Chapitre 46 : Une rentrée des plus sombres

6 3 0
                                    


Clarissa, les cheveux blonds noués en une tresse soignée, descendit du Poudlard Express avec une certaine appréhension. Pour sa septième année à Poudlard, l'atmosphère était plus lourde qu'elle ne l'avait jamais été. Le château, autrefois symbole de sécurité et de savoir, semblait imprégné d'une ombre menaçante, reflet de la prise de pouvoir des Mangemorts. Tandis qu'elle ajustait son uniforme de Poudlard, elle sentit un frisson d'inquiétude en voyant les Carrow, Alecto et Amycus, patrouiller sur le quai.

Alecto Carrow, petite et trapue, dégageait une impression de malveillance concentrée. Ses cheveux noirs et graisseux encadraient un visage marqué par la cruauté, avec des yeux perçants qui semblaient chercher la moindre opportunité de semer la terreur. Sa bouche fine et tordue en un rictus permanent laissait transparaître un plaisir sadique à l'idée de ce qui l'attendait à Poudlard cette année. Amycus, plus grand et corpulent, avait un visage bouffi aux traits grossiers, et un sourire sinistre qui découvrait des dents jaunies. Ses yeux porcins brillaient de méchanceté sous des sourcils broussailleux, et sa voix, rauque et traînante, glaçait le sang de quiconque l'entendait. Ensemble, ils formaient une présence oppressante, leur simple vue suffisait à faire trembler les élèves.

Se frayant un chemin à travers la foule, Clarissa rejoignit un groupe restreint de ses amis, principalement composé de Gryffondor : Neville Londubat, Ginny Weasley, Seamus Finnigan, et Dean Thomas, ainsi que Luna Lovegood de Serdaigle. Neville, dont le visage portait les marques d'une détermination nouvelle, serrait les poings en observant les Carrow. Ginny, ses cheveux roux flamboyants reflétant sa nature ardente, échangea un regard plein de défi avec Clarissa. Seamus et Dean, eux, affichaient une expression de résilience silencieuse, prêts à soutenir leurs amis coûte que coûte. Luna, avec son éternel air rêveur et ses yeux grands ouverts, semblait étrangement calme, une source de réconfort inattendu dans cette situation tendue.

En traversant les portes massives du château, Clarissa ne put s'empêcher de remarquer les changements dans la décoration : les bannières aux couleurs vives des quatre maisons semblaient plus ternes, comme si elles avaient perdu leur éclat sous le joug de la nouvelle direction. Le grand hall résonnait de murmures étouffés et de rires nerveux, contrastant avec l'excitation habituelle de la rentrée.

Le trajet jusqu'à la Grande Salle, habituellement réconfortant, se fit dans un silence oppressant. En entrant dans l'immense pièce illuminée par des centaines de bougies flottantes, Clarissa remarqua que même la lumière paraissait plus froide, moins accueillante.
En s'asseyant à la table des Serpentards, elle jeta un coup d'œil vers la table des professeurs, maintenant dominée par Severus Rogue, qui, bien que toujours imposant, semblait porter sur ses épaules le poids d'un secret indicible. À ses côtés, les visages austères des Carrow accentuaient encore l'atmosphère de terreur.

La rentrée fut marquée par une série d'avertissements stricts et de règles renforcées. La voix de Rogue, habituellement soyeuse et calculatrice, était aujourd'hui empreinte d'une dureté glaciale alors qu'il détaillait les nouvelles mesures disciplinaires. Les mots résonnaient dans la salle, chaque phrase semblant resserrer un peu plus l'étau autour des élèves.

Les bougies flottantes au-dessus des longues tables des maisons projetaient des ombres inquiétantes sur les visages tendus des élèves. Les plus jeunes, en particulier, semblaient sur le point de pleurer, leur excitation initiale se transformant en terreur palpable. Les murmures habituels qui traversaient la salle pendant les discours d'introduction étaient remplacés par un silence lourd et oppressant, chaque élève craignant de faire un mouvement ou un bruit qui attirerait l'attention des Carrow.

Rogue se tenait droit comme un piquet, ses yeux noirs brillant d'une froideur implacable. Sa voix, coupante comme un rasoir, énonça les nouvelles règles avec une précision chirurgicale.

Le Secret Du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant