Chapitre 28 : La Main Noire, Potion et Sortilège

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Clarissa fut réveillée en sursaut par des bruits de pas feutrés résonnant dans l'infirmerie. Son regard se tourna instinctivement vers le rideau qui entourait son lit, se demandant qui pouvait bien approcher à cette heure. Alors qu'elle contemplait avec méfiance le tissu léger, le rideau fut tiré brusquement, révélant la silhouette imposante du professeur Slughorn. Il tenait dans sa main un parchemin enroulé avec élégance et scellé d'un ruban violet brillant. Son visage s'illumina d'un sourire jovial lorsqu'il rencontra le regard interloqué de Clarissa. Sans perdre de temps, il lui annonça avec empressement qu'il organisait un petit dîner "entre amis" ce samedi soir à 20h dans son bureau.

D'un geste théâtral, il lui tendit l'invitation en main propre, expliquant qu'ainsi il était certain qu'elle ne pourrait pas refuser une invitation si spéciale. Avant de prendre congé, Slughorn ajouta avec malice qu'elle était libre d'être accompagnée, accentuant ainsi le caractère informel et convivial de la réunion à venir. Clarissa demeura interloquée par cette apparition matinale et la nature inattendue de l'invitation.

Clarissa resta figée, surprise par l'invitation inattendue du professeur Slughorn. Elle était tellement déconcertée qu'elle n'avait même pas eu le temps de répondre. Ses yeux restaient fixés sur le parchemin entre ses mains, lisant et relisant les mots inscrits. En réalité, elle n'avait aucune envie d'assister à ce dîner, surtout sachant qu'elle serait en retenue tous les soirs pendant les deux prochaines semaines. Juste au moment où elle essayait de trouver une excuse polie pour décliner, Madame Pomfresh entra dans l'infirmerie. Elle examina attentivement Clarissa et ses brûlures, poussant un soupir d'exaspération.

"Je ne peux pas faire de miracle si les blessés ne sont pas un tant soit peu coopératifs", marmonna-t-elle en ajustant les bandages.

Puis, levant les yeux vers Clarissa, elle lui annonça qu'elle pouvait sortir de l'infirmerie, mais qu'elle devrait garder les bandages sur ses brûlures pendant au moins deux jours de plus. "Super", pensa Clarissa sarcastiquement. Le samedi après-midi, il y avait la sortie à Pré-au-Lard, et cela tombait à pic pour faire des achats d'ingrédients nécessaires à la création de la potion. Clarissa accepta la nouvelle perspective avec un sourire en coin, planifiant déjà sa prochaine escapade hors de Poudlard pour obtenir les ingrédients dont elle aurait besoin.

Clarissa avait hâte de retourner dans les dortoirs des Serpentard après son rendez-vous impromptu à l'infirmerie. Enveloppée dans la robe de chambre de Drago, elle se faufila dans les couloirs déserts, croisant heureusement personne en chemin. L'air matinal était encore imprégné de calme, mais son esprit bouillonnait.

En entrant dans la salle commune de Serpentard, Clarissa fut prise au dépourvu en découvrant Drago assis dans un coin, apparemment plongé dans ses pensées. Elle perdit ses moyens, son cœur s'emballant à sa vue. Être si proche de Drago si tôt le matin était presque accablant pour elle. Une douleur oppressante s'empara de sa poitrine, rendant la respiration difficile.

Drago, qui ne s'attendait visiblement pas à la voir, parut tout aussi gêné. Ses traits semblaient tirés, et il avait l'air fatigué, comme s'il n'avait pas bien dormi de la nuit. Clarissa hésita un long moment, son cœur battant la chamade, avant de prendre son courage à deux mains. Elle s'approcha de Drago avec précaution, le remerciant pour la robe de chambre et lui promettant de la lui rendre dès que possible.

Sans attendre de réponse, elle se précipita vers son dortoir, où elle s'effondra sur son lit à baldaquin. Ses camarades dormaient encore paisiblement, et elle en profita pour se rendre rapidement dans la salle de bain. Malgré ses brûlures persistantes, elle fit un brin de toilette, enfilant un uniforme propre, nouant sa cravate et revêtant sa cape d'hiver pour se rendre au petit déjeuner.

Elle s'installa seule à la table des Serpentard. Seuls les lève-tôt étaient déjà présents, ce qui lui permit d'éviter les regards inquisiteurs de ses camarades de Serpentard. Clarissa n'avait pas vraiment faim ce matin-là, se contentant d'un verre de jus de citrouille pour accompagner ses pensées agitées. Alors qu'elle sirotait distraitement son jus, son regard se perdit à travers les fenêtres qui laissaient entrer la lumière du matin. Les branches des arbres dans la cour étaient encore givrées, et la neige tombée pendant la nuit scintillait doucement sous les premiers rayons du soleil. Chaque étincelle de lumière qui se reflétait sur les cristaux de neige créait un spectacle enchanteur.

Le Secret Du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant