07: 𝑃𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛

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CHAPITRE 07:






Pension.




𝑴𝒆́𝒍𝒂𝒏𝒄𝒐𝒍𝒊𝒆, 𝑻𝒐𝒓𝒑𝒆𝒖𝒓.






Rosazya, Pension, São Paulo, Brésil.


Je me réveille en sursaut après un cauchemar, je n'ai pas bien dormi du tout.

Et pourquoi ?

Cette vieille peau toute flasque a encore cramé ma cachette.

Pension de merde.

Test de merde.

Alerane, j'espère que tu prends conscience de l'ordure que tu es. Tu vas me le payer très cher, j'espère que tu as savouré... mon absence.

Enfoiré.

Je me frotte frénétiquement les yeux, il fait encore nuit, je n'ai rien pour avoir l'heure mise à part l'horloge accrochée sur le mur, dont les aiguilles ne se déplacent jamais. Nous ne sommes que des filles dans cette chambre, des lits de droite à gauche et puis moi au milieu.

Elles dorment toutes à poing fermé et il y a moi qui ne ferme pas les deux yeux plus d'une heure sans pause.

Que peuvent-ils bien faire.... Je secoue ma tête de gauche à droite chassant ces idées qui n'ont pas leur place dans mon esprit tout de suite.

Aujourd'hui est un grand jour, il déterminera ma liberté ou mon emprisonnement .

C'est mon jour, car je ne supporterai pas une journée de plus au côté de cette vieille peau toute flasque.

BEURK.

Je défais bien mon lit en prenant le temps d'enlever la housse des oreillers... et de la couette tant qu'on y est autant faire la totale. Histoire que je commence la journée avec une longueur d'avance.

Je suis devant la porte, je vais passer toute la journée à passer mon examen de pratique. Si je le rate, c'est foutu pour moi. Je ne peux même pas chercher des ponts assez haut pour en finir en un coup, car je n'ai même pas accès à internet.

Vieille peau toute flasque.

La porte s'ouvre et c'est avec la tête haute et le visage fermé que je franchis le seuil, s'ils pensent me faire peur, ils se trompent.





*





17:00h plus tard...


Je sors de la salle en première, je relâche mes muscles une fois que je suis seul juste le miroir et l'évier devant moi. Je me lave frénétiquement les mains pour enlever toute la saleté visible et invisible qui s'y trouve.

Un grand soupir s'échappe de ma bouche, je m'enferme dans une cabine à double tour et laisse mon dos rejoindre le mur froid, mes jambes n'ont plus aucune force.

Je me laisse glisser contre le mur jusqu'à atteindre le sol.

Après quelques minutes, je reprends conscience et réalise que le sol est immonde, plein de saleté et je ne sais quoi encore. Je monte jusqu'à ma chambre, nos chambres plutôt, j'ôte cette tenue affreuse, c'est fini maintenant.

J'enfile un pantalon bleu délavé coupe droite qui retombe sur mes longues jambes, comme haut, un pull à torse et épaules dénudées noir, j'enfile des escarpins noirs talons aiguilles.

Ça m'a vachement manqué d'être un minimum apprêtée, ça fait plus d'un an que je n'ai pas touché à ses habits, pourquoi ? Tout simplement, car ce n'est pas le centre-ville de São Paulo qui m'a ouvert ses bras mais la pension.

𝑼𝒏𝒆 𝒓𝒐𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant