05: 𝐶𝑎𝑚𝑎𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠

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CHAPITRE 5:






𝐶𝑎𝑚𝑎𝑟𝑎𝑑𝑒𝑠.





TW: sexisme.



𝑴𝒆́𝒍𝒂𝒏𝒄𝒐𝒍𝒊𝒆, 𝑻𝒐𝒓𝒑𝒆𝒖𝒓.




Je me réveille avec un mal de tête horrible, je suis dans le noir complet. Après quelques minutes de réflexion, j'ai l'impression d'avoir les idées un peu plus claires que tout à l'heure.

Je me lève et tombe juste après, mes jambes sont engourdies. Je me demande pourquoi. À l'aide de mes doigts, je touche la terre ferme autour de moi. Espérant ne pas être seul ici, je ne le supporterais pas, mais rien, juste un sol poussiéreux.

L'air est encombrant, puant le renfermé, et pour ne pas changer, aucune lumière n'est au rendez-vous. Je recule jusqu'à ce que mon dos cogne quelque chose de dur, le mur certainement ou bien un poteau, je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, je m'y adosse.

Ce qui me traverse l'esprit n'est pas comment je vais faire pour m'enfuir, mais comment me promettre une mort sans plus de douleur que ce qu'ils ne me feraient ressentir. Peut-être que je me cognerai la tête sur cette chose dure et inconfortable derrière moi, ou je peux essayer d'ouvrir la porte de cette pièce en espérant qu'elle soit ouverte comme l'autre.

Et là, ils me tueront, après tout, Violette n'a crié que le temps de quelques secondes. Je devrais alors avoir une mort rapide. Je n'y vois vraiment aucun inconvénient à cela. Je n'ai même pas envie qu'ils me relâchent.

Sérieusement, pourquoi faire ? Je suis dans un pays inconnu, je n'ai aucun sou, aucune maison, aucune famille. Après m'avoir relâché, je ne ferais rien, à part errer dans les rues.

Je ne pourrais pas trouver d'emploi, je ne parle pas un mot de leur langue, je me débrouille juste en anglais. Je n'ai tout simplement aucune raison de vivre, alors je prends mon courage à deux mains et difficilement, je me lève.

Pour une raison incompréhensible, mes jambes me font toujours souffrir, mais je l'ignore et ne cesse de faire un pas après l'autre. La douleur me ronge de plus en plus, un pas, puis 2, ensuite 3...

Après, je ne les compte plus, j'avance juste sans réfléchir. Je commence à me demander pourquoi je n'ai toujours pas touché un bout ferme, quelle que soit la porte en acier, en pierre, en bois.

Je n'en ai rien à faire. Je veux juste sortir d'ici, c'est tout ce que je demande, c'est tout ce que je veux. Après avoir marché et tourné en rond, je décide de m'asseoir.

De toute façon, on ne va pas me nourrir, alors à quoi bon lutter ? La mort va venir frapper à ma "porte", ce n'est plus qu'une question de temps.

Une chose me démange, je me penche, passe ma main en dessous, puis laisse échapper un cri de douleur inattendu. Je viens de me couper, toute ma main est humide, ainsi que la chose coupante qui, je reconnais à sa forme, est sûrement un couteau qui a tout de même l'air bien aiguisé.

J'identifie le manche et le saisis, peut-être que je n'aurai pas à attendre de mourir de faim. 

- AAAAAAHHHHHHHH!

Soudain, un bruit sourd me fait lever la tête.

Je me lève immédiatement, oubliant ma douleur, et pointe mon couteau devant moi, morte de trouille. Mon bras libre soutient l'autre pour cesser les tremblements. - Qui va là ?, dis-je bruyamment avec une voix calme.

Personne ne répond. Dans la pièce, les seuls bruits que j'entends sont les battements de mon cœur qui menacent de sortir de ma cage thoracique et le claquement des pieds contre le sol sale.

𝑼𝒏𝒆 𝒓𝒐𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant