Chapitre 12

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Ma main gauche est accrochée à celle d'Ambre, tandis que l'intérieur de mon bras droit reçoit des papouilles de la part de Lou. Ces petits gestes me font parfois frissonner autant qu'ils me détendent. Je mentirais si je disais que j'étais totalement concentrée sur les images diffusées sur le grand écran. La chaleur d'Ambre et celle de Lou me transportent, et je peine à ne pas avoir certaines idées que je ne devrais pas avoir actuellement. Je les imagine, tous les deux, dans le lit, à me faire des choses que je n'ai jusque-là jamais testées. Et puisque m'exhibitionner face à elle ne serait pas un problème pour moi, Giulia est également dans mes pensées, à regarder. J'inspire profondément et expire lentement. Je vois la tête d'Ambre se tourner vers moi.

– Tout va bien ? Me demande-t-il, en chuchotant. 

Je hoche la tête pour lui répondre. Je sais que normalement, il préfère que je lui réponde avec des mots, mais nous sommes actuellement en pleine salle obscure, et plusieurs personnes nous entourent, je ne voudrais pas les déranger. Ambre hoche également la tête avant de retourner son attention sur le film. Le film. Il faut que je pense au film. 

La main de mon amoureux quitte la mienne pour se poser sur ma cuisse, recouverte d'un collant en résille étant donné que je porte une jupe en simili cuir noir. De ses doigts, il joue avec les trous de mon collant, l'agrippant de temps en temps. Je pense arriver à déceler ses pensées, parce que je souhaite la même chose : qu'il me le déchire et qu'il joue avec moi ensuite. Mais je sais que même en rentrant à la maison, ce ne sera pas possible. J'en soupire de frustration. 

Sa bouche vient se coller à mon oreille. 

– J'exige que tu le mettes le jour de notre départ pour notre week-end, soumise. 

Ses mots me font frissonner, et des papillons viennent me tourmenter le ventre. Je hoche doucement la tête. 

– Sans sous-vêtements. 

Je m'apprête à protester, mais en plein public, dans une salle où tout le monde est silencieux, il vaut mieux que je ne le fasse pas. 

– Avec un body. 

Je n'ai plus à protester, cet argument est de taille. 

– Et une jupe fluide. 

Sa main agrippe ma cuisse et la griffe doucement. J'en viens presque à regretter le moment où il n'osait pas me toucher pour ne pas me frustrer. 

– Je ne te laisserais aucun moment de répit. 

Il embrasse le dessous de mon oreille avant de se reculer et de regarder à nouveau le film, sans décaler sa main de ma cuisse. Le film n'existe même plus à mes yeux, les images défilent mais je n'y porte pas vraiment attention. Je me concentre sur tout autre chose, qui défile dans mon esprit. 

Dans quatre jours, je serais toute à lui. Il pourra à nouveau faire ce qu'il veut de moi, de mon corps, et plus le temps passe, moins j'arrive à résister et à passer outre. Je le veux. 

En sortant du cinéma, un léger vent frais vient me chatouiller la peau. Je frisonne encore une fois, mais cela change, puisque ce n'est pas en rapport avec les gestes ou phrases d'Ambre. Sur mes épaules, je sens se poser la veste d'Ambre, et son parfum vient m'enivrer. 

– Mais... dis-je. 

– Un simple "merci" suffira. 

– Merci, mais, et toi ? 

– J'ai dit qu'un simple "merci" suffira. 

Je fais la moue, mais je ne peux pas m'empêcher de sourire ensuite. 

Le Fouet de ses DésirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant