Le danger de l'amour ou "Qui dit amour, dit souffrance !" [réécriture]

3. The Party

Réveil difficile, j'ai trop pensé à ce qui s'est passé hier. Je prends une douche pour oublier mes doutes. Est-ce que j'ai rêvé de ses yeux troublés ? Je sors de mes pensées car je remarque que mon répondeur clignote, j'appuie sur le bouton pour écouter le message. Je n'en reviens pas comment il ose ? Il ne trouve pas qu'il m'a fait assez de mal ainsi. Qu'est-ce qu'il me veut encore ?

« Salut Clara, c'est Antoine ! Euh je t'appelle car j'ai oublié mon pull fétiche, tu vois celui avec un joli col en v rouge. Rappelle-moi, s'il te plaît ! »

Bien sûr que je me souviens de ce pull, j'ai passé mes nerfs dessus et il en reste plus grand-chose de son pull fétiche. Je crois que j'ai encore quelques morceaux, s'il veut récupérer ce qu'il en reste. Franchement, ce type, il ne manque pas d'air après ce qu'il m'a fait, la seule chose à quoi il pense, c'est son horrible pull. Il n'y a pas de comment vas-tu ni d'au revoir. Est-ce que vous ne vous demandez jamais comment vous avez fait pour sortir avec vos ex ? Moi, c'est la question que je me pose maintenant. Non, il ne faut plus que je pense à ce qu'il m'a fait, il ne gâchera pas ma journée.

Je suis attendue par ma famille avant de sortir avec Flora et des amis. Cela me fera le plus grand bien de les voir, ils me manquent beaucoup. Allez, ce n'est pas le moment d'être nostalgique, je mets mes vêtements pour la soirée dans un sac, je m'habillerai chez mes parents.

Mes parents sont très contents de me voir, ils sont tout excités de me montrer leurs photos de vacance et ils me font rire car ils se chamaillent pour me raconter leur vision de leur vacance. Je suis heureuse de les voir enfin profiter un peu de la vie après avoir tout sacrifié pour mon frère et moi. J'ai bien fait de venir, cela me fait oublier mon amour pour Lilia et ce con d'Antoine. Florian, mon petit frère, vient juste de se réveiller après tout, il n'est qu'une heure de l'après-midi. Il ne changera jamais. Malgré les cinq ans qui nous séparent, on est très proche même si on se dispute souvent. C'est juste pour la forme... parce qu'on s'adore en vrai.

«

-Tiens Clara, t'es là toi ? Comment va ? Toujours célibataire ?, me dit-il en se décoiffant les cheveux et souriant d'un air espiègle.

-Je vais bien merci et toi ? Tu as fini par trouver un job qui ressemble à un job car testeur de jeux vidéo, sérieux ? C'est un job selon toi ?, je lui réplique en le tuant du regard. »

Ma mère nous interrompt dans nos amabilités car elle sait que nos mots pourraient devenir plus blessants. Cela a toujours été comme cela entre nous, on se fait des piques et puis, on nous trouve hilare.

Je ressens le regard de ma mère pesant sur moi pendant qu'elle met la table.

«

- Est-ce que tout va bien ma chérie ? Tu as maigri, on dirait. C'est le boulot ?, me demande maman, soucieuse.

- Ne t'inquiète pas maman, je vais bien, lui dis-je pour la rassurer.

- Ta mère a raison, tu n'as pas l'air d'aller bien. Tu sais, tu peux tout nous dire.

- Je vous assure que tout va très bien, je leur réponds même si j'ai déjà du mal à me convaincre moi-même.

- Allez dis-nous tout, frangine ! Tu t'es fait virée ou tu es tombée amoureuse d'un..., tente de plaisanter Florian mais il s'interrompt en voyant les larmes couler sur ma joue. »

Toute ma douleur et mes angoisses de ces derniers mois m'explosent en pleine face. Je n'arrive plus à m'arrêter de pleurer. Mais qu'est-ce que je vais leur dire maintenant ? C'est certain qu'ils vont gober, mon « Je vais bien ». Je suis vraiment trop conne. Je ne peux pas leur dire que j'aime une femme et le pire une étudiante. Ils vont me tuer, c'est certain.