Le Secret Du Phoenix

Chapitre 48 : Les Affaires reprennent comme avant Partie 1

Sirius se força à prendre une profonde inspiration, cherchant à apaiser la tempête d'émotions qui faisait rage en lui. Ses poings étaient crispés, les jointures blanchies sous la pression, tandis que son cœur battait à tout rompre. Il fixa Allyssa, ses yeux brûlant d'une intensité presque douloureuse, espérant déceler une réaction dans ses yeux. La pièce semblait se rétrécir autour d'eux, l'air chargé de tension palpable. Allyssa se tenait immobile, ses traits indéchiffrables, comme une statue de marbre. Son silence était assourdissant, amplifiant le tumulte intérieur de Sirius. Il cherchait désespérément une lueur, un signe, quelque chose qui pourrait apaiser la tourmente qui menaçait de le submerger.

"Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir, Allyssa?" demanda-t-il, sa voix tendue, trahissant l'amertume qu'il ressentait. "Après tout ce temps, après tout ce qu'il nous a fait... Qu'est-ce qu'il espère accomplir avec cette lettre?"

Allyssa, les yeux rivés sur le parchemin, resta silencieuse un moment. Elle plia soigneusement la lettre, ses doigts glissant avec délicatesse sur le papier jauni, chaque mouvement mesuré et précis. Une fois la lettre pliée, elle la posa doucement sur ses genoux, ses mains se rejoignant dessus comme pour emprisonner les émotions qui menaçaient de déborder.

Elle prit une profonde inspiration, ses épaules se soulevant et s'abaissant lentement, avant de lever les yeux vers Sirius. Son regard était chargé de nuances complexes, oscillant entre la tristesse, la résignation et une lueur d'espoir à peine perceptible.

Le silence qui suivit était presque assourdissant, ponctué seulement par le bruit lointain du vent contre les fenêtres. Allyssa ouvrit légèrement la bouche comme pour parler, mais aucun son n'en sortit. Elle sembla chercher ses mots, son regard ne quittant pas celui de Sirius. Les secondes s'étiraient, chaque battement de cœur résonnant dans l'air lourd de tension.

Enfin, elle cligna des yeux, et dans ce geste simple mais significatif, il y avait toute la fragilité de ce moment suspendu entre eux.

"Il cherche probablement à se racheter, Sirius," répondit-elle doucement, ses mots pesant de compassion et de compréhension. "Nous avons tous fait des erreurs, et parfois, le poids des regrets devient insupportable. Il est peut-être prêt à affronter ce qu'il a fui pendant tant d'années."

Sirius serra les poings encore plus fort, sentant la colère remonter à la surface. "Et tu es prête à lui pardonner? Juste comme ça? Après tout ce qu'il a fait ? Après avoir assassiné Dumbledore de sang froid ?"

Allyssa posa une main apaisante sur le bras de Sirius. "Je ne dis pas que je lui pardonne facilement, mais je sais combien il est difficile de porter le fardeau des erreurs du passé. Nous avons tous souffert, beaucoup trop même, Sirius. Mais nous devons aussi trouver un moyen d'aller de l'avant."

Sirius soupira, fermant les yeux un instant pour calmer la rage qui bouillonnait en lui. "Je ne veux pas te perdre, Allyssa. Je ne veux pas que qu'un homme... que Rogue vienne tout gâcher."

Allyssa se rapprocha de Sirius, posant sa tête contre son épaule. "Tu ne me perdras pas. Severus reste mon ami, bien que nous nous soyons fâchés et éloignés par le passé... mais toi... Tu es mon présent et mon avenir. "

Sirius hocha lentement la tête, la colère se dissipant légèrement à la chaleur du contact d'Allyssa. "D'accord," murmura-t-il finalement. "Mais si jamais il te fait du mal, je ne le laisserai pas s'en tirer à si bon compte."

Allyssa sourit légèrement, reconnaissante pour la protection farouche de Sirius, mais aussi consciente que leur chemin vers la réconciliation serait long et difficile. "Nous y arriverons, Sirius. Ensemble."

La mère de Clarissa fixa la lettre de Severus qui reposait sur ses genoux, ses pensées tourbillonnant dans un mélange de souvenirs et d'émotions. Severus avait fait le premier pas vers elle, et elle savait combien cela devait lui coûter. Lui aussi avait énormément changé au fil des années. Lentement, elle se leva, le parchemin toujours en main, et se dirigea vers la table où traînaient quelques parchemins vierges, une plume et de l'encre.