Le Secret Du Phoenix

Chapitre 35 : Un Plan Audacieux pour un Avenir Incertain

Clarissa franchit les portes imposantes de Poudlard avec une sensation de familiarité réconfortante qui lui chatouillait les sens. Les lourdes portes en bois massif s'ouvrirent avec un grincement familier, laissant entrer un souffle frais de l'air matinal. L'odeur distincte de la pierre humide imprégnait l'air, mêlée à une légère touche de parchemin et de bougie. Les murs de pierre grise qui s'élevaient autour d'elle semblaient murmurer des histoires oubliées, chaque pierre racontant un récit millénaire. Les escaliers en mouvement grondaient doucement, comme des gardiens silencieux de ce lieu magique, tandis que les portraits accrochés aux murs échangeaient des plaisanteries et des commentaires, leurs yeux suivant attentivement les mouvements des élèves.

Pour Clarissa, ces détails étaient une symphonie de souvenirs qui lui rappelaient combien Poudlard était son foyer. Chaque coin de ce château avait été exploré, chaque secret découvert au fil du temps passées ici. Alors qu'elle se dirigeait vers la Grande Salle pour le petit-déjeuner, ses pas résonnaient sur les pavés usés du couloir, créant une mélodie familière qui lui réchauffait le cœur.

Elle s'arrêta un moment dans l'embrasure de la porte, ses yeux s'agrippant au plafond magique qui imitait le ciel en perpétuelle mutation. Ce matin-là, il était parsemé de nuages roses et dorés, baigné par la lumière douce de l'aube. Elle avait l'impression que c'était la première fois qu'elle le voyait ainsi, aussi magnifique et apaisant.

Son regard glissa lentement vers la table des professeurs. Severus Rogue, avec son visage impassible, lui fit un imperceptible geste de la tête. C'était un signe d'approbation, peut-être même de fierté, et cela réchauffa le cœur de Clarissa. Juste à côté de lui, le professeur Dumbledore lui fit un clin d'œil complice. Le vieux directeur, avec son air sage et bienveillant, semblait toujours savoir exactement ce que chacun ressentait.

Encouragée par ces marques de soutien, Clarissa laissa son regard continuer sa course le long de la salle. Il se posa sur la table des Serpentards. Elle y vit Vincent Crabbe et Gregory Goyle, dont la présence massive semblait dominer l'espace autour d'eux. Pansy Parkinson, avec son éternelle expression de mépris, chuchotait quelque chose à Blaise Zabini, qui écoutait avec un sourire narquois.

Enfin, ses yeux s'arrêtèrent sur Drago Malefoy. Assis avec une posture rigide, son visage était une toile d'inquiétude et de détermination mal dissimulée. Malgré son air assuré, Clarissa pouvait voir la tension qui crispait ses traits. Elle se demanda à quel point il souffrait vraiment sous cette pression immense.

Clarissa couva Drago du regard quelques instants, il avait vraiment mauvaise mine. Blême et cerné, il semblait avoir perdu du poids. Elle n'eut pas le temps de s'avancer jusqu'à la table de sa maison, car Harry et Hermione se dirigèrent vers elle.

"Salut, Clarissa, comment vas-tu ?" demanda Harry, un sourire chaleureux aux lèvres. "Sirius m'a dit que tu avais résidé chez lui. Je suis content de voir que ta relation avec lui s'est grandement améliorée."

Clarissa hocha la tête, un sourire ému éclairant son visage.

"Je vais bien, merci. Cette pause m'a permis de remettre mes idées en ordre."

Hermione, observant attentivement Clarissa, ajouta :

"Ça se voit, il y a un petit quelque chose en toi qui a changé."

Ils continuèrent tous les trois à discuter en se rendant à leur premier cours de la journée, qui était avec le professeur Slughorn. En les voyant entrer, Slughorn ne manqua pas de saluer le retour de Clarissa.

"Miss White, quel plaisir de vous revoir parmi nous," déclara-t-il avec enthousiasme. "Pour ne pas que vous soyez trop perturbée par votre retour, j'ai décidé que le cours d'aujourd'hui se déroulerait en binômes, que je vais désigner moi-même."