Chapitre 17

575 26 3
                                    

Mon dominant arrive derrière moi et nos regards se croisent à travers le miroir, avant que le sien ne descende sur le mot griffé sur mon ventre. Un petit sourire coupable s'installe sur ses lèvres.
— Est-ce que c'est quelque chose qui te plaît ?
Je vérifie que ses yeux se reposent sur mon visage avant de hocher la tête.
— J'en prends note.
Doucement, ses doigts se posent sur ma nuque et défont mon collier et le posent sur le meuble.
— Allons prendre une douche.
Je hoche à nouveau la tête et ses doigts agrippent maintenant ma main afin de m'attirer à lui jusque la douche. Nos deux corps sont collés l'un à l'autre lorsqu'il allume l'eau qui tombe froidement sur nos corps. Je lâche un petit cri en voyant qu'il dirige le jet d'eau qui me parait glacé sur ma peau alors qu'il me retient pour pas me permettre de m'enfuir.
Je halète jusqu'à ce que l'eau se réchauffe.
— Je vous déteste.
— Tu m'en diras tant.
— Je vous déteste vraiment.
Un nouveau sourire s'installe sur ses lèvres et son corps me plaque contre le carrelage du mur. Je halète à nouveau tandis que sa bouche se pose à côté de mon oreille.
— Tu n'avais pas l'air de me détester lorsque je te baisais.
Ma bouche s'entre-ouvre mais aucun mot ne sort. Je ne peux même pas le contredire.
— Ou même avant... Lorsque mes doigts...
Il ne finit pas sa phrase et dirige sa main sur mon entre jambe afin de stimuler mon clitoris. Je ferme les yeux et soupire de plaisir.
— Lorsque mes doigts faisaient ce genre de chose... ou... ce genre là...
Ses doigts descendent et deux d'entre eux me pénètrent sans aucune difficulté, à m'en faire lâcher un gémissement. Doucement, ils exercent de longs vas et viens.
— Et... Lorsque ma bouche... faisait ça...
Ses lèvres descendent à mon cou qu'il embrasse, avant de mordiller. Je suis haletante de plaisir, et je ne veux surtout pas qu'il arrête.
— Ou même ça...
Il descend à mes seins, qu'il embrasse aussi, avant de prendre mon téton droit et de le suçoter. La chaleur de sa langue me rend folle et la légère douleur mêlée au plaisir me fait frémir.
— Oh, à moins que tu me détestes lorsque je fais...
Il se met à genoux, accentue les vas et viens de ses doigts et colle sa bouche à mon entre jambes.
— Ça...
Sa langue se pose sur mon clitoris et me le lèche avec gourmandise, à m'en faire perdre la tête. Je gémis sans relâche, puis pousse un grognement de frustration lorsqu'il relève la tête pour planter son regard dans le mien.
— Dis que tu me détestes et j'arrête.
Je secoue vivement la tête.
— Non, pitié !
— Plait-il ?
— Je ne vous déteste pas !
— Qu'est-ce que tu es, alors ?
— Votre soumise.
— Quoi d'autre ?
Un sentiment étrange se propage dans mon ventre.
— Votre... Salope.
Quelque chose change dans son regard. Son désir semble s'accentuer.
— C'est tout ce que je veux entendre Mila. Tu es ma salope, soumise. Je ne veux plus jamais entendre que tu me détestes. Est-ce que tu m'as compris ?
Je hoche la tête pour lui répondre. Instantanément, une vive douleur parcoure ma cuisse, il vient de me la mordre.
— Dis-le.
— Je vous ai compris.
— Qu'est-ce que tu es ?
— Votre salope soumise.
Il hoche la tête et replonge sa bouche contre mon entre-jambes qu'il se remet à lécher avec fougue. Ma tête tourne à cause du plaisir, et ce n'est pas désagréable.
Nous avons découvert que j'avais quelques réflexes de personne dite dégradée. J'aime me faire humilier d'une certaine façon; notamment avec le terme de salope. Mais ce qui me rend encore plus folle, c'est qu'il dise que je suis sa salope. C'est ce que je suis. À lui. Rien qu'à lui.
Par reflex, j'attrape ses cheveux entre mes doigts lorsque je sens l'orgasme arriver.
— Monsieur... Est-ce que je peux...
— Jouis pour moi, Mila.
Cette phrase a le don de me faire exploser. Je jouis pour lui. Mon orgasme lui appartient. Mon plaisir lui appartient. Je lui suis totalement soumise et j'aime lui appartenir.
Il vient m'embrasser, je réponds à son baiser et nos deux langues jouent avec l'autre, puis il me prend dans ses bras avant de nous diriger sous le jet d'eau tiède. Je ferme les yeux jusqu'à ce que je me remette de mon orgasme. Ses lèvres forment des mots doux à mon oreille ce qui forme une si belle mélodie.
Tu es belle. Je t'aime. Tu es incroyable. Je suis fier de toi.
Vous... Je...
— Chhhht... Silence...
Sa voix est douce et me fait taire.
Nous restons dans cette position de longues minutes avant de nous laver.

— Bordel, t'es magnifique Mila.
Je sens mon sourire se former seul sur mes lèvres à l'entente de ces mots. Je suis sortie après lui de la salle de bain, et me voilà habillée d'une robe rouge et moulante à petites bretelles et maquillée d'un smokey eyes noir et pailleté. Mes lèvres sont mise en valeur par un gloss transparent qui n'existera plus longtemps si je ne me retiens pas de l'embrasser.
— Je pourrais me mettre à genoux pour toi.
— Moi aussi, je peux me mettre à genoux pour toi, dis-je.
Un sourire pervers s'installe sur ses lèvres et mes yeux se lèvent au ciel.
— Que vois-je ?
Je ferme les yeux par reflex et pince les lèvres.
— Tu sais ce qu'il se passe quand ce genre de chose arrive. Allez, viens là.
J'ouvre à nouveau les yeux et il tapote sur ses cuisses.
— OTK ? (Over the knees/En travers des genoux/sur les genoux)
— OTK.
Il m'aide à m'installer sur ses genoux et soulève le bas de ma robe pour dévoiler mes fesses.
— Je vais finir par te faire copier des lignes.
— Non !
— Tu penses ?
— Non... S'il vous plaît. Je vais apprendre.
— Il serait temps.
Sa main caresse lentement mes fesses et mon cœur s'accélère ainsi que ma respiration. Une légèrement peur s'installe en moi tandis qu'une autre part d'excitation fait de paire avec.
— Et si je faisais couler ton maquillage, juste avant de sortir, ce serait sadique ?
— Ne faites pas ça... Pitié...
— Mais je n'ai pas pitié mon cœur... Vraiment pas.
— S'il vous plaît...
— Tais-toi.
— Mais je viens tout juste de me maqui...
Une grosse fessée interrompt ma phrase et me fait crier.
— Insolence et désobéissance. En à peine cinq minutes de temps. Est-ce que tu penses cela judicieux ? Là tu peux répondre.
— N-non...
— Non qui ?
— Non Monsieur...
— Tu ne voudrais pas que je devienne bien plus sévère que je le suis déjà ?
Mon masochisme me crie de lui dire que si, je le veux. Mon goût du risque aussi. Mon excitation tout autant. Mais cela serait-il pas une forme d'insolence ? Je ne réponds pas, ce qui me vaut une autre fessée.
— Je t'ai posé une question.
— Pitié...
— Toujours pas chaton.
— Je ne veux pas répondre à votre question...
— Oh tu ne veux pas répondre ? Je peux savoir à quel moment je t'ai demandé ton avis ? À quel moment je t'ai dit que tu avais le choix ? Je ne te demande que d'obéir. Tu n'as pas à réfléchir à ça. Tu obéis. Ce n'est pas ton rôle de faire autre chose.
— Oui mais je...
— Assume ce que tu es Mila. Assume ce que tu veux. Dis-le. Tu n'as rien à craindre.
J'expire longuement afin de me donner du courage. Il a raison, je n'ai besoin que d'obéir.
— Je... Je veux... que vous soyez sadique... Je veux que vous faisiez ce que vous voulez de moi... Je veux... que... Pitié...
— Dis-moi tout ce que tu veux.
— Je veux être l'objet de votre désir. De vos désirs. De votre plaisir... Je... Je veux être vulnérable face à vous parce que j'aime ça... Si vous vous voulez être plus sadique, soyez-le, je vous en prie...
— Je vais faire couler ton maquillage Mila.
Je n'ai pas le temps de réagir que les fessées s'enchaînent sur mes deux fesses. Je n'ai pas le droit à quelques secondes de répit. Mais surtout, je n'ai pas à réfléchir à ce qu'il se passe. J'ai mal et j'en prends du plaisir. J'ai mal et mon excitation s'intensifie.
Je souffle, halète, gémis, crie, et pleure.
Lorsque je me relève de ses genoux, je n'ai pas besoin de vérifier pour savoir que mes fesses sont écarlates. Elles me brûlent un peu, mais c'est un nouveau feu ardent qui se trouve au niveau de mon entre jambes.

Le Fouet de ses DésirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant