Lettre 14

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Tu sais Papa, j'aimerais savoir si quand je suis venu à l'hôpital cet après-midi pour te voir, tu m'as réellement entendu te parler ? Entends-tu vraiment toutes ces lettres ? Les médecins nous assurent que oui, mais tu ne réagis pas. Je déteste l'endroit où tu te trouves, c'est tellement froid, il n'y a que les bruits des machines, très peu de lumière et ce n'est vraiment pas agréable. J'ai hâte que tu puisses revenir à la maison, mais avec ce qu'à dis le docteur à Maman tout à l'heure je ne suis pas sûr que tu le pourras. Ils ont parlé de débrancher les machines car tu ne bougeais pas un seul doigt. Maman s'y est fortement opposé disant que ça ne faisait que 4 mois, et qu'il te fallait du temps. Des larmes de colère ont coulé, et j'avais l'impression qu'elle allait me broyer la main. Je lui ai fait remarquer et elle a desserré sa prise. S'ils les arrêtent il faut que tu respires tous seul hein Papa ? Tu ne vas pas aller dans les étoiles quand même ? En tout cas, je t'avoue que je ne t'ai pas reconnu, tu es aussi blanc que les murs de ta chambre, ça m'a fait mal au cœur. En plus tes mains sont glacées, ce serait bien que les infirmières te rajoutent une couverture. Même dans cet état tu restes quand même mon Papa. J'ai eu du mal à retenir mes larmes quand je t'ai vu, car ça faisait longtemps et que je t'ai retrouvé dans un sale état. Je préfère ne pas venir trop de fois pour que tu te reposes, mais aussi car c'est dur. Maman est très courageuse pour rester près de toi comme ça tous les jours quand j'ai école. 

Tu me manques Papa, Timéo.

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Papa ? Je t'aime.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant