Le danger de l'amour ou "Qui dit amour, dit souffrance !" [réécriture]

8. Life or Death

Cela doit faire 4 heures que je la regarde dormir depuis qu'elle s'est endormie dans ma voiture. J'ignore pourquoi je fais cela, j'ignore pourquoi je lui ai dit de venir vivre chez moi. J'aurais pu la faire loger dans un luxueux hôtel gratuitement mais non, moi, je l'invite chez moi. Pourquoi est-ce que je me sens bien qu'elle soit là ? Arrête de te poser des questions Lilia, tu vas reprendre le contrôle de la situation toute suite et tout ira bien.

Non, rien ne va plus. Mais qu'est-ce qu'il t'a pris de la fixer comme ça ? Mais tu es carrément malade. Bon, c'est vrai que la situation était disons un peu... enfin soit je n'étais pas obligé de regarder ses lèvres à chaque fois que je lui donnais à manger. C'est ma prof quand même ! Et puis, pourquoi je lui ai fait une scène parce qu'elle buvait samedi ? Enfin, si je sais mais est-ce que je ne peux pas garder mes pensées pour moi ? Je m'inquiète pour elle, je connais les symptômes des gens qui ne supportent pas la douleur et je n'arrive pas à encaisser l'idée qu'elle souffre surtout que si c'est pour ce mec.

On sonne à la porte et je me retrouve devant la famille de Mademoiselle Garot. Je les fais rentrer et leur propose des rafraichissements qu'ils refusent poliment enfin poliment façon de parler car sa mère me regarde d'un œil mauvais.
« La mère : Tu es ?
Moi : Euh Lilia, une étudiante de votre fille.
La mère : Ah oui, je vois laquelle (Comment ça ?)
Le père : C'est très gentil ce que tu fais pour notre fille.
Moi : Euh ce n'est rien. Je suis sûre qu'elle ferait le même pour moi.
La mère : Oh c'est sûr et même plus. (Même plus ? Purée Mademoiselle, dépêchez-vous de terminer votre douche!)
Le frère : Maman, s'il te plait. Tu as promis.
Moi : Je suis désolée de vous poser la question mais qu'est-ce que vous voulez dire par 'même plus' ?
La mère (me jette un sourire mauvais) : Plus y affinité. Je crois que tu peux comprendre cela ? (Affinité ? Mais elle va chercher où ces conneries ?
Moi : Vous vous trompez sur la relation que j'ai avec votre fille. Je suis en couple avec quelqu'un et votre fille n'est que ma prof pour moi. »

Lorsqu'elle nous rejoint, je suis heureuse et je me dépêche de m'enfuir de chez moi pour ne plus devoir supporter les réflexions désagréable de sa mère et les tentatives de drague de son frère.
Je mets toute mon énergie encore plus que d'habitude dans mon cours car je sens que j'en ai besoin.

 Les paroles de sa mère résonnent dans ma tête, j'ai essayé de montrer que ses paroles ne me touchaient pas. « La pute ». C'est ce que j'étais pour Lui, rien que ça. Il m'a bousillé ma vie et c'est moi, la pute.

Je suis à peine sorti de mon travail que je vois Stéphane, il a un sourire désolé. Il me prend dans ses bras et je le laisse m'embrasser.
Je regarde les draps froissés par nos ébats. Cela me rappelle les Nôtres et la douleur me revient en quadruple. A chaque fois, je me rappelle de tout, de son corps, de son poids lourds sur moi, de sa voix et de... .
« -Mon cœur, ça va ? Tu es toute pâle. (Je sens des caresses dans mon dos)
-Oui, ne t'en fais pas.
-Tu es sûre ? Tu sais très bien que je n'aime pas quand tu pars dans tes pensées comme ça.
-Excuse-moi, je pensais à un truc.
-Cela n'avait pas l'air gai.
-Ce n'est rien du tout, un truc au boulot. (Je ne peux pas lui raconter le calvaire qu'Il m'a fait subir. Je n'y arrive pas.)
-Mon cœur, je sais qu'on en a déjà parlé mais j'aimerais qu'on vive ensemble. (Super. Il manquait plus que ça.)
-Tu connais ma réponse, Stéph. Je ne peux pas faire ça.
-Pourquoi tu ne m'aimes pas, c'est ça ?
_Stéph, cela n'a rien avoir avec ce que j'éprouve pour toi. Je n'ai juste pas envie de souffrir comme la dernière... enfin soit, c'est non. Je dois y aller. (Je me lève, récupère mes vêtements éparpillés un peu partout dans sa chambre)
-Tu vas encore fuir le sujet.
-Je ne fuis pas. Tu sais ce que c'est d'aimer quelqu'un et qu'il te déçoive ? Est-ce que tu sais ce que c'est quand la personne que tu es censé aimer le plus te détruit de jour en jour au point de frôler le non-retour ? Plus jamais, je veux vivre ça et avec personne. Maintenant, tu m'excuses mais j'y vais. »