CHAPITRE 4 : Sinner's

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DORAN

Ma tête tambourine tellement fort, que je ferais un parfait bassiste pour un groupe. L'alcool que j'ai ingurgité hier soir commence à avoir raison de moi, tandis que je prépare un café dans la cuisine du club. Vu l'heure, personne ne sera là avant trois bonnes heures, ce qui me laisse le temps de décuver en paix ! Pourtant, à peine ai-je le temps de formuler cette pensée, que Kane entre en compagnie de Lazio. L'univers est réellement contre moi.

- Putain, même le fantôme semble plus vivant que toi, commente Kane en m'observant.

Mon majeur se dresse immédiatement. Il peut garder ses remarques pour lui. Je ne suis réellement pas d'humeur à faire face à son humour à la con. Ils s'assoient tous les deux au comptoir, un café à la main. Je souffle, puis les rejoins, contre mon gré.

- Je la trouve hyper sympa, tu m'étonnes que tu fasses une fixette.

Je sers les dents, essayant de ne pas rétorquer un truc amer. Je dois vraiment travailler sur ma possessivité, ça ne va plus du tout !

- Tu l'as connu où d'ailleurs ?

La question de Kane me fait doucement sourire, quand les souvenirs affluent dans mon crâne douloureux.

- Au lycée. Elle était nouvelle, une vraie teigne quand je l'ai rencontrée, et rapidement, je voulais qu'elle soit mienne.

Kane sourit, attentif. Il faut dire que je ne me suis jamais vraiment livré. Mais je leur dois au moins ça. Ils m'ont suivis jusqu'ici sans broncher, alors je fais moi aussi les efforts nécessaires.

- Y'a eu un truc entre vous ?

Je secoue négativement la tête, et je peux aisément imaginer que si Amadeo était là, il m'aurait jeté un regard en biais dont lui seul à le secret. Je n'ai jamais été avec elle, parce que je n'ai jamais su me tenir proche d'elle sans paniquer. Encore hier soir, dans les toilettes, je ne voulais qu'une chose : la prendre contre le mur.

Son putain de mec me gonfle. Il ne la mérite pas. Il n'a pas les épaules pour une telle femme !

- Putain, mon frère et toi, vous savez pas aimé de manière calme, non c'est toujours obsessionnelle, soupire Lazio en secouant la tête.

Je souris, prêt à répliquer, mais un bruit nous fait taire.

- C'est parce qu'on a les femmes parfaites pour ça, clame Amadeo en souriant.

Il entre dans son club, un large sourire sur le visage, et suivit de près par sa femme. Mon regard se pose sur Jayna, qui vient enlacer Kane, avant de sourire aux autres. Il faut dire que notre président à une sacré femme à ses côtés, pour gérer tout ça. Quand elle me sourit, je faiblis. Avec elle, j'ai pris conscience que je n'avais pas besoin de me cacher derrière ma carapace pour être compris. Je lui rends un franc sourire, qui suffit à la faire rayonner.

- Quand est-ce que moi aussi, j'aurais une femme qui me fait vriller ? se lamente l'amoureux de l'amour du groupe.

Amadeo pose sa main sur l'épaule de Lazio, qui soupire de façon dramatique, sous le regard amusé de tous.

- Tu finiras par trouver, le rassure Jayna. Elles sont aveugles celles qui ne se rendent pas compte de ta valeur mon chou.

Il redresse vivement la tête, jette un regard à son frère, avant de faire un clin d'œil à Jayna. Je me mords la langue, quand je vois le regard noir qu'offre Amadeo.

- Quitte ton mari. Ça arrive à tout le monde les erreurs, et je suis heureux que tu te sois rendu compte de la tienne. Je suis le frère qu'il te faut.

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