NDA: Je ne maîtrise pas vraiment la psychologie de ce personnage. Mais pas de panique, je ferais au mieux pour vous décrire un Izana aussi authentique que possible.
S'il y a des erreurs de cohérence ou d'orthographe, n'hésitez pas à me reprendre
Lassé des études en art, tu avais décidé de tout plaquer pour retourner chez tes grands parents à Shibuya, là où se trouvaient la majorité de tes souvenirs d'enfance.
Cela faisait déjà quelques jours que tu t'étais installé, prenant progressivement tes marques et trouvant enfin le temps pour décompresser, loin du traintrain métro-école-dodo.
Alors que tout se passait pour le mieux, tes grands parents décidèrent un soir de s'absenter, te laissant seul dans leur grande maison.
D'humeur nostalgique, tu enfilas de longues bottes en caoutchouc et te rendis dans le fond du jardin, là où l'herbe n'était jamais taillée et où se trouvait un cabanon ayant toujours servi à stocker ta Honda.
Heureux de retrouver cette dernière après toute ces années, tu passas tes doigts sur la carrosserie décolorée par le temps.
Les autocollants de l'époque figuraient toujours sur le réservoir ainsi que l'insigne du Tenjiku que tu avais toi même peint pour symboliser ton entente avec certains membres, le tout en dépit de ton appartenance au Tokyo Manjikai.
Cela t'avait valu de recevoir la rouste du siècle par les haut placés des deux gangs avant qu'ils ne choisissent de se battre entre eux, oubliant ton erreur.
-Tu te souviens quand on a fugué? Grace à elle, on a pu aller à l'autre bout du Japon. Souffla soudainement une voix bien familière.
Persuadé d'être seul, tu relevas la tête et fut surpris de reconnaître ton amour d'enfance.
Les cheveux bien plus longs, son expression était pourtant toujours la même et ne laissait aucun doute sur son identité.
-Kurokawa, qu'est-ce que tu fous ici? T'intriguas tu, contemplant ses grands yeux violets dont tu ne t'étais jamais lassé.
-Je me suis souvenu combien j'étais heureux dans cette vie là, près de toi. Ca m'a donné envie d'y goûter à nouveau. Expliqua t-il, ramassant une torche qui trainait pour jouer avec.
Ne sachant quoi répondre, tu te contentas de hocher la tête, replongeant dans les souvenirs de ton adolescence:
Estimant que toi et Mikey étiez bien trop faibles pour bénéficier de la vie parfaite que vous meniez, il avait déclaré une violente guerre au Toman, ne manquant aucune occasion d'attaquer le moindre membre qu'il croisait.
Puis un jour, après un énième combat où ton gang n'en menait plus large, tu t'étais retrouvé forcé de te battre contre un des grands pontes. Evidemment, il avait pris le dessus sans soucis, t'amochant à coups de pieds et de couteau.
Et alors qu'il t'écrasait la tête entre le bitume et sa chaussure afin de te tuer, Izana s'était interposé pour qu'il te lâche.
Pourquoi? Même lui n'avait jamais su. Mais de ton côté, tu ignorais la raison pour laquelle tu avais ensuite souhaité le prendre sous ton aile.
Vous vous étiez vite rapprochés. Sachant à quel point il souffrait de ne pas avoir de relation familiale, tu t'étais efforcé de l'intégrer à la tienne, le faisant se sentir aussi important que possible.
Evidemment, vos échanges s'étaient régulièrement soldés par de violentes bagarres mais finalement, tous tes efforts lui avaient permis de s'apaiser et ne plus te percevoir comme un ennemi.
Jusqu'au jour où une romance était née entre vous, au nez et à la barbe de vos gangs respectifs qui n'avaient eu d'autre choix que d'accepter.
Rien n'avait vraiment changé excepté qu'il s'était installé chez toi, tes grands parents le traitant comme un membre à part entière de la famille.
Trouvant ton silence trop long, il vint se blottir dans tes bras, le tintement de ses boucles d'oreilles te donnant l'impression d'être de retour quinze ans en arrière.
-D'ailleurs, j'ai trouvé un copain. Il arrive toujours à me remettre dans le droit chemin comme Shinichiro le faisait. J'ai des médicaments à prendre mais selon les médecins, je pourrais avoir une vie normale d'ici quelques mois.
Rassuré d'entendre qu'il s'efforçait d'avancer et surtout guérir, tu lui rendis l'étreinte, le félicitant chaudement et il continua, tout sourire:
-Je t'aime pour tout ce que tu m'as apporté. J'ai adoré être avec toi.
-Moi aussi. Répondis tu, en profitant pour lui voler un léger baiser qu'il te rendit tout en en te couvant du regard.
Un bruit te fit sursauter et tu ouvris les yeux, reconnaissant le plafond de ta chambre.
Comprenant que tu t'étais endormi, tu t'empressas de quitter ton lit pour te précipiter dans le cabanon du jardin, surprenant tes grands parents qui prenaient calmement leur café.
Sentant le froid sur tes pieds, tu observas ces derniers, découvrant que tu ne possédais que des chaussettes blanches qui progressivement se salissaient au contact de l'herbe trempée.
Retrouvant ta moto, tu fus frustré de ne pas voir Izana et soudainement, la réalité te rattrapa:
Ce dernier avait perdu la vie bien avant que tu ne partes à l'université, victime d'un chauffard qui l'avait percuté sur un passage piéton.
Les organes perforés, il avait agonisé quelques jours à l'hôpital avant de perdre la vie un midi, alors que toi et Kakucho étiez à son chevet.
"Je n'ai besoin de personne. La solitude est ma seule amie" Furent ses dernière paroles alors que tu le serrais dans tes bras, lui implorant de tenir bon.
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