Chapitre 5

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J'ouvris les yeux lourdement. La lumière m'irritais. Je regarda autour de moi, mais ne reconnu pas les lieux. Une pièce beige, simple. J'étais allongé dans un lit double sans draps, il y avait une armoire à côté du lit, une chaise en bois et une porte-fenêtre donnant sur un petit balcon, d'où provenait la lumière. Je porta ma main sur mon cœur et baissa les yeux sur ma tenue. Je portais une robe en satin rosé à manche longues dépourvue de motifs, elle ressemblait aux vieilles chemises de nuit de ma mère. Qui m'avait mis dans ces vêtements ? Puis, je me souvint de ma situation et ce détail devint sans importance. Le fou.

Je me fiche complètement de comment je suis arrivée ici, pour l'instant, je dois trouver une façon de sortir d'ici. Je me leva du lit, mais retomba presque automatiquement. Je porta ma main à ma bouche pour bloquer un cris. Avec mon autre main, je leva le tissue de ma robe et regarda ma cheville soigneusement enroulé dans des bandages blancs, taché de sang. Je me releva malgré la douleur, l'important était de sortir d'ici, avant qu'il ne revienne.

Je regarda autour de moi, mon regard alla de la porte de la chambre à la porte-fenêtre. Si je prenais la porte principal, je devrais sûrement longer plusieurs longs couloirs, je ne sais même pas où je suis, donc je pourrais me perdre, je pourrais tomber sur lui. Si je prenais la porte-fenêtre, je pourrais essayer de m'enfuir, mais comment ? Je m'approcha de la vitre et vue la hauteur entre cette pièce et le sol, impossible de sauter sans se briser chaque os du corps.

Je pourrais toujours grimper sur l'arbre, avec de la chance je ne tomberais pas. Je ne pensa pas plus, il n'y a pas de temps à perdre, il pourrait arriver d'une minute à l'autre. J'ouvris la porte-fenêtre et franchis le balcon. Je m'appuya difficilement au bout de celui-ci et grimaça sous la douleur, mon corps entier me faisait mal, mais mes chevilles étaient les pires. Je monta sur le balcon et pris la branche qui me paraissait la plus solide et sauta. Je faillis perdre l'équilibre et me figea. Je força mon corps à bouger et rampa très lentement le long de la branche pour atteindre le tronc. Je me leva et m'agrippa au tronc de l'énorme chêne et commença à descendre branche par branche. Je pouvais voir le reste du manoir devant moi, l'arbre étant presque coller à celui-ci. Puis, j'entendis un craquement roque avant de sentir l'air sous mes pieds. J'essaya de me rattraper mais il était trop tard, mon corps était déjà entraîner vers le vide.

Je poussa un cri de panique lorsque mes mains lâchèrent les branches. Les branches du chêne me griffait comme un chat enragé. Je ferma les yeux me préparant au choc avec le sol de pierre, qui ne vint jamais. J'ouvris les yeux incrédule. J'aurais du m'écrouler au sol et me briser comme un verre. Je leva les yeux et se que je vis me fis l'effet d'un choc électrique.

Une grande dame, élancée aux cheveux noirs me tenais dans ses bras, le regard sérieux. Elle plissa ses yeux bleus et passa sa main blanchâtre sur ma joue. J'étais figée sous le choc et sous la beauté de la femme. Puis j'entendis des pas courir vers nous, je me retourna vers le bruit et vis Adège s'en venir vers moi, un grand drap blanc dans les bras. Je me retourna vers la dame pour lui demander qui elle était, mais elle n'était plus là. Je sursauta et regarda autour de moi. Je n'avais pas imaginé une personne quand même !

'' Mademoiselle ! Oh mon Dieu Mademoiselle ! Vous allez bien ?! '' cria Adège, paniquée.

Elle s'agenouilla près de moi et m'aida à me relever du sol. J'essaya de lui expliquer ce qui s'est passer mais aucuns mots ne sortaient de ma bouche, comment lui expliquer ce qui venait de se produire sans se faire passer pour une folle ! Je décida de garder le silence. Peu importe ce qui venait de se passer, je devais sortir de cette place.

Adège me traîna vers l'intérieur du manoir, mais je me débattis, je ne retourne pas à l'intérieur ! Je me défit de l'emprise de la bonne et boita loin du manoir, je devais sortir. Je me retourna pour voir si elle m'avait suivit, mais elle n'avait pas bouger d'un poil. Elle était devant la porte du manoir, le regard triste et remplie de pitié, elle me regardait essayer de m'éloigner, comme si elle savait... elle savait que je ne pourrais pas marcher dans cet état jusqu'au village.

Je m'écroula au sol et les larmes inondèrent mes joues. Je porta mes mains sur mon visage pour le cacher et sanglota sur le sol. La terre était froide et humide. Mon corps entier trembla de peur, peur de mourir.

Je sentis une main se poser sur mon épaule et sursauta. Adège m'aida encore à me relever, je me laissa traîner jusqu'au manoir, résigner. En entrant, Adège me conduit dans la salle de bain et m'aida à nettoyer la terre sur mon visage et sur mon corps, elle refit mes bandages sans dire un mot. Puis, elle me reconduit dans cette chambre.

'' Reposez-vous s'il vous plaît ''

''Où est-il ? ''

'' Dans son bureau ''

'' Que vas-t-il m'arriver ? ''

'' Je ne sais pas, il m'a simplement demandé de vous soigner et de vous habiller ''

Sur ces mots, elle quitta la chambre, me laissant dans le lit. C'est mieux que le cachot. Je m'allongea et regarda le plafond, essayant de penser à une façon de sortir d'ici. Il devait certainement y avoir une façon d'informer le village de ce qui se passait ici... Il devait au moins y avoir de l'électricité ici, donc le village devait savoir que ce manoir était habité ! Je n'avais plus qu'à espérer un miracle !

Ma mère ! Elle devait sûrement s'inquiéter pour moi ! Sa seule fille n'était toujours pas revenue après être aller dans la forêt. La seule pensée que les autorités étaient sûrement déjà à ma recherche me donnait l'énergie suffisante pour ne pas craquer. Ils finiront bien par retrouver ce manoir !

Je sentis la fatigue s'emparer de moi, mais je la repoussa, je ne dormirai pas avec un meurtrier qui peut rentrer ici d'une minute à l'autre. Je me força à me lever et pris la chaise près de l'armoire. Je la bloqua sous la poignet de la porte pour agir comme une serrure et bloquer la porte. Je revint à l'armoire et l'ouvrit à bout de force, il n'y avait presque rien, des robes que ma mère devait sûrement porter lorsqu'elle avait mon âge et des draps blancs sur l'étagère. Je pris le drap et ferma l'armoire. Je déplia le tissu en soie et m'enroula dedans, il faut croire que la soie ne soit pas le meilleur matériau pour se réchauffer mais c'est mieux que rien. Je fini par m'endormir d'épuisement.

***

Je me réveilla en sursaut lorsque j'entendis un bruit sourd provenant de l'extérieur. Je me rendit compte que j'étais complètement plonger dans le noir. Je tapota autour de moi et me soulagea de savoir que j'étais toujours dans la chambre. Un éclaire illumina la pièce brièvement puis le tout redevint obscure. Je regarda par la porte-fenêtre le paysage qui s'offrait à moi. Les arbres cachaient presque le ciel tant ils étaient grands et nombreux. J'eus du mal à croire que le village se trouvait derrière cette immense amas de bois.

Soudainement, je sentis quelque chose de froid sur le tissu de ma robe, quelque chose de doux mais de glacer que j'en tremblais. Je bougea ma tête dans tout les sens mais je ne pouvais rien y voir, ce doit être le vent. Oui, ce doit être ça, la porte-fenêtre était ouverte lorsque je suis revenu...la sensation froide mais agréable sur mon dos monta jusqu'à mon épaule, traversant mon coup ,me faisait frémir, avant de s'arrêter sur ma joue. Puis, je sentis quelque chose de frais, mais d'humide tracer des cercles sur ma joue avant de glisser jusqu'à mon coup, là où quelque chose d'aiguiser se posa. J'ouvris les yeux brusquement, hurla et sauta hors du lit. Je déambula dans le vide de la pièce essayant de discerner quelque chose dans cette pénombre. Un autre éclair éclata me faisait crier de stupeur.

''N-non...'' murmurais-je incrédule.

L'orage éclaira le lit, vide, et la chaise sur la porte.

J'étais complètement seule.

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Voilà le chapitre 5 :) le chapitre 6 est en cours !

J'ai remarquée que j'avais oublier de préciser que l'histoire se passait autour des années 1980 :)

J'espère que vous avez appréçier désolée du retard, mais je suis de retour !

Comme toujours n'hésiter pas à voter et à commenter si vous avez aimer !

Bisous,

KathyLord.

T H E  B E A S T [h.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant