trouve le plat qu'il a commandé. C'est la maison de Nash et aujourd'hui c'est son anniversaire. C'est pourquoi la fête, explique-t-il en regardant à l'intérieur, si ce n'est pas à cause de  lui, je ne serai sans doute pas venu.

Je souris en écoutant ce qu'il dit. Il est plutôt sympas comme garçon. Il n'est comme je l'avais imaginé: arrogant, prétentieux, imbus de lui même et orgueilleux, mais les préjugés sont quelques fois trompeurs comme l'est les yeux.

- Merci pour le plat, me dit-il en me le montrant.

- C'est rien, c'est mon travail après tout, lui dis-je en regardant ma montre, je dois y aller, j'ai encore beaucoup de livraison à faire. À la prochaine, lui saluais-je.

- À la prochaine, me salue-t-il en retour.

Enfin… si on se revoit.

Je pars en lui tournant le dos, après mon passage sur le portail, celui-ci se referme et je monte sur ma moto en mettant mon casque et roule pour aller à la prochaine adresse où je dois livrer un pizza au feu de bois. J'éspère ne plus le revoir même s'il est gentil. Il m'a l'air étrange. Tellement étrange que je n'aspire pas à être son amie, même si je suis sûr qu'on se reverra à l'université. Bref, il n'est pas prêt à me revoir.











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… …



À suivre…

Heart Breaking's rules ( En Pause )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant