AETHERIA - SHATTERED SOULS [T2]

36. PROTEA

Pour un premier Conseil, c'était une vraie surprise. Nous allions de scandale en scandale, de surprise en surprise. Apprendre qu'en fait, la dirigeante senior du clan Di Casso était une Divinae était hyper choquant.

Mais savoir maintenant que la nounou des enfants de mana Stella en était aussi une, cela me surprenait encore plus.

Or le pire restait à venir, la cuisinière de Valentin, Hertha que Meg aimait tant embêter, que les enfants taquinaient, même nous quand on allait au palais, on faisait pareil, mais en fait, c'était une Divinea. Je tombai des nues.

- Solarys.

J'étais tellement sous le choc que j'en avais oublié que le juge Harold criait de douleur parce que l'ancienne Solarys étaient littéralement en train de l'immoler. Elle se tourna vers l'ancienne et marcha jusqu'au siège qu'apporta Castiel pour les nouvelles arrivantes.

- Keman refuse de venir à Transformia ou Nymphéa, Kemet est bruyant et je déteste le continent, ne pas pouvoir voir le jeune prince à cause de cet énergumène m'agace énormément, assura Solarys.

- Ne vous en faites pas majesté impériale, dit Larissa du coup, alias Hadassa en regardant l'Empereur, elle n'est pas en train de le tuer, juste de le faire souffrir. Si seulement je n'étais pas sous vœu, soupira-t-elle, je serais venue moi-même le jour où toi, un roturier de la populace, qui a eut la grâce d'être accepté par un Maison noble, et devenir Juge, a pensé être digne de juger seul un prince impérial et une princesse impériale.

- Tata, tu vas traumatiser les enfants, répliqua Nariv en regardant Hertha.

- Je ne suis pas traumatisé, répondit tranquillement Kandi, un sourire aux lèvres.

Je n'avais jamais vu une enfant autant fasciné par des choses étranges que Kandi, parfois elle me faisait peur.

- Mais ça peut faire peur à Aloé.

- Che n'ai poua poueur, bredouilla mon bébé le pouce dans la bouche qu'elle retira, je n'ai pas peur, je suis triste.

- Pourquoi donc ? Lui demanda Hertha avec une douceur qui contrastait avec le fait qu'Harold brulait toujours.

- Cette enfant... c'est bien une...

- Oui, coupa Hertha après un regard vers Larissa. Pourquoi êtes-vous triste jeune maîtresse ?

- Cette femme a dit que je souillais maman Tea et que mes parents ne s'aimaient pas alors que Clem a juré que si, elle vivait avec eux, je suis sûre que c'est elle qui dit vrai !

- Vous avez raison, vous êtes une adorable créature que vos parents nous ont fait l'honneur de vous laisser à nous afin que nous puissions profiter de votre merveilleuse personne. Ne soyez pas triste, si vos parents ne s'aimaient pas, vous ne seriez pas ce que vous êtes, vous comprenez ?

- Oui, je crois.

- Bien.

Je sentis Aloé se calmer un peu, je la serrai contre moi, je détestais tant la voir triste ou pleurer, ça me brisait le cœur, l'âme, tout mon être entier. Je lui caressai ses boucles rousses, je la sentis qui frottait le bout de son nez contre ma peau, je compris ce qu'elle voulait, elle avait faim mais ce n'était certainement pas le moment. Aloé ne réclamait d'être allaité qu'après avoir pleuré de tristesse.

- Hmmm, fit-elle.

- Pas maintenant, chuchotai-je.

L'ancienne attendit qu'Hertha ait fini d'immoler Harold qui finit au sol. La peau toute rouge mais aucune trace de brûlure. Donc elle l'avait fait souffrir sans le blesser physiquement. L'ancienne croisa les bras avant de déclarer :