Elba aime sa routine : les fleurs, Amsterdam, et sa famille adoptive.
À 24 ans, elle se sent accomplie dans sa vie personnelle et ses relations.
Rien ne manquait à Elba, jusqu'à ce qu'un seul regard, lors d'une soirée de printemps à Amsterdam, la m...
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L'Amstel, Amsterdam,
27 avril 2024
- Je vous assure que Martijn m'attend sur le bateau et...
Le vigile croise ses bras sur sa poitrine en arquant ses sourcils d'un regard amusé.
- Pas à moi mademoiselle. Pas d'invitation, pas de fête.
Je me maudis d'avoir oublié cette fichue invitation sur mon plan de travail. Et comme si ça ne suffit pas, mon téléphone ne capte rien, aucun moyen de contacter ma meilleure amie. Alors que je commençais à me résigner, une voix interpelle l'homme en noir qui bloque mon chemin. Le garde du corps me lance un regard d'avertissement avant de se tourner vers son collègue. S'il me pensait moins ruser que ça... Je profite de son moment d'inattention pour me glisser furtivement derrière lui, mon vélo à la main, je me précipite en direction du dernier bateau qui largue les amarres.
- Eh !
- Martijn !
Un soupir de soulagement m'échappe lorsque le Néerlandais se retourne vers moi, abandonnant l'homme avec qui il discutait pour rejoindre le bord du bateau.
- Putain El', ça fait 20 minutes qu'on t'attend-là
- Ce n'est vraiment pas le moment...
Le regard de mon ami se pose sur le garde du corps qui s'approche dangereusement de moi, prêt à m'attraper comme si j'étais la plus grande tueuse en série des Pays-Bas.
- Saute, dépêche, souffle le DJ au bout d'une seconde.
Je grimace en posant le regard sur mon vélo, que je risque de ne plus jamais revoir si je l'abandonne lâchement ici.
- El' ! On est en train de partir-là.
Je déglutis nerveusement en observant l'écart qui se creuse entre la terre ferme et le bateau. Mon vélo ou le bateau, le bateau ou mon vélo... Mon vélo, le vigile. Je sais que je ne sauverai peut-être pas mon vélo, mais il est hors de question de laisser mes fleurs ici. Je plaque mon panier en osier contre le torse du DJ, qui, prit au dépourvu, le donne à l'homme à ses côtés. Puis sans me laisser le temps de réfléchir davantage, les mains de Martijn se posent sur ma taille et me transportent d'un seul geste sur le bateau.
- Salut... Je murmure timidement, mes mains se posant doucement autour de son cou alors que les siennes restent fermement ancrées sur ma taille. C'était moins une.
- J'espère que t'as une bonne excuse El', Laura te cherche partout.
- J'étais coincé à la boutique, les rues sont bondées, et quand je suis arrivée ici, le vigile m'a bloqué, je réplique d'une moue boudeuse. Mais je sais me faire pardonner, je dépose mes lèvres sur sa joue avant de lui tendre une tulipe à la couleur du jour.
