Romantic Killer

Chapitre 9

Naël rompit finalement le silence qui s'était installé, ses paroles empreintes de compassion et de calme.

— La soirée ne s'est pas passée comme prévu, mademoiselle ? Commença-t-il doucement, son ton invitant à la discussion.

Je pris une profonde inspiration, sentant le poids de mes émotions s'alourdir tandis que je me préparais à partager mon fardeau avec lui.

— Pas vraiment... Répondis-je, ma voix teintée de tristesse.

Naël accueillit mes paroles avec une douceur rassurante, son attitude ouverte et attentive me donnant le courage de poursuivre.

— Vous voulez en parler ? Me demande-t-il avec empathie.

Je hochai la tête, acceptant son invitation à déballer mes pensées et mes préoccupations.

La voiture s'ébranlait sur la route, je commençai à déballer le récit de ma soirée mouvementée, mes mots coulant librement, je laissais échapper tout ce que j'avais retenu pendant tant de temps.

— Je lui ai donné une chance d'être une meilleure personne, et je crois que je me suis trompée. Avouai-je finalement, sentant le poids de mes regrets peser lourdement sur mes épaules.

— Que s'est-il passé ? Demanda-t-il avec douceur, m'encourageant à continuer.

— Il m'a hurlé dessus quand il m'a vu sur la piste, ensuite il m'a... demandé de lui faire confiance, expliquai-je, mes souvenirs se brouillant légèrement sous le poids de mes émotions.

Je poursuivis mon récit, décrivant les moments de tension, la confusion et la douleur qui avaient accompagné chaque instant.

— Ensuite, un garçon est venu avouer que tout était planifié par lui-même, et il s'est jeté sur lui tel une bête sauvage ! Provoquant une bagarre générale. Continuai-je, mes mots teintés d'indignation.

Naël écouta en silence, absorbant chaque détail de mon récit avec attention respectueuse.

— Il a osé me demander ce qu'il n'allait pas avec moi... Non mais il s'est vu ?!

Quand j'eus fini de parler, il resta silencieux un instant, ses yeux exprimant une compassion sincère et une compréhension profonde.

— Puis-je donner mon avis sincère mademoiselle ? Demanda-t-il avec une sincérité palpable.

— Bien sûr Naël. Répondis-je, prête à recevoir ses pensées avec une ouverture d'esprit.

— Son attitude me fait penser à quelqu'un qui a peur. Commença-t-il, ses mots empreints d'une sagesse réconfortante.

— Pardon ? M'étonnai-je, surpris par cette interprétation inattendue.

— D'après tout ce que je connais sur votre ami, il paraît froid et distant mais c'est une carapace. Expliqua-t-il calmement. Il a sûrement eu peur pour votre sécurité.

Je ris nerveusement, secouant la tête devant cette idée.

— Naël, vous aussi vous vous inquiétez parfois pour ma sécurité, mais vous ne défoncez pas toutes les personnes qui veulent me faire du mal. Répliquai-je, cherchant à exprimer ma perplexité.

— Parce que je n'en ai pas le droit. Répondit-il simplement.

— Que dites-vous ? Demandai-je, intriguée par ses paroles.