09: 𝐵𝑒𝑣𝑒𝑟𝑙𝑦 𝐻𝑖𝑙𝑙𝑠

37 2 0
                                    

CHAPITRE 9 :






09: 𝐵𝑒𝑣𝑒𝑟𝑙𝑦 𝐻𝑖𝑙𝑙𝑠





𝑴𝒆́𝒍𝒂𝒏𝒄𝒐𝒍𝒊𝒆, 𝑻𝒐𝒓𝒑𝒆𝒖𝒓.





PAOLO, tu prends toute la place.

-Mmh, laisse-moi.

Je le fais tomber d'un coup sec du lit.

-Ayyy!

-Bien fait, tu le mérites.

Toute la semaine, nous avons eu le même train de vie et à chaque fois, il squattait mon lit. On se lève, on se prépare, on sort, on rentre, on fait notre routine sans oublier notre série française, notre petit rituel et nous dormons.

Je me lève les cheveux en l'air et prononce :

-C'est le jour J.

Il me regarde et fait sortir ses canines comme si j'avais prononcé l'interdit.

-Tais-toi.

-Eh, comment ça "tais-toi"?

-Tu n'as pas bien compris, mia fiore, tais-toi.

Je prends un coussin et le lui jette, il fait de même.

-Tu sais combien de personnes ont le privilège de me tutoyer?

-Je ne sais pas et je m'en fiche.

-Je t'ai trop habitué à la gentillesse Paolo, il faut te dresser maintenant.

-Go.

-Je suis très sérieuse, je t'ai donné l'ongle, tu me prends la main.

-Et bientôt, c'est le bras que je prends.

Dit-il en me tirant du lit.

-Ayy, ça fait mal.

-Bien fait.

Nous sommes à la salle de bain en train de nous toiser pendant toute la skin care. Il me regarde mal et moi de même, ses canines qui sortent et moi mes yeux qui fusillent.

-Tu vas nous faire quoi à manger, femme? Me pose-t-il dans le plus grand des calmes avec un petit sourire.

Ma mine choquée réplique presque instantanément :

-Je vais te faire bouffer ta dignité.

-Vu que tu n'en as pas, je veux bien sacrifier la mienne.

Mais où trouve-t-il toute cette inspiration?

-Tu es la vieille serpillière sale au fond du placard, lançai-je.

-Tu es la garce dans les films.

-Tu es le plus dans LGBTQ PLUS.

Il ouvre sa bouche en grand, touché.

-Tu es la clémentine dans le panier de fruit.

-Tu es l'esclave de Perezico.

Pardon, Papi Paolo.

-Tu es Amandine dans le jour où tout a basculé, quand elle se fait gifler par son frère quand il apprend qu'elle se tape le voisin de 56 ans.

Je mets ma main devant ma bouche quand il réplique directement sans que je puisse répondre :

-Tu es Jenny Humphrey.

Là, c'est la goutte de trop.

-Et toi, tu es un homme mort.

Je le course en manquant de tomber en cours de route, mais l'essoufflement nous rattrape, nous ne sommes pas du tout de bons coureurs, enfin moi. Paolo, lui, en lui donnant sa ventoline, ne s'arrête pas.

𝑼𝒏𝒆 𝒓𝒐𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant