Chapitre 37 : Adieux déchirants sous un ciel d'étoiles

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La nuit était sombre et froide, enveloppée d'un silence oppressant qui semblait étouffer toute vie autour de Poudlard. Les étoiles, cachées par des nuages lourds et menaçants, laissaient à peine filtrer quelques lueurs blafardes. Une brise glaciale balayait les arbres de la Forêt Interdite, faisant frémir les branches dénudées. Le château de Poudlard, majestueux et imposant, se dressait dans cette obscurité comme un gardien silencieux.

Ses tours se détachaient contre le ciel noir, et les fenêtres semblaient éteintes, comme si les lieux étaient plongés dans un profond sommeil. Pourtant, à l'intérieur, le calme apparent dissimulait une agitation fébrile. Harry Potter et Albus Dumbledore venaient de revenir précipitamment à Poudlard, leurs vêtements trempés par la pluie et leurs visages marqués par la fatigue.

Ils avaient parcouru un long chemin et affronté d'innombrables dangers pour récupérer un Horcruxe de Voldemort, un fragment de l'âme du mage noir, dissimulé dans un médaillon. La quête avait été périlleuse, marquée par des moments de doute et de désespoir, mais ils avaient réussi à mettre la main sur cet artefact crucial.

Affaibli par la potion toxique qu'il avait dû boire pour atteindre l'Horcruxe, Dumbledore se tenait à peine debout. Ses jambes flageolaient, et son visage était pâle comme un drap. Appuyé lourdement sur Harry, il murmura faiblement, sa voix à peine audible :

"Fais venir Rogue. Si quelqu'un peut m'aider, c'est bien lui."

Harry, l'esprit tourmenté par l'inquiétude et la peur, serra fermement la main de Dumbledore avant d'utiliser un sort pour faire voler son balai, et ils décollèrent en direction du château, le cœur battant à tout rompre.

Le vent glacial de la nuit les cinglait tandis qu'ils survolaient le terrain de Poudlard. Chaque seconde passée dans les airs semblait une éternité, Harry luttant pour maintenir le balai stable tout en soutenant le poids affaibli de Dumbledore. Finalement, ils atteignirent le sommet de la tour d'Astronomie. Leur atterrissage fut maladroit, le balai vacillant avant de toucher le sol. Dumbledore s'effondra contre la balustrade, son visage livide et ses yeux mi-clos. Il respira difficilement, chaque inspiration semblant être une épreuve.

"Harry, vite... va chercher Rogue", murmura-t-il d'une voix faible, ses mots presque étouffés par le souffle du vent. Harry, sentant l'urgence dans la voix de son mentor, se redressa immédiatement. Ses mains tremblaient légèrement, mais il hocha la tête avec détermination.


Soudain, le silence de la nuit fut brisé par un bruit de pas précipités résonnant dans l'escalier en colimaçon de la tour. Harry, en alerte, sentit son cœur s'accélérer. Il lança un regard inquiet à Dumbledore, qui lui fit un signe discret de la main, l'incitant à se cacher. Sans perdre un instant, Harry tira sa cape d'invisibilité de sa poche et la drapa rapidement sur lui. Juste à temps, il disparut de la vue alors que la porte de la tour s'ouvrait brusquement, révélant plusieurs silhouettes dans l'encadrement.

L'adrénaline pulsait dans ses veines alors qu'il retenait son souffle, se tenant prêt à tout. Les nouveaux arrivants, dont il ne pouvait discerner clairement les visages dans la pénombre, se précipitèrent vers Dumbledore, allongé contre la balustrade, son état alarmant les rendant visiblement nerveux.

Pendant ce temps, Clarissa attendait bien cachée dans un recoin sombre de la tour d'Astronomie. Elle avait assisté, en silence et dissimulée par un sortilège, à l'arrivée précipitée de Harry et Dumbledore. Personne ne l'avait remarquée, et elle observait maintenant la scène avec une attention particulière, ses yeux brillants de concentration. Elle savait qu'elle ne devait pas se manifester, mais l'urgence de la situation et la présence de Dumbledore en détresse la tenaient en haleine.

Drago Malefoy fit irruption, la baguette tremblante dans la main, ses yeux écarquillés de peur et de détermination. "Drago," dit calmement Dumbledore, essayant de maintenir une façade de sérénité malgré son état de faiblesse extrême. "Je savais que tu viendrais."

Le Secret Du PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant