Le Secret Du Phoenix

Chapitre 45 : Réunion Miraculeuse

Il fallut quelques jours à Clarissa pour se réveiller. Durant cette période, son père, Sirius, était très inquiet. Incapable de se détendre, il faisait les cent pas dans le manoir Black, son esprit tourmenté par des scénarios catastrophes. Ses pensées allaient et venaient entre la mission, la souffrance de sa fille, et les souvenirs douloureux de la précédente guerre.

Chaque craquement de plancher, chaque son de porte le faisait sursauter, espérant que ce soit le signe que Clarissa se réveillait.Sirius était une tempête de nerfs, sa nervosité palpable. Sa frustration se traduisait par des éclats de colère, souvent dirigés contre Kreatur, l'elfe de maison, sa voix résonnant dans les couloirs sombres du manoir.

L'elfe, bien que habitué aux reproches, montrait une inquiétude inhabituelle pour sa jeune maîtresse. Ses grands yeux fixaient souvent le sol, et il marmonnait des incantations pour Clarissa, des mots qui, autrefois, auraient été impensables venant de lui. Kreatur n'avait jamais été connu pour sa tendresse, mais la présence constante de Clarissa semblait l'avoir adouci. Il passait de longues heures devant la porte de la chambre de Clarissa, veillant discrètement à tout signe de son réveil. Ses murmures en vieux dialecte elfe, des prières silencieuses pour la guérison de la jeune sorcière, révélaient une affection qu'il avait toujours cachée sous des dehors acariâtres.

Les rares moments de répit pour Sirius étaient ceux où les membres de l'Ordre venaient prendre des nouvelles de Clarissa. Leur présence apportait un peu de réconfort, mais ne dissipait pas totalement son anxiété. Kingsley, Tonks, John Pierce, Cormac Bâle, et même les jumeaux Weasley, tous faisaient de leur mieux pour soutenir Sirius, mais la lourde angoisse persistait. Les conversations étaient souvent courtes, Sirius étant trop préoccupé pour participer pleinement.

Chaque soir, Sirius se tenait au chevet de sa fille, la tenant par la main, espérant sentir un signe de vie, un léger mouvement. Il pensait aux différentes histoires qu'il aurait pu lui racontait quand elle était enfant, essayant de reproduire ce petit lien, si particulier, que lui-même n'avait pas connu.

Dans ces moments-là, même Kreatur restait en retrait, son regard fixe et préoccupé, observant Sirius avec une rare compréhension. L'elfe apportait silencieusement des couvertures, des tisanes, des petites attentions qui, bien qu'ignorées, n'étaient pas inutiles.

L'inquiétude de Sirius était devenue celle de tout le manoir Black, transformant l'atmosphère d'une maison de guerre en un lieu d'attente douloureuse et d'espoir fragile. Chaque jour sans changement rendait l'atmosphère plus lourde, l'angoisse plus insupportable.

Les membres de l'Ordre qui avaient participé à la mission passaient régulièrement prendre des nouvelles de Clarissa. Kingsley, Tonks, John Pierce, Cormac Bâle, et même les jumeaux Weasley, tous manifestaient leur préoccupation et leur soutien. Chaque visite apportait un peu de réconfort à Sirius, mais son anxiété restait intense.

Ce soir-là, Clarissa ouvrit enfin les yeux. La lumière tamisée de sa chambre au manoir Black lui sembla étrangement apaisante, une lueur douce qui contrastait avec l'obscurité oppressante de son inconscience. Elle cligna des yeux plusieurs fois, ajustant sa vision à la réalité qui l'entourait. Les rideaux lourds encadraient les fenêtres, laissant entrer juste assez de lumière provenant des lampadaires de la rue, pour dessiner des ombres familières sur les murs. Elle resta allongée quelques instants, écoutant les bruits familiers de la maison : les craquements du bois ancien, le lointain murmure des conversations, et le léger sifflement du vent contre les fenêtres. Chaque son était un rappel de son retour à la vie.

Ses pensées étaient encore floues, les souvenirs de la mission se mélangeant avec la réalité présente. Elle sentait la douleur sourde dans tout son corps, mais une détermination tenace la poussa à bouger. Elle repoussa les couvertures avec une lenteur prudente, chaque mouvement lui coûtant un effort considérable.