Heart Breaking's rules ( En Pause )

Chapitre 7 - EJ

À écouter, Adele easy on me

Une semaine est passé depuis le match opposant les Timberwolves et les Cavaliers et même si ça été juisif de voir la colère et la frustration des Cavaliers, les mots d'Alex ont éveillé des souvenirs douloureux enfouit en moi. Et les mots de Nash quant à eux, je m'en fiche, il est aussi insuportable que l'est sa soeur mais contrairement à elle, il m'a compris et m'a cru au lieu de me rejetter. Je souffle en réessayant encore une fois mes pas de danses. C'est dingue comme ça fait du bien de faire ces pas. Ça fait plus de deux heures que je suis dans la grande salle sans que personne soit là. C'est plutôt normal, puisque qu'aujourd'hui est un jour férié. J'ai mis toutes les chaises sur le côté pour avoir plus d'espace afin qu'aucune de mes gestes ne soient retenues et je crois que je suis fière du résultat. Après maintes et maintes répétions, j'ai fini par apprendre les pas de danse par coeur.

Pendant que la musique de Halsey, without me résonne dans la salle, mes pas et mes bras suivent le rythme de la chanson. Et quand la musique arrive à sa fin, avec ma respiration accrue, un sourire vient étirer mes lèvres de joie. J'ai enfin réussi. Cette chanson est la danse pour laquelle j'ai mis tout mon âme pour réussi car ce sera grâce à elle que je vais pouvoir entrer dans un groupe de danse que j'ai toujours voulu faire partie. C'est pour cette raison que je suis à Minnesota, car leur QG est ici. Même s'il y a plusieurs participants, et que la compétition ne démarera que dans un mois, ma chorégraphie est déjà terminée aujourd'hui.

Une chose que j'aime à part la litérarure et le volley, c'est la danse. Danser me donne des ailes, me permet de m'exprimer, d'oublier et ça me procure une joie tellement immense que m'arrêter paraît infernale et si je le pouvais, je danserais tout le temps. Je sursaute quand un applaudissement résonne dans la salle me prenant au dépourvu. Je me tourne vers la porte d'entrée et vois Alex adossé à la rembarde de la porte. Je soupire soulagé que ce soit lui qui m'ait vu en train de danser au lieu de mon cousin, enfin, mon oncle. Il est certes compréhensif mais quelques fois, il peut être insuportable. Surtout quand sa fierté prend le dessus.

- Ça fait longtemps que tu es là? Lui demandais-je en mettant en pause la musique.

- Depuis qu'une musique distrayante a fait du bruit dans les couloirs, me répondit-il en se rapprochant de moi pour me regarder sur toutes les coutures tout en croissant les bras sur son torse.

- J'en déduis que tu as apprécié le spectacle? Lui demandais-je un sourcil haussé.

- Forcément, me répondit-il, c'était agréable à regarder. Tu te mouvais comme… une sirène sous les eaux de la méditeranée.

Je ris en entendant sa remarque. La poésie ne lui va carrément pas. Il parle comme un vieux des années quatre-vingt.

- Tu es nul en poésie, il faudrait chercher autre chose, le taquinais-je et il rit.

- Quoi par exemple?

Je fais mine de réfléchir en fronçant les sourcils alors ques son regard impatient me fait rire intérieurement comme si mon avis comptait réellement. C'est stupide de le croire. Parce qu'à aucun moment, mon entourrage a pensé de mon avis. Ça a toujours été le leur et le leur.

- La philosophie? Le suggérais-je.

Il sourit en faisant voir une rangée de dents blanches et un regard illuminé. Stupide. Vraiment stupide. Et encore, ce sourir paraît tellement sincère que ça me déstabilise. C'est vraiment stupide de sourire comme ça.

- Je ne connais pas trop de philosophes mais tout ce que j'ai à dire est que tu as appris tes pas par coeur et seul ce qui touche le coeur s'encre dans la mémoire.