1. Blue Lagoon

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La voix et la mélodie du dernier tube de Justin Bieber se déclenche, cela perturbe le calme de ma chambre et réveille mon mal de crâne provoqué par le nombre de bières et de vodkas ingurgitées la veille. Je devrais sérieusement penser à créer une réelle playlist pour me réveiller en douceur lors de lendemain de soirée au lieu de laisser NRJ me plomber mon réveil et ma journée.

J'ouvre un œil et le peu de clarté me brûle ma pauvre rétine. Je suis dans un tel état que j'en ai honte. Je visualise déjà la galère pour cacher mes activités nocturnes au travail. Ce n'est pas comme si c'était justement ma rentrée universitaire aujourd'hui. Le pire de tout c'est que je ne vais pas pouvoir me la couler douce sur un banc d'école tout en ronflant devant un professeur exaspéré face à un total manque de respect. Je vais plutôt me retrouver face à des étudiants en rêvant d'être à leur place. Vous pouvez critiquer mon manque de responsabilité et de maturité mais je n'ai pas toujours été comme cela. Les événements ont fait que j'ai perdu un peu pieds. Enfin beaucoup pieds. Si je vivais encore chez mes parents, ma mère me ferait tout un discours sur mon rôle important envers les jeunes. J'imagine déjà sa voix d'ici me crier :

« Clara ! Franchement, tu es enseignante à l'université. Et toi, la seule chose que tu penses à faire, c'est de te saouler la veille de la rentrée ! Quel exemple de maturité pour tes étudiants, je te le jure ! Fais-moi le plaisir de te grouiller de t'habiller et ne fais pas ta jolie tête de cocker des mauvais jours. C'est toi qui es sortie hier pas moi ! »

Après une lutte acharnée avec mes draps pour sortir de mon lit, je me dirige vers ma garde-robe pour sélectionner mes vêtements pour ce grand jour. Je choisis un chemisier blanc qui met bien en valeur mon 95 C et ma jupe tailleur noire pour me donner confiance en moi. Je file sous la douche en prenant soin de profiter de l'eau chaude pour chasser les dernières traces de la veille. Quand j'ai fini, je m'habille et je me maquille. Je jette un dernier regard à mon miroir qui reflète mon mètre soixante-treize, mes cheveux châtains longs attachés en chignon et ma taille fine. Je me trouve complètement sexy, admettons-le ! Un peu de narcissisme n'a jamais tué personne... excepté Narcisse lui-même !

Lorsque j'arrive à mon bureau, je suis happée par l'odeur de café bien noir et bien fort venant de la cafétéria. Cela me permettra de chasser mes bâillements à répétitions et d'être bien réveillée. J'avoue que j'ai l'habitude de boire mon café avec le trois-quarts de lait et trois sucres mais cette fois, ce sera noir où mes étudiants auront droit à un Walking Dead en face d'eux. J'ai à peine bu de cette boisson corsée que j'entends la voix de ma collègue et meilleure amie, Flora Mirani.

« Clara ! Mon dieu ! Je ne pensais pas que tu arriverais à quitter ton lit aujourd'hui ! Comment vas-tu ? Tu as fini la soirée comment pour finir hier ?, me demande-t-elle avec un petit sourire sachant déjà la réponse. »

Je bois doucement mon café pour me donner contenance et la faire miroiter. Ce n'est pas non plus comme si j'avais envie de raconter mes exploits dans une pièce remplie de mes probables futurs étudiants. C'est déjà très gênant quand je le dis dans ma tête, l'avouer devant une admiratrice de séries comme « Reign » ou « Games of Thrones », c'est autre chose.

«

- Pour tout expliqué, comme tu le sais... j'ai un peu profité de la piste de danse et... de quelques boissons, je lui réponds mal à l'aise en sachant très bien où elle veut en venir.

- Ah oui, ça j'ai bien vu que tu avais bien profité de la piste de danse disons que tu étais déchaînée, me dit-elle en me sortant son sourire le plus craquant et coquin. Et tu as fini la soirée avec le beau blond ou avec la petite brunette ?, reprend-elle pour bien m'achever.

»

Je ressens une terrible rougeur montée à mon visage mais elle n'a pas tort du tout sur le déroulement de ma soirée. Je n'en suis pas très fière et j'admets que la soirée a été... comment dire... vous voyez assez mouvementée... je ne dois pas vous faire un dessin. Pour ceux ou celles qui ont dit « Oui » pour le dessin, allez voir ailleurs si j'y suis !

Le danger de l'amour ou "Qui dit amour, dit souffrance !" [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant