New-York City: 15 Novembre 1962.
Le téléphone ne cesse de sonner au bureau. Les dossiers sont entassés, près à passer à la loupe. Quitte à y passer la nuit, cette affaire doit être éclairée , car trop sombre sur les bord. L'atmosphère y est silencieux. En effet, il n'y a qu'une seule personne, une seule âme encore vivante dans un monde où les hommes semblent s'entre-tuer de façon à faire éclore les esprits... Éclore... Mais de quelle façon?
Joe se retrouve seul, face à lui même et les dossiers qui l'entourent. Parmi eux, il se penche sur la cas de Steve Smith. Un dossier presque vide munit de peu d'information conséquente afin de poursuivre l'enquête. Comme au final, la plupart de ceux présents devant lui. Sa mâchoire se contracte et ses sourcils se froncent. Frustré, il s'adosse contre son siège, les mains derrière la tête. Il pousse un soupire quand son regard vide entre en contacte avec le plafond.
Peut-être devrait-il pousser sa réflexion plus loin? Peut-être devrait-il en fin de compte... se remémorer ? Mais il a peur. Peur de retomber esclave de ses souvenir incessant. Le temps qu'il a mis à s'en débarrasser est égal aux plaies profondes qu'il s'est infligé et qu'il a laissé aux autres. Un temps synonyme de souffrances, de ruminations et de meurtre interne.
Hélas, le mal est fait. Il se retrouve transporté à travers le temps qui, quant à lui n'a aucune pitier à son égare. Une impression de se retrouver coincé à travers lui même et ses propres pensés.
Joe prend une grande respiration puis ferme les yeux afin de trouver des informations tangibles tout en essayant d'éviter le malsain.
Un silence de mort, recouvre la pièce. Il n'y a que lui contre lui, plongé dans un univers dont seul lui a la connaissance.
La porte s'ouvre d'un mouvement brusque et bruyant ce qui fait sursauter Joe. Alexander entre telle une tornade dans le bureau munit d'une enveloppe.
- J'ai trouvé quelque chose d'intéressant. S'exclame-il d'un ton ferme, légèrement essoufflé. Il pause violemment cet objet devant l'intéressé. Face lui, figure une enveloppe signée "Marta". Datant du 25 Octobre, elle semble usée et à moitié déchirée.
- À propos de ? Rétorque -il paraissant légèrement confus.
- Aaron Jacob...
Alexander le regarde droit dans les yeux pendant qu'un silence pesant se manifeste. Huit Novembre, ça ne te dit rien? Un certain Aaron Jacob dont un membre de la famille se manifeste subitement ? Dont un organe essentielle à la dignité d'un homme a été sectionné?
Le regard toujours accroché au sien, il s'approche de Joe en mettant ses mains sur le bureau.
- La dernière fois qu'on s'est vu, et qu'on a écouté "The New-York Journal" à la radio, tu étais bien là si je ne me trompe? Je t'avais posé une question concernant le fameux " membre de la famille " que tu a vu lorsqu'on était sur les lieux, la semaine dernière. Tu ne m'a pas répondu.
- Qu'est-ce que tu ...
Le ton et la dureté d'Alexander montent crescendo:
- Cette même fois où tu as vu le dossier de Steve. Tu paraissais troublé et perdu. Tu ne m'a donné aucune explication et tu en as déduit que les victimes étaient ciblée. Comme par magie? Une illumination t'est venue? Encore mieux! Une révélation?
Le duel de regard s'achève quand l'interlocuteur en question remarque le dossier Smith.
- Et encore une fois cela concorde avec ce que je viens de dire car je vois que tu manigance encore une fois avec cette même affaire complètement or rapport Miller... Alors maintenant j'aimerais savoir... À quoi tu joues?
- David... Que veux-tu? Lance Joe à voix basse, ironiquement. Les affaires sont les affaires. Il y a des choses que tu ne sais pas.
- Et dont tu ne me fais pas part! Ni à moi, ni à Roger! Qui as-tu vu lorsque Brown t'accompagnait?!
Joe ouvre la fameuse enveloppe intrigué par le nom "Marta".
-Où l'a tu trouvé? Questionne-il.
- Qui... est-ce que tu as vue... lorsque Brown t'a accompagné ce jour là ? Se répète l'homme en face de lui mots pour mots.
Joe ne laisse qu'un silence en guise de réponse, le regard vide vers cette enveloppe. Laissant sont collègue sur sa faim , il prend une grande inspiration puis l'ouvre délicatement.
" Bonjour,
En espérant que ta mère se porte bien... Comment ça va depuis le temps? Toujours aussi souriant hein? J'espère que tu as réfléchi à propos de ma proposition. Je ne vais pas te mentir, car de la où je t'écris, je suis très endettée. Et je peux voir que tu travaille maintenant? Ici je souffre beaucoup et je suis épuisée de mes longues journées... 7$ de l'heure, c'est pas si simple tu sais?
Très prochainement je t'enverrais une adresse. Tu t'y rendra et tu apportera une mallette en mon nom.Je ne peux pas t'en dire plus, ni te dire ce qu'il en contient . Mais tout ce que je peux te dire, c'est de ne surtout pas l'ouvrir. Elle est cadenassée donc tu ne pourrai pas le faire même si tu le voulais. Mais n'essaye même pas... Je ne veux pas que tu aies de soucis. J'en ai déjà assez comme ça.
Aaron... Sois prudent, et reste à l'affût ! Si tu remarque quoi que ce sois, tu sais où m'appeler.
À très vite...
Ton sang partagé. "
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LE ROI DE HARLEM
Mystery / ThrillerWilliam Sparrow , Kathelin Rain , Isaak Bestfhort... Des afro- américains assassinés parmi tant d'autre , à des périodes parfaitement calculés et qui par ailleurs, se suivent. Des victimes typés semblant être visées par un ou sans doute plusieurs as...