Chapitre 8

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Buck avait du mal à reprendre sa respiration, des larmes coulaient le long de ses joues. Quand il sentit la main d'Eddie caresser son épaule, il se dégagea.

- Buck ? Mince, je t'ai fait mal ?

- Oui.

- Pardon, je suis désolé, je ...

- C'est fini.

- Quoi ?

- Nous deux, ce truc entre nous, on arrête.

- Quoi ? Pourquoi ? Car je t'ai fait mal ?

- Tu me poses vraiment la question alors que je t'ai demandé plusieurs fois d'arrêter ?

- Je croyais ...

- Ta jalousie ... même si je ne comprenais pas ... ça pouvait être mignon jusqu'à aujourd'hui. Nous ne sommes même pas un couple et tu réagis de cette manière. Qu'est-ce que ce serait si j'étais ton petit ami ?

- Tu es mon petit ami.

- Quoi ?

Il n'était pas sûr de comprendre.

- Tu me traitais comme ton petit ami ?

- Oui !

- Pas un amant de passage ?

- Non !

- Alors je préfères vraiment qu'on arrête là, car ce n'est pas comme ça que je conçois une relation.

- Buck, je suis désolé, je ...

- Tu devrais partir.

- Nous devons parler avant.

- Je n'ai pas envie de te parler Eddie.

- Alors écoute-moi.

- Pourquoi je le ferais ? Quand je t'ai dit d'arrêter, tu m'as écouté ? Non. Tu as continué à me toucher et me ...

Il se pinça les lèvres.

- Je suis tellement désolé Buck.

- Moi aussi, nous n'aurions jamais dû reproduire notre première nuit.

- Ne dis pas ça.

- Je ne peux même plus dire ce que je pense ?

- Buck, je ne veux pas te perdre.

- Nous sommes amis Eddie, tu ne me perdras pas, mais le sexe, c'est fini.

- Buck, nous sommes plus que des amis.

- Nous l'étions, mais sans sexe, nous redevenons que des amis.

Il avait mal, son cœur était douloureux, tout comme son bassin. Il était perdu dans ce qu'il ressentait pour Eddie, mais il pensait avoir compris ses sentiments quand il avait soupé chez la abuela du brun, alors être violé par l'homme qu'il aimait le brisait.

- Buck ...

- Tu devrais partir Eddie. Je dois me doucher et changer mes draps.

- Bu ...

- Dehors !

Il vit qu'il avait surpris le brun en criant, ce dernier se rhabilla puis il quitta son appartement. En entendant la porte se fermer, il se mit à pleurer.

¤¤¤

Il avait demandé quelques jours à Bobby en lui disant qu'il avait attrapé mal, ce dernier avait bien sûr accepté. Il ratait donc deux gardes, son capitaine lui avait dit que s'il avait besoin de plus, il devait lui dire, qu'il n'avait pas à forcer. Il était touché par son attention, c'était bien la première fois qu'il prenait des jours car il était malade. En plus, il ne mentait pas, il était malade d'amour.

¤¤¤

Il regardait dans son frigidaire, mais rien ne l'attirait, il n'avait pas faim.

On sonna, il vérifia qui c'était grâce au judas, il fut des plus surpris, il ouvrit.

- Isabel ? Bonjour, entrez.

- Bonjour, merci mon chéri.

- Asseyez-vous, vous voulez quelque chose à boire ?

- Non merci.

- Je suis heureux de vous voir, mais en quel honneur ? Demanda-t-il en s'asseyant face à Isabel.

- Je viens par rapport à Edmundo.

Il se tendit. Isabel posa sa main droite sur sa main gauche.

- Si je me suis permise de venir, c'est qu'il y a des choses que tu dois savoir sur les hommes Diaz, après tu choisiras si tu lui donnes une seconde chance ou pas.

Il acquiesça d'un simple signe de tête.

- Mon mari, paix à son âme, était très jaloux, j'ai failli ne pas l'épouser à cause de ça, mais il m'a promis de changer alors je lui ai laissé une seconde chance. Ramon, mon fils, le père d'Edmundo, il était aussi très jaloux, Helena ma belle-fille, est partie deux fois, une fois après le mariage, l'autre fois, après la naissance d'Edmundo. Comme son père, Ramon a promis de changer, de se calmer et il l'a fait. Mon petit-fils est pareil. Il faut que tu saches qu'ils sont ainsi, jaloux à l'extrême car ils ont peur d'être abandonné par la personne qu'ils aiment. C'est ironique non, alors que c'est ainsi qu'ils nous perdent.

- Eddie était comme ça avec Shannon ?

- Non. Il l'a aimé, mais ils se sont connus étant enfants. Tu sais, du jour où Edmundo t'a amené dans la famille, j'ai su qu'il y avait plus que de l'amitié entre vous, mais mon petit fils étant assez macho et tenant de tous les hommes de la famille, ça n'a pas été facile pour lui de faire face à ses sentiments pour toi.

- Nous ne sommes pas ... n'étions pas ...

- En couple ?

- Oui.

- Oh Buck, vous l'êtes depuis le premier jour. Quand tu es venu à l'hôpital avec Eddie quand je me suis cassée le bassin, ma fille Pepa m'a dit que le compagnon de notre Edmundo était adorable. Puis tu as tant fait pour lui et notre petit prince, c'est normal qu'Edmundo soit tombé amoureux de toi.

Il ne se rendait pas compte qu'il pleurait jusqu'à ce qu'Isabel lui essuie sa joue gauche.

- Mais toi Buck, est-ce que tu aimes mon petit fils ?

- Oui, je l'aime, mais notre relation n'était pas saine. Nous ne pensions pas de la même manière.

- Je sais, il me l'a dit, ça aussi, ça vient des hommes Diaz.

Il sourit devant la moue qu'elle faisait en soupirant.

- Ils ne sont pas clairs dans ce qu'ils veulent jusqu'à ce qu'ils nous perdent. Ce n'est pas à moi de te le dire, mais tu dois savoir qu'Edmundo t'aime Buck, il garde tout pour lui, mais hier, il s'est confié car il souffrait de votre rupture. Je ne te dis pas tout ça pour que tu l'excuses, mais pour que tu le comprennes, après c'est à toi de voir si tu veux lui donner une seconde chance. En tout cas, tu fais toujours parti de la famille Buck.

- Merci Isabel.

- Pas Isabel, mais abuela.

Il sourit doucement.

- Ah, j'allais oublier. Tiens, des tamales.

- Merci Abuela.

Il devait prendre le temps de réfléchir à ce que abuela venait de lui dire avant de prendre une décision.


Passion d'une nuit éternelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant