Chapitre 17

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L'atmosphère était devenue plus joyeuse grâce à la bonne humeur des garçons.

Leur énergie était contagieuse, illuminant l'auberge d'une chaleur qui chassait les ombres de mes pensées.

Leur rire résonnait à travers les couloirs, se mêlant aux échos de conversations animées.

La tension de la journée s'évaporait comme une brume matinale sous le soleil, remplacée par une sensation de camaraderie et de légèreté.

Et maintenant que j'avais dit à Tarik que ma mère était morte, j'avais l'impression qu'il esquivait mon regard.

Ses yeux, habituellement si perçants et emplis de défi, semblaient maintenant éviter les miens avec une prudence inaccoutumée.

Peut-être que ma douleur l'avait atteint plus profondément qu'il ne voulait l'admettre.

Mais tant mieux finalement.

Même si j'étais convaincue que ce n'était pas lui qui avait voulu me faire peur ce soir-là, je devais m'en éloigner.

Tarik était comme un aimant pour moi, un aimant dangereux.

Il m'attirait irrésistiblement, mais m'attirait également vers des ennuis que je préférais éviter.

Son regard, ses sourires en coin, sa présence magnétique... tout chez lui m'appelait, mais je savais au fond de moi que cette attraction était toxique.

Je me souvenais de chaque altercation, de chaque mot acerbe échangé entre nous.

Ses tentatives constantes de me provoquer, de me pousser à bout, m'avaient épuisée.

Et malgré cela, il y avait toujours cette partie de moi qui voulait croire qu'il y avait plus que ce masque de provocation et de défi.

Mais à quel prix ? Chaque interaction avec lui me laissait émotionnellement drainée et confuse.

C'est préférable que l'on ne se fréquente pas.

Pour ma propre paix intérieure, pour mon propre équilibre.

Tarik était un tourbillon de sentiments contradictoires, et je n'avais pas besoin de cette tempête dans ma vie.

J'avais trouvé une certaine stabilité, un sentiment d'appartenance et de sécurité que je ne voulais pas compromettre.

Je devais être forte et rester à l'écart.

Peu importe à quel point il m'attirait, je ne pouvais pas me permettre de retomber dans ce cycle de provocations et de réconciliations temporaires.

Ma priorité devait être mon propre bien-être, ma propre tranquillité d'esprit.

Je reste en compagnie de mon groupe, surtout de Sohan, Jay et Marwan, qui veillent sur moi sans discrétion.

Leur sollicitude, bien que maladroite, est réconfortante.

Il est vrai que je suis un peu ailleurs aujourd'hui, perdue dans mes pensées à cause des événements récents, mais grâce à eux, je me sens un peu mieux, un peu plus ancrée dans le présent.

Un des élèves s'approche alors, portant une photo et une liste d'instructions pour la prochaine activité.

Cette fois, vous devez trouver une couleur pour représenter cette photo, annonce-t-il en tenant une image entre ses mains.

Il tourne la photo de notre côté, révélant un nourrisson tenant une bouteille de lait.

L'image, touchante dans sa simplicité, semble inviter à une interprétation douce et innocente.

Romantic KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant