Chapitre 17 : noirceur nouvelle

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N.d.A :

Hello ! Dans la suite de cette histoire, il y aura quelques phrases en Allemand. Je tenais à préciser que je ne parle pas un mot d'allemand et que chacune des phrases sont traduites sur Google traduction, alors peut-être fausses ou pas tout à fait exactes.

Sur ce, bonne lecture !















~ Anna

Je me réveille en baillant.
Je regarde l'heure : il est midi et demi. La pièce devrait être baignée de lumière aveuglante, mais pourtant elle est sombre.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir fermé les volets..? En fait, il me semble même qu'il n'y en avait tout simplement pas.
Je parcours la pièce du regard, comme si j'y voyais quelque chose, alors qu'il fait noir, complètement noir.
Je ne sais plus quand j'ai réussi à m'endormir, mais je sais que j'ai mis très longtemps, car je me sentais épiée, mal à l'aise et j'avais du mal à me dire que j'étais dans une chambre non loin d'un mec qui me fais franchement flipper.

Je sors de mon lit et marche tout doucement, mes bras tendus devant moi pour ne pas me prendre de murs dans la tête. Je cherche à tâtons l'interrupteur, mais ne le trouve pas.

- Comment on fait pour allumer cette putain de lumière de merde...

Soudainement, un gros bruit se fait entendre derrière moi et je me retourne vivement. Les volets sont en train de monter. Des volets électriques. Je vois.
Ce qui me terrifie le plus, c'est que je n'ai appuyé sur aucun bouton. Qu'est-ce que c'est que cette maison de sorciers, bordel.
Je fais volte face et me rends compte que je tâtais la porte, et non le mur où se trouve l'interrupteur. Super intelligente, la Anna.
Je soupire et quand j'ouvre la porte, une voix m'interpelle dans mon dos :

- Wohin gehst du, kleiner Wolf ?
(Où vas-tu, petite louve ? en Allemand.)

Je me retourne encore une fois, et vois mon « détenteur » comme je l'appelle, étant donné que je ne connais pas son nom, adossé tranquillement à mon armoire. Je fronce les sourcils. Mais... Je viens de voir la pièce, il n'y avait personne, et je me retourne à peine une seconde qu'il a apparu ? Ça me rends dingue. Et en quel langue parle-t-il ? Il me semble reconnaître le timbre gutturaux de l'Allemand, mais je n'en suis pas certaine.

- Comment faites-vous ça ? je demande, me rendant compte au passage qu'il m'adresse pour la première fois la parole.
- Magie, mein Wolf, und du wirst sehr schnell lernen, mit dem Zauberer zu leben, der ich bin. Wid sind für die Ewigkeit zusammen, lieber Wolf, und die süßen Lieder der Vögel im Wald werden uns Gesellschaft leisten.
(De la magie, ma louve, et tu vas très vite apprendre à vivre avec le sorcier que je suis. Nous sommes ensemble pour l'éternité, louve chérie, et le doux chants des oiseaux dans la forêt nous tiendront compagnie. En Allemand.)

Je secoue la tête en frissonnant. Cet accent... Oui, il me fais froid dans le dos. De plus, sa voix est rauque et ressemble davantage à un raclement de gorge plutôt qu'à une phrase.

- En français, j'ajoute pour qu'il comprenne que je n'ai pas compris un seul mot de ce qu'il vient de me dire.

Il secoue la tête à son tour et se lève. Son visage est sombre et fermé, si bien que je me demande même si cet individu sait sourire. Digne d'un film d'horreur...
Je soupire. Je crois que je n'ai pas encore réalisé que... Je vais finir ma vie avec lui, avec cet homme si froid et si effrayant. Je ne sais pas encore ce qu'il attend de moi, mais... Je n'ai pas envie de le savoir.
Il passe à côté de moi, m'enivrant de son odeur hors du commun, un mélange de charbon et de cendres, une odeur pas désagréable, mais pas agréable non plus. Étrange.
Il sort de la pièce et se retourne pour me faire signe de le suivre. J'obéis en frissonnant. Nous marchons dans la maison, si bien que je visite les lieux : tout est absolument noir et sinistre, digne d'une maison hantée. De vieux tableaux tapissent les murs. Il y a même des griffures et des traces de sang séché. La moquette est effritée en certain endroit, et les tapisseries sur les murs aussi. Le plafond est au moins élevé à cinq ou six mètres, on aurait pu mettre un étage supérieur. Il va de soi que cette demeure me fais aussi froid dans le dos que son propriétaire. Au moins, ils sont dans le thème.

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